Le répertoire prosopographique des teinturiers pour la période 1850-1900 est l'un des outils de recherche créés dans le cadre du programme « Colorants et textiles de 1850 à nos jours ». Il vise à transmettre les connaissances acquises à un public le plus large possible (chercheurs débutants et confirmés, amateurs de teinture, simples curieux).
Il a été constitué en plusieurs étapes.
Un premier travail de collecte documentaire a été effectué à partir des sources imprimées relatives aux colorants des cinq expositions universelles suivantes : Londres 1862 – Paris 1867 – Paris 1878 – Paris 1889 – Paris 1900. Pour chaque entreprise répertoriée dans les listes des exposants et/ou des récompensés (environ 250) de ces expositions universelles, les informations suivantes ont été relevées :
- Dénomination(s) commerciale(s)
- Nom, Prénom de la (des) personne(s) physique(s), teinturier ou chimiste
- Adresse(s)
- Historique de la maison
- Exposition(s)
- Distinction(s), prix, récompense(s)
- Matières commercialisées
- Collaborations identifiées
Puis, la liste a été complétée par les « fabriques de matières colorantes artificielles » citées par P. Sisley dans son ouvrage Unification des noms des colorants les plus usuels, dont la préface est datée de 1920.
Un total de 280 personnes morales et physiques a ainsi été identifié.
Des informations complémentaires concernant celles-ci ont alors été recherchées sur la plateforme ouverte du patrimoine (POP) du ministère de la Culture, donnant notamment accès aux bases Mérimée (patrimoine architectural), Palissy (patrimoine mobilier) et Mémoire (photographies). Grâce à celles-ci, des éléments de connaissance ont pu être ajoutés aux notices. Des ouvrages ont également permis de les étoffer : Les grandes usines de France : tableau de l'industrie française au XIXe siècle de Julien Turgan (1859-1898, 19 vol.) et Histoires d'usines. 180 ans de vie industrielle dans l'agglomération rouennaise d'Alain Alexandre et Michel Croguennec (2013). Enfin, certaines notices ont été complétées de recherches inédites menées par des chercheurs du programme ou associés à ce dernier.
Finalement, lorsque cela a été possible, les notices ont été illustrées d'images des marques de commerce et de fabrique issues de la base des brevets du XIXe siècle de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI).