Aller au contenu principal
Lien copié
Le lien a été copié dans votre presse-papier

Commentaire biographique

Henri Parmentier passe sa jeunesse à Paris. Bachelier ès lettres et ès sciences en 1888-1890, il entre à l’École des beaux-arts, section architecture, en 1891. Attaché au service d'architecture de Tunis, il débute dans l'archéologie par un relevé et une restitution du temple de Saturne-Baal à Dougga (mention honorable au Salon des artistes français, en 1896). Nommé pensionnaire-architecte de l’EFEO naissante, il débarque en novembre 1900 en Indochine, qui devient sa deuxième patrie. Sa première mission consiste en l'étude et la sauvegarde des monuments cam, très peu connus à l'époque et souvent confondus avec des temples khmers. Après un repérage complet, il entreprend avec Charles Carpeaux (1870-1904) de longues campagnes de fouilles sur les sites de Mi Son en 1903-1904, de Dong Duong, de Chanh Lô en 1905 et de restauration des temples de Po Nagar en 1905 et de Po Klong Garai en 1908. Ses études et relevés des monuments cam sont publiés dans l’Inventaire descriptif des monuments cam de l'Annam, dont le premier volume (description des monuments) paraît en 1909 et le second (étude de l’art cam) en 1918. Ils lui valent le Prix d'archéologie coloniale. En 1904, il est nommé chef du service archéologique de l’EFEO et organise, en compagnie d’Henri Dufour et Charles Carpeaux, une première mission à Angkor. Les trois archéologues effectuent un relevé complet des bas-reliefs du Bayon (ប្រាសាទបាយ័ន). Henri Parmentier obtient en 1905 le diplôme d'architecte DPLG en présentant une étude sur un type d’habitat adapté aux conditions climatiques du Tonkin. En novembre de cette même année, il organise la Conservation d’Angkor et, en 1908, l'installation des collections du musée de l'EFEO à Hanoï. Il réalise les plans du musée d’art cam de Danang, qui sera achevé en 1919 et agrandi en 1936. Le musée recevra officiellement, à cette occasion, le nom de musée Henri-Parmentier. En 1907, l'École commence un programme de travaux sur le site d’Angkor ; Henri Parmentier met en place un programme de conservation des édifices. En 1911, l’étude des temples de Sambor (Kompong Thom [កំពង់ធំ]), jusque-là considérés comme cam, l’amène à définir un nouvel art : l'art pré-angkorien. Il étudie, entre autres, les bas-reliefs du grand temple de Banteay Chmar (ប្រាសាទបន្ទាយឆ្មារ), les temples de Vat Phu (ວັດພູ), de Vat Nokor (វត្ត​នគរ), l’architecture khmère ancienne d'après les bas-reliefs du Bayon et, en collaboration avec Louis Finot (1864-1935) et Victor Goloubew (1878-1945), en 1926, le temple de Banteay Srei (ប្រាសាទបន្ទាយស្). En 1932, il dégage le temple du Krol Romeas sur le Phnom Kulen (ភ្នំគូលេន). Atteint par l'âge de la retraite, mais choisissant de continuer à travailler pour l’EFEO, il est nommé chef honoraire du Service archéologique. En 1933, il décide de mettre à jour. L'inventaire des monuments indochinois d’Étienne Lunet de Lajonquière (1861-1933), mais sa santé affaiblie par ses nombreux séjours dans la brousse ne lui permet pas de poursuivre ce travail sur le terrain. Il se fixe alors définitivement au Cambodge et rédige un ouvrage sur l'art architectural hindou en Inde et en Extrême-Orient. Il consacre les dernières années de sa vie à la réalisation d'un travail sur l'art du Laos, mais le pillage de sa bibliothèque, lors de l’occupation japonaise, le prive d'une partie de sa documentation. Il meurt le 22 février 1949 à Phnom Penh ភ្នំ(ពេញ).

La collection

La collection se compose de 4 272 clichés stéréoscopiques réalisés au Cambodge, au Laos, au Vietnam, en Chine et en Tunisie entre 1900 et 1949.