Retable de sainte Anne trinitaire
Retable de petites dimensions, œuvre de dévotion à usage privé : caisse d’origine à deux volets peints, abritant une sculpture représentant sainte Anne trinitaire et complétée par des éléments décoratifs ajoutés en partie haute et basse à la fin du 19e siècle.
- Intervention de conservation, Aubert Gérard, 1988.
- Étude et restauration de la sculpture, Anne Gérard-Bendelé, 1991.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de restauration et de recherche des musées de France, 2013.
- Analyses de la polychromie, Anne-Solenn Le Hô, 2016.
Polychromie d’origine et localement polychromie postérieure.
caisse fermée
chaque volet
La représentation de sainte Anne trinitaire (en allemand : Anna Selbdritt), réunissant trois personnes, Anne, sa fille la Vierge Marie, et son petit-fils Jésus, prend des formes diverses à la fin du Moyen Âge. La Sainte Anne trinitaire du retable de Colmar suit l'un des types iconographiques les plus répandus dans l’art allemand gothique tardif. D’importance égale, la Vierge Marie et sa mère sont assises côte à côte. La chevelure dénouée de la Vierge fait allusion à sa jeunesse virginale, sa couronne est celle de la reine du ciel. Anne est coiffée comme une femme mariée ou d'âge mûr, la tête strictement couverte d’un voile formant mentonnière. Au centre de la composition, l'Enfant est soutenu par les deux femmes. Il devait tenir un attribut dans sa main gauche (restituée), peut-être une boule évoquant le globe terrestre ou encore une grappe de raisin, symbole eucharistique.
Sur les faces internes des volets, les scènes peintes des registres supérieurs, la Rencontre à la Porte dorée et la Présentation de la Vierge au Temple, complètent le programme iconographique du retable, tandis que les images de saint Jean Baptiste au désert et de sainte Marie Madeleine portée au ciel par les anges, deux figures emblématiques de la vie érémitique, répondraient à un choix particulier du commanditaire de l’œuvre.
Souabe (Schwaben), Ulm.
Retable provenant au 19e siècle de la région de Lindau. Selon J. M. Guggenheim, antiquaire à Lindau, le retable aurait été acquis à Schwarzenbach, près de Lindau, par le curé de Leupholz, qui lui a vendu l'oeuvre. Acquis en 1887 auprès de J. M. Guggenheim par le collectionneur colmarien Edmond Fleischhauer (Strasbourg, 1812-Colmar, 1896). Legs Edmond Fleischhauer, 1896.
p. 100, n° 1033 (Allemagne, Nuremberg ?, 16e siècle).
p. 86, n° 145 (« Petit triptyque de la Vierge […] provenant de Scharzenbach près de Lindau. »).
p. 81, n° 145 (idem).