Birtschansky, Zacharie
88 rue du Faubourg Saint-Honoré
9 rue du Boccador
D’origine russe, Zacharie Birtschansky était antiquaire et négociant de tableaux. Il travaillait en étroite collaboration avec son frère Léon, qui exerçait la profession de marchand de tableaux à Paris depuis plus longue date.
Le commerce de Zacharie Birtschansky était spécialisé dans la vente d’objets d’antiquité, de tableaux et de gravures des écoles françaises, italiennes et hollandaises du XVIIe et du XVIIIe siècles. Parmi les clients des deux frères se trouvaient avant-guerre de nombreux marchands allemands et suisses, tels que Gustav Rochlitz, Hans Wendland et Karl Haberstock.
À l’arrivée des Allemands à Paris pendant la guerre, Zacharie se cacha étant juif et fut dépossédé de ses biens et de sa nationalité. Son commerce fut géré par un administrateur provisoire à partir du 21 décembre 1940.
Au printemps 1941, il fut impliqué avec Rochlitz et Wendland dans le premier échange effectué par l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg entre des tableaux modernes provenant de collections juives spoliées et des tableaux anciens recherchés par Hermann Göring.
Il gagna ensuite le Sud de la France, où sa présence est attestée à partir de 1942. Au cours de l’année 1943, l’appartement d’Alexandra et de Zacharie Birschantsky, situé 9 rue Boccador à Paris fut entièrement pillé de ses meubles et objets mobiliers par les Autorités allemandes d’Occupation. En octobre 1944, Zacharie Birtschansky revint à Paris et obtint la reprise de son fonds de commerce en octobre 1945.
En 1946, il dut répondre devant la Cour de justice du Département de la Seine de ses relations avec Rochlitz et Wendland et plus particulièrement de la vente du tableau du Titien, Portrait d’homme, et de son implication dans la vente des œuvres spoliées obtenues en échange de ce tableau.
Le 7 juillet 1947, la Commission nationale interprofessionnelle d’épuration classa le dossier de Zacharie Birtschansky, car ses chiffres d’affaires avec les Allemands avaient été extrêmement réduits et ces ventes avaient été effectuées dans des conditions non délictueuses.
Pour les mêmes raisons, le 27 mai 1948, le comité de confiscation des profits illicites classa également le dossier de Zacharie Birtschansky et celui de sa femme Alexandra, concluant que les ventes concernaient en outre probablement la collection privée des Birtschansky et non celle de leur commerce.
Zacharie Birtschansky - Bruno Lohse
Zacharie Birtschansky - Walter Andreas Hofer
Contacts et ventes entre les Birtschansky et Hans Wendland à partir des années 1920.
Dossier Birtschansky
Dossier Alexandra et Zacharie Birtschansky
Déclaration de Léon Birtschansky, dossier Dutey, 16 juillet 1945