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Rabaud, Alfred

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nvoleon
Dernière modification
25/10/2023 19:30 (il y a environ 1 an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Rabaud
Prénom : 
Alfred
Nom : 
Rabaud
Prénom : 
Jacques David Alfred
Qualificatif : 
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
8 juin 1828
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
12 avril 1886
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
Vers 1828
Adresse : 

63 rue Saint-Ferréol

Code postal : 
13001
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
Vers 1861
Adresse : 

15, rue des Princes (actuelle rue Stanislas Torrents)

Code postal : 
13003
Ville : 
Date de l'adresse : 
1867 - Vers 1877
Adresse : 

101 rue Paradis

Code postal : 
13006
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1849 - 1886
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Consul pour Marseille

Lieu institution : 
Date d'activité : 
1875
Type de profession / activité : 
Lieu institution : 
Date d'activité : 
1876
Biographie
Commentaire biographique : 

Négociant, armateur et commissionnaire, Alfred Rabaud est le fils de David Jacques Rabaud (1785-1849) et d’Antoinette Betsey-Brock. Il est issu d’une famille protestante, influente et implantée dans le milieu des affaires marseillais. Originaires de Castres, dans le Tarn, les Rabaud arrivent à Marseille au milieu du XVIIIe siècle. Jacques Rabaud, son grand-père, « un des négociants les plus en vue » de la capitale phocéenne (Barré H., 1913, p. 412), se voit guillotiné sous la Terreur, en 1794. Sa veuve, née Philippine Baux, perpétue malgré tout l’affaire familiale, sous la raison sociale « Veuve Rabaud et Cie ». En 1813, ses trois fils reconstituent l’entreprise, en fondant la maison Rabaud frères. L’aîné, David, acquiert une reconnaissance publique, en occupant les fonctions d’adjoint au maire de Marseille, Alexis Rostand (1769-1854), qui administrera la ville de 1830 à 1831 (Caty R., 1999, p. 229). David Rabaud siège à la Chambre de commerce. Il en devient le président en 1847 ; charge, qu’il exerce jusqu’à sa mort, en 1849 (Barré H., 1913, p. 412). À cette date, une nouvelle société est fondée conservant le même nom et associant le jeune Alfred. Renouvelée en 1855, celle-ci se trouve en état de liquidation trois ans plus tard 1831 (Caty R., 1999, p. 230). En 1860, Rabaud frères recourt à la banque marseillaise Roux de Fraissinet pour se développer sur la côte africaine (Caty R., 1999, p. 230). Alfred Rabaud est ainsi connu pour son action en Afrique et sa contribution au commerce avec le continent.

La maison Rabaud frères : une présence pionnière en Afrique

Gabriel Gravier, président honoraire de la Société normande de géographie, le décrit d’un naturel plaisant, « grand, fort, d’une beauté remarquable », soulignant une expression « d’une douceur infinie », doué d’« une intelligence d’élite » et d’« un cœur généreux » (1886, p. 183-184). Alfred Rabaud suit des études sérieuses à Marseille et à Genève. À la mort de son père, il devient le chef de la maison de commerce Rabaud frères. Ainsi devient-il le directeur de la maison de commerce la plus ancienne de la ville, comme il se plaît à le rappeler dans l’état de ses services (AN, LH//2252/27). Il est également agent du Comité des assurances du Lloyd à Londres.

Rabaud se tourne tout d’abord vers l’océan Indien : Zanzibar, Madagascar et Nossi-bé (Gravier G., 1886, p. 182). De 1853 à 1854, il voyage sur la côte orientale de l’Afrique et s’attarde à Zanzibar (archipel rattaché à l’actuelle Tanzanie), où il demeure quatre ans. Il se lie d’amitié avec le jeune prince, qui deviendra le sultan de Zanzibar, Barghash ibn Saʿīd (1837-1888 ; r. 1870-1888), et met à profit ses relations en faveur du roi des Belges, Léopold II (1835-1909 ; r. 1865-1909), dont les ambitions impérialistes se tournent vers l’Afrique centrale. Rabaud adhère à l’Association internationale africaine, formée à l’issue de la Conférence géographique réunie à Bruxelles en 1876 et présidée par Léopold II. À la demande du roi, il prend contact avec Henry Morton Stanley (1841-1904), journaliste investi dans les affaires coloniales, pour la conquête du Congo (Brunschwig H., 1957, p. 105). Il ouvre le premier comptoir français, qui inaugure de l’ouverture de six autres établissements sur la côte orientale de l’Afrique (Caty R., 1999, p. 230). La présence commerciale française s’étend ainsi du cap Ras Asir, situé à la pointe de la Somalie, jusqu’au cap Delgado, à l’extrémité nord du Mozambique. Rabaud en conçoit le projet dès 1873, qu’il souhaite compléter par l’élaboration d’un service de navigation, qui relierait les différents lieux d’implantation (Masson P., 1906, p. 322). Le négociant tient également un comptoir à Madagascar, faisant principalement commerce du sucre, de la vanille et du manioc. Malgré ses efforts pour maintenir une présence française durable, Zanzibar tombe dans l’escarcelle de l’Angleterre et de l’Allemagne (Caty R., 1999, p. 230).

À Madagascar, l’entreprise s’avère plus prospère. En 1862, il reçoit le titre de grand officier de l’ordre de Radama II (Masson P., 1906, p. 322). Rabaud entretient une relation d’amitié avec Alfred Grandidier (1836-1921), géographe et naturaliste, explorateur de Madagascar. Il investit dans les plantations de café, de canne à sucre, ainsi que dans l’installation d’une usine de décorticage de riz. Cette situation subit cependant les conséquences du conflit franco-malgache (1883-1885), qui provoque la faillite de la maison Rabaud dans les années 1880 (Gravier G., 1886, p. 183). Avec Hilarion Roux, il mène de nombreux projets. Tous deux soutiennent une action pacifique de la France, soucieux de conduire une politique de compromis avec les tribus indigènes (Américi L., Daumalin X., 2010, p. 61). Mais, les tensions s’exacerbant avec la cour de Tananarive, Rabaud change de stratégie et en vient à cautionner l’intervention militaire, qui aboutit à la formation du protectorat français (Caty R., 1999, p. 230).

En 1868, Alfred Rabaud s’associe à la maison Bazin, Mather & Cie pour investir dans l’installation d’une maison de commerce sur le détroit de Bab-el-Mandeb, qui serait à même de concurrencer le port d’Aden. L’affaire échoue.

Rabaud sera ainsi actionnaire dans de nombreuses sociétés. Il côtoie notamment la société Zafiropulo et Zarifi.

Aussi, selon Théophile de Lamathière (18 ?-19 ?), l’entreprise commerciale dépasse la simple préoccupation mercantile. L’installation de Rabaud en ces territoires s’est effectuée suivant une question d’honneur et de patriotisme (De Lamathière T., 1875-1911, p. 385). Roland Caty le formule autrement, évoquant « [cette] politique de pénétration commerciale », qui « prépare une expansion coloniale » (1999, p. 230). Cette haute idée du commerce lui vaut d’être élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur, par décret du ministre des Affaires étrangères, le 9 janvier 1877.

Son engagement dans l’entreprise coloniale française

Alcide Delmont (1874-1959), nommé sous-secrétaire d’État aux colonies en 1929, considère Alfred Rabaud comme « un pionnier de l’expansion coloniale, un ouvrier de la première heure à Madagascar » (Delmont A., 1930, p. 82). Son réseau constitué, il occupe les fonctions de consul général de Zanzibar, puis de Madagascar. Le 17 novembre 1869, Alfred Rabaud assiste à l’inauguration du canal de Suez, qui facilite l’accès vers les pays de l’Asie.

Fort de son expérience dans les colonies africaines, Alfred Rabaud œuvre pour les sciences coloniales. Le Congrès provincial des orientalistes, tenu à Marseille en 1876, et présidé par Ferdinand de Lesseps (1805-1894), lui fait prendre conscience de la nécessité d’établir une structure permettant la construction et la vulgarisation de cette science. Ainsi, avec le soutien du président et fondateur de la Compagnie de l’isthme de Suez, Rabaud fonde, aux côtés de son cousin germain Édouard (?-1918), la Société de géographie de Marseille et en devient le président. Lors de la séance inaugurale, Alfred Rabaud présente une « nouvelle méthode géographique » (Revue de géographie, 1877, p. 421), dans laquelle la figure du négociant joue un rôle fondamental dans la construction du savoir et des connaissances. Dans l’énonciation des statuts, il est précisé que la Société de géographie de Marseille a pour but de « concourir aux progrès de la géographie », d’« en encourager l’étude » et de « mettre à profit dans l’intérêt des connaissances géographiques, la position exceptionnellement favorable de Marseille, de recueillir des renseignements et de les répandre » (Rabaud A., 1877, p. 7). Les jalons d’une géographie utilitaire sont ainsi posés et concordent avec le contexte intellectuel de l’époque. Marchands, industriels et personnalités du monde des affaires participent de cette entreprise.

Armateur, Rabaud est aussi membre de la Commission des Ports-Suds. Il encourage personnellement les explorateurs et met à leur disposition toutes facilités permettant leur voyage, affrétant les navires de sa propre compagnie maritime à leur intention. On le surnomme ainsi le « patron des explorateurs ». Georges Révoil (1852-1894), explorateur en pays somali, lui rend hommage dans la publication de son récit de voyage (1882, dédicace).

En 1880, Rabaud fait une demande d’adhésion auprès de la Société de statistique de Marseille. Adrien Sicard, secrétaire de la Société, chargé d’examiner sa candidature, note l’intérêt que représente son mémoire sur l’abbé Debaize (1845-1879) et sa mission géographique et scientifique en Afrique centrale. Admis à l’unanimité au sein de la Société, ses paires saluent l’entrée d’un « savant éclairé sur tout ce qui peut se rapporter aux études africaines » (Sicard A., 1880, p. 80).

Un amateur d’art et un philanthrope

Alfred Rabaud est ainsi reconnu comme un érudit et un artiste. Il est vice-président de la Société des amis des arts, en fonction pendant les années 1878 et 1879. Il obtient d’ailleurs en cette première année, la médaille d’or à l’Exposition universelle. Il est à l’origine de plusieurs donations au musée d’Ethnographie du Trocadéro, au musée d’Artillerie des Invalides et dans d’autres collections provinciales.

Rabaud est aussi un philanthrope. Il est élu membre d’honneur de la Société des commis. Administrateur du Mont-de-piété, il s’occupe également de la Caisse d’épargne et de prévoyance du département, suivant l’Indicateur marseillais de l’année 1879.

Le lundi 12 avril 1886, Alfred Rabaud meurt d’une crise de goutte à l’âge de cinquante-huit ans. Ses obsèques publiques sont suivies d’un cortège d’ampleur, composé du Tout-Marseille et des représentants des consulats d’Italie, de Russie, d’Angleterre, du Pérou et du Brésil ; réaffirmant l’envergure internationale d’un personnage, qui a beaucoup compté pour sa ville (Le Sémaphore, 1886, p. 2). Son unique fils, issu de son union avec Léontine van der Maësen d’Avionpuits (1835-1906), cantatrice d’origine belge et fille d’un ancien procureur du roi à Verviers, et Édouard Rabaud, son associé depuis 1855, reprennent alors l’affaire familiale.

Article rédigé par Florence Adrover

Commentaire biographique : 

Trader, shipowner, and broker, Alfred Rabaud was the son of David Jacques Rabaud (1785-1849) and Antoinette Betsey-Brock. He came from a Protestant family that was influential and well-established in the business community of Marseilles. Originally from Castres, in the Tarn, the Rabauds arrived in Marseilles in the middle of the 18th century. Jacques Rabaud, his grandfather, "one of the most prominent merchants" of Marseilles (Barré H., 1913, p. 412), was guillotined during the Terror in 1794. His widow, born Philippine Baux, despite everything continued the family business, under the corporate name "Veuve Rabaud et Cie". In 1813, their three sons reorganised the company, founding the house of Rabaud frères. The eldest, David, acquired public recognition by serving as deputy to the mayor of Marseilles, Alexis Rostand (1769-1854), who administered the city from 1830 to 1831 (Caty R., 1999, p. 229). David Rabaud sat in the Chamber of Commerce, where he became president in 1847, a position he held until his death in 1849 (Barré H., 1913, p. 412). On this date, a new company was founded keeping the same name and associating the young Alfred. Renewed in 1855, three years later it was in a state of liquidation (Caty R., 1999, p. 230). In 1860, Rabaud frères called upon the Marseilles bank Roux de Fraissinet for development projects on the African coast (Caty R., 1999, p. 230). Alfred Rabaud became well known for his actions in Africa and his contributions to trade with the continent.

Maison Rabaud frères: a Pioneering Presence in Africa

Gabriel Gravier, honorary president of the Geographical Society of Normandy (la Société normande de géographie), described Rabaud as pleasantly natural, "tall, strong, of remarkable beauty", emphasising an expression "of infinite gentleness", endowed with "an intelligence of the 'elite' and of 'a generous heart' (1886, pp. 183-184). Alfred Rabaud undertook a serious program of studies in Marseilles and Geneva. Upon the death of his father, he became the head of Rabaud frères. He thus became the director of the oldest trading house in the city, as he recalled in the statement of his services (AN, LH//2252/27). He was also an agent of the insurance committee of Lloyd's of London.

Rabaud’s first destination was the Indian Ocean: Zanzibar, Madagascar and Nossi-bé (Gravier G., 1886, p. 182). From 1853 to 1854, he traveled on the eastern coast of Africa and settled in Zanzibar (an archipelago attached to present-day Tanzania), where he remained for four years. He befriended the young prince, later the Sultan of Zanzibar, Barghash ibn Saʿīd (1837-1888; r. 1870-1888), and used his connections to help the Belgian King Leopold II (1835-1909; r. 1865-1909), whose imperialist ambitions were directed towards Central Africa. Rabaud joined the International African Association (l’Association internationale africaine), formed at the end of the geographical conference held in Brussels in 1876 and chaired by Leopold II. At the king's request, he contacted Henry Morton Stanley (1841-1904), a journalist involved in colonial affairs, for the conquest of the Congo (Brunschwig H., 1957, p. 105). He opened the first French comptoir, from which followed six further establishments on the eastern coast of Africa (Caty R., 1999, p. 230). The French commercial presence thus extended from Cape Ras Asir, located at the tip of Somalia, to Cape Delgado, at the northern end of Mozambique. As early as 1873 Rabaud conceived the project, which he wished to complete by developing a navigation service that would link the various locations (Masson P., 1906, p. 322). The trader also had a comptoir in Madagascar, trading mainly in sugar, vanilla, and cassava. Despite the efforts to maintain a lasting French presence, Zanzibar fell into the hands of England and Germany (Caty R., 1999, p. 230).

In Madagascar, the business turned out to be more successful. In 1862, he received the title of grand officer of the order of Radama II (Masson P., 1906, p. 322). Rabaud maintained a friendly relationship with Alfred Grandidier (1836-1921), geographer, naturalist, and explorer of Madagascar. He invested in coffee and sugar cane plantations, as well as in the installation of a rice husking factory. However, this situation suffered the consequences of the Franco-Malagasy conflict (1883-1885), which led to the bankruptcy of the Rabaud house in the 1880s (Gravier G., 1886, p. 183). He led many projects with Hilarion Roux. Both supported peaceful action by France, anxious to conduct a policy of compromise with the indigenous tribes (Américi L., Daumalin X., 2010, p. 61). But, with tensions exacerbated with the court of Tananarive, Rabaud changed strategy and came to endorse military intervention, which resulted in the formation of the French protectorate (City R., 1999, p. 230).

In 1868, Alfred Rabaud joined the Bazin firm Mather & Cie to invest in the installation of a trading house on the Strait of Bab-el-Mandeb, which would be able to compete with the port of Aden. The venture failed.

Rabaud was thus a shareholder in many companies. He also rubbed shoulders with the company Zafiropulo and Zarifi.

Also, according to Théophile de Lamathière (18?-19?), the commercial enterprise went beyond mere mercantile concern. The installation of Rabaud in these territories was carried out following a question of honour and patriotism (De Lamathière T., 1875-1911, p. 385). Roland Caty put it another way, referring to "[this] policy of commercial penetration", which "prepared a colonial expansion" (1999, p. 230). This lofty ideal of ​​trade earned him the rank of chevalier of the Légion d’honneur, by decree of the Minister of Foreign Affairs, on January 9, 1877.

Involvement in the French Colonial Enterprise

Alcide Delmont (1874-1959), appointed Under-Secretary of State for the Colonies in 1929, considered Alfred Rabaud "a pioneer of colonial expansion, an early worker in Madagascar" (Delmont A., 1930, p. 82). His network in place, he held the position of consul general of Zanzibar, then of Madagascar. On November 17, 1869, Alfred Rabaud attended the inauguration of the Suez Canal, which facilitated access to Asian countries.

With his experience in the African colonies, Alfred Rabaud advocated for scientific knowledge in the colonies. The Provincial Congress of Orientalists (Congrès provincial des orientalistes), held in Marseilles in 1876, and chaired by Ferdinand de Lesseps (1805-1894), made him aware of the need to establish a structure allowing the construction and popularisation of this knowledge. Thus, with the support of the president and founder of the Compagnie de l'isthme de Suez, Rabaud founded alongside his first cousin Édouard (?-1918) the Geographical Society of Marseilles (la Société de géographie de Marseille) and became its president. During the inaugural session, Alfred Rabaud presented a "new geographical method" (Revue de Géographie, 1877, p. 421), in which the figure of the merchant played a fundamental role in the construction of knowledge and techniques. The statutes specified the purpose of the Geographical Society of Marseille as being to "contribute to the progress of geography", to "encourage its study" and to "use in the interest of geographical knowledge, the exceptionally favorable position of Marseilles, to gather information and spread it” (Rabaud A., 1877, p. 7). The milestones of utilitarian geography were thus laid down and consistent with the intellectual context of the time. Merchants, industrialists, and personalities from the business world participate in this enterprise.

As a shipowner, Rabaud was also a member of the Commission des Ports-Suds. He personally encouraged explorers and provided them with amenities for their journey, even chartering ships from his own shipping company for them. He was thus nicknamed the "patron of explorers". Georges Révoil (1852-1894), an explorer in the Somali country, paid homage to him in his travelogue (1882, dedication).

In 1880, Rabaud applied for membership of the Marseille Statistical Society (la Société de statistique de Marseille). Adrien Sicard, secretary of the society and as sycg in charge of examining his candidacy, noted the interest represented by his memoir on Abbé Debaize (1845-1879) and his geographical and scientific mission in Central Africa. Unanimously admitted into the Society, he was welcomed by his peers as an "enlightened scholar on everything that can relate to African studies" (Sicard A., 1880, p. 80).

Art Lover and Philanthropist

Alfred Rabaud was recognised as a scholar and an artist. He was vice-president of the Society of Friends of the Arts (la Société des amis des arts), holding office between 1878 and 1879. In the first year he also obtained the gold medal at the Universal Exhibition. He was at the origin of several donations to the musée d’Ethnographie du Trocadéro, at the musée d’Artillerie des Invalides, and other provincial collections.

Rabaud was also a philanthropist. He was elected honorary member of the Society of Clerks (la Société des commis). Administrator of the Mont-de-Piété, he also took care of the department’s Caisse d’épargne et de prévoyance, according to the Indicateur marseillais of 1879.

On Monday April 12, 1886, Alfred Rabaud died of an attack of gout at the age of fifty-eight. His public funeral was followed by a large procession, made up of Marseilles society and representatives of the consulates of Italy, Russia, England, Peru, and Brazil; reaffirming the international stature of a character who meant a lot to his city (Le Sémaphore, 1886, p. 2). His only son, from his marriage with Léontine van der Maësen d'Avionpuits (1835-1906), a singer of Belgian origin and daughter of a former royal prosecutor in Verviers, and Édouard Rabaud, his partner since 1855, then took over the family business.

Article by Florence Adrover (translated by Jennifer Donnelly)

Evénements
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1853 - 1854
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Commentaire Lieu de l'événement : 

Côte orientale de l’Afrique

Thèmes d'étude
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Rabaud a été actionnaire dans de nombreuses sociétés. Il côtoie notamment la société Zafiropulo et Zarifi. (Source : notice Agorha "Alfred Rabaud" rédigée par Florence Adrover)

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Rabaud a été actionnaire dans de nombreuses sociétés. Il côtoie notamment la société Zafiropulo et Zarifi. (Source : notice Agorha "Alfred Rabaud" rédigée par Florence Adrover)

Bibliographies / archives
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Articles & actualités
Rédacteur
Florence Adrover