Parmentier, Henri

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :

Matricule de l'Ecole des Beaux-Arts : 4280. Henri Ernest Jean Parmentier, né à Paris 6è le 3 janvier 1871, fils d'Édouard Edmond Ernest Parmentier 36 ans artiste peintre, et d'Adélaïde Clotilde Berthault 33 ans, bachelier ès lettres et ès sciences en 1888-90, subventionné par la Ville de Reims, élève de Léon Margotin à Reims, admis en 2è classe le 28 mars 1891, puis élève de Julien Guadet (à l'atelier le 23 avril 1891) et Edmond Paulin, obtient un total de 23 valeurs, 1è classe le 6 novembre 1894, obtient un total de 13 valeurs, diplômé le 24 février 1905 (69è promotion, Une maison au Tonkin) (architecte et archéologue; attaché au Service d'architecture de Tunis, Tunisie, pendant cinq mois en 1896, relève le temple de Saturne Baal à Dougga; inspecteur des Bâtiments civils; appelé en Indochine le 1er novembre 1900 par l'École française d'Extrême-Orient (fondée en 1898); à Saigon (Vietnam) [en 1902], nommé chef du Service archéologique de l'EFEO le 5 octobre 1904; obtient un congé le 14 juin 1904 avec mission préliminaire à Java; à Paris 17è [en 1905]; de retour à Hanoi en novembre 1905; à Phnom Penh, Cambodge [en 1906]; de retour en France en juin 1907 pour raisons de santé; à Paris; repart le 5 janvier 1908; à Phnom Penh puis Hanoi, organise le musée de l'EFEO dans l'ancien Gouvernorat général; rendu à ses fonctions de chef du Service archéologique; reconnaissance des monuments anciens du Cambodge, puis du Laos; revient en Annam pour exécuter une série de moulages d'art cham pour le musée indochinois du Trocadéro, mis en place à Paris en 1913; de retour en France le 4 novembre 1912; de retour en Indochine le 18 avril 1914; se concentre désormais sur le Cambodge; nommé directeur par intérim de l'EFEO le 29 avril 1918, fonctions occupées du 7 mai 1918 au 8 décembre 1920; de retour en France le 5 octobre 1925; à Paris 14è [en 1925]; retour définitif en Indochine le 5 octobre 1925; à Saigon le 18 septembre 1926; conservateur des monuments d'Angkor, chef du Service archéologique en 1928, nommé conservateur des monuments de la Cochinchine et du Cambodge en juillet 1930; église de pèlerinage de La Vang (Annam); retraité le 4 juillet 1932, se retire à Phnom Penh; chef honoraire du Service archéologique, membre correspondant de l'EFEO; publications: plusieurs ouvrages sur l'art et l'archéologie de l'Indochine et du Cambodge; expose au Salon des artistes français à Paris en 1892, Relevé d'une maison renaissance dite des "gros et des petits pâtés", à Reims, 1894, Bibliothèque des jésuites à Reims, aujourd'hui lingerie de l'hôpital, en coll. avec Henri Michel, 1895, Restitution de l'évêché de Narbonne et du Palais de Justice de Paris au XIVe siècle (Appartient à la librairie A. C. et Cie.), 1898, Relevé et restitution du temple de Saturne Baal, à Dougga (ancienne Thugga, Tunisie), 195 ans après Jésus-Christ, mention honorable, 1902, Sanctuaire de Po Naggar, à Nha-Tranc, Médaille de 3è classe, et 1905, Projet d'habitation urbaine au Tonkin; membre de la S.A.D.G. le 23 avril 1925, membre correspondant en 1934, ne figure plus dans l'annuaire 1951, et de l'Association Taylor en 1892, sociétaire perpétuel, figure encore dans l'annuaire 1937, mais plus dans l'annuaire 1954; Médaille de la Société centrale des architectes en 1904 pour ses fouilles de Chanh-lô, Médaille d'argent d'archéologie de la Société centrale des architectes en 1921; mort à Phnom Penh le 22 février 1949; Archives nationales de France, AJ/52/409, dossier d'élève; Delaire; notice nécrologique par Henri Marchal in Bull. Soc. Etud. Indochine , XXIV, 3, 1949, p. 93-101; notice nécrologique dans Bull. Ecole franç. Extrême Orient , XLV, 1952, p. 273-283; DA, 1996; http://laos.efeo.fr)

Henri Parmentier passe sa jeunesse à Paris. Bachelier ès lettres et ès sciences en 1888-1890, il entre à l’École des beaux-arts, section architecture, en 1891. Attaché au service d'architecture de Tunis, il débute dans l'archéologie par un relevé et une restitution du temple de Saturne-Baal à Dougga (mention honorable au Salon des artistes français, en 1896). Nommé pensionnaire-architecte de l’EFEO naissante, il débarque en novembre 1900 en Indochine, qui devient sa deuxième patrie. Sa première mission consiste en l'étude et la sauvegarde des monuments cam, très peu connus à l'époque et souvent confondus avec des temples khmers. Après un repérage complet, il entreprend avec Charles Carpeaux (1870-1904) de longues campagnes de fouilles sur les sites de Mi Son en 1903-1904, de Dong Duong, de Chanh Lô en 1905 et de restauration des temples de Po Nagar en 1905 et de Po Klong Garai en 1908. Ses études et relevés des monuments cam sont publiés dans l’Inventaire descriptif des monuments cam de l'Annam, dont le premier volume (description des monuments) paraît en 1909 et le second (étude de l’art cam) en 1918. Ils lui valent le Prix d'archéologie coloniale. En 1904, il est nommé chef du service archéologique de l’EFEO et organise, en compagnie d’Henri Dufour et Charles Carpeaux, une première mission à Angkor. Les trois archéologues effectuent un relevé complet des bas-reliefs du Bayon (ប្រាសាទបាយ័ន). Henri Parmentier obtient en 1905 le diplôme d'architecte DPLG en présentant une étude sur un type d’habitat adapté aux conditions climatiques du Tonkin. En novembre de cette même année, il organise la Conservation d’Angkor et, en 1908, l'installation des collections du musée de l'EFEO à Hanoï. Il réalise les plans du musée d’art cam de Danang, qui sera achevé en 1919 et agrandi en 1936. Le musée recevra officiellement, à cette occasion, le nom de musée Henri-Parmentier. En 1907, l'École commence un programme de travaux sur le site d’Angkor ; Henri Parmentier met en place un programme de conservation des édifices. En 1911, l’étude des temples de Sambor (Kompong Thom [កំពង់ធំ]), jusque-là considérés comme cam, l’amène à définir un nouvel art : l'art pré-angkorien. Il étudie, entre autres, les bas-reliefs du grand temple de Banteay Chmar (ប្រាសាទបន្ទាយឆ្មារ), les temples de Vat Phu (ວັດພູ), de Vat Nokor (វត្ត​នគរ), l’architecture khmère ancienne d'après les bas-reliefs du Bayon et, en collaboration avec Louis Finot (1864-1935) et Victor Goloubew (1878-1945), en 1926, le temple de Banteay Srei (ប្រាសាទបន្ទាយស្). En 1932, il dégage le temple du Krol Romeas sur le Phnom Kulen (ភ្នំគូលេន). Atteint par l'âge de la retraite, mais choisissant de continuer à travailler pour l’EFEO, il est nommé chef honoraire du Service archéologique. En 1933, il décide de mettre à jour. L'inventaire des monuments indochinois d’Étienne Lunet de Lajonquière (1861-1933), mais sa santé affaiblie par ses nombreux séjours dans la brousse ne lui permet pas de poursuivre ce travail sur le terrain. Il se fixe alors définitivement au Cambodge et rédige un ouvrage sur l'art architectural hindou en Inde et en Extrême-Orient. Il consacre les dernières années de sa vie à la réalisation d'un travail sur l'art du Laos, mais le pillage de sa bibliothèque, lors de l’occupation japonaise, le prive d'une partie de sa documentation. Il meurt le 22 février 1949 à Phnom Penh ភ្នំ(ពេញ).

Article rédigé par Lucie Labbé

Henri Parmentier spent his youth in Paris. After passing the baccalaureate in arts and sciences in 1888-1890, he entered the École des beaux-arts, in the architecturesection, in 1891. Assigned to the architecture department of Tunis, he made his start in archeology by surveying and restoring the temple of Saturn-Baal in Dougga (honourable mention at the Salon des artistes français, in 1896). He was appointed an architectural fellow at the nascent École française d’Extrême-Orient (EFEO) and soon landed in Indochina in November 1900, which became his second homeland. His first mission was to study and safeguard cam monuments, which were poorly understood at the time and were often confused with Khmer temples. After thorough scouting, he undertook, along with Charles Carpeaux (1870-1904), lengthy excavation campaigns on the sites of Mi Son in 1903-1904, Dong Duong, and Chanh Lô in 1905, and the restoration of the temples of Po Nagar in 1905 and Po Klong Garai in 1908. His studies and surveys of cam monuments were published in the Inventaire descriptif des monuments cam de l’Annam, whose first volume (the description of monuments) appeared in 1909 and whose second (the study of cam art) appeared in 1918. These earned him the Prix d'archéologie coloniale. In 1904, he was appointed head of the archaeological department of the EFEO and, together with Henri Dufour and Charles Carpeaux, organized an initial mission to Angkor. The three archaeologists carried out a complete survey of the Bayon bas-reliefs (ប្រាសាទបាយ័ន). In 1905, Henri Parmentier obtained the architectural degree of DPLG (Diplôme d'architecte diplômé par le gouvernement) by presenting a study on a type of habitat adapted to the climatic conditions of Tonkin. In November the same year, he worked on organising the conservation of Angkor and, in 1908, the installation of the collections of the EFEO museum in Hanoi. He drew up the plans for the cam art museum in Danang, which was completed in 1919 and expanded in 1936. On this occasion the museum was officially given the name of Musée Henri-Parmentier. In 1907, the school launched a working program on the Angkor site; Henri Parmentier set up a building conservation program. In 1911, the study of the temples of Sambor (Kompong Thom [កំពង់ធំ]), hitherto considered as cam, led him to define a new style of art: pre-Angkorian. He studied, among other things, the bas-reliefs of the great temple of Banteay Chmar (ប្រាសាទបន្ទាយឆ្មារ), the temples of Wat Phu (ວັດພູ) and Wat Nokor (វគ្ត​ន​ ancient architecture), the bas-reliefs of ancient architecture reliefs of Bayon and, in collaboration with Louis Finot (1864-1935) and Victor Goloubew (1878-1945), in 1926, the temple of Banteay Srei (ប្រាសាទបន្ទាយស្). In 1932, he cleared the temple of Krol Romeas on Phnom Kulen (ភ្នំគូលេន). Reaching retirement age, but choosing to continue working for the EFEO, he was appointed honorary head of the Archaeological Service. In 1933, he decided to update the inventory of Indochinese monuments by Étienne Lunet de Lajonquière (1861-1933), but his health had been weakened by his many stays in the field and did not allow him to carry out this work. He then settled permanently in Cambodia and wrote a book on Hindu architectural art in India and the Far East. He devoted the last years of his life to completing a work on the art of Laos, but the looting of his library during the Japanese occupation deprived him of part of his documentation. He died on February 22, 1949 in Phnom Penh ភ្នំ(ពេញ).

Article by Lucie Labbé (Translated by Jennifer Donnelly)

La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole.

[Objets collectionnés] Plaques de verre (stéréoscopie)

La collection se compose de 4 272 clichés stéréoscopiques réalisés au Cambodge, au Laos, au Vietnam, en Chine et en Tunisie entre 1900 et 1949.

Article rédigé par Lucie Labbé

The collection consists of 4,272 stereoscopic images taken in Cambodia, Laos, Vietnam, China, and Tunisia between 1900 and 1949.

Article by Lucie Labbé (Translated by Jennifer Donnelly)

Notice catalogue BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb121477393