L’Annonciation

Relief constitué de deux planches de bois (bois feuillu, probablement tilleul) assemblées à plat joint (colle protéinique) et éléments secondaires assemblés. Les personnages, le pupitre et le sol en saillie ont été sculptés en relief dans la pièce principale à laquelle a été assemblée, verticalement à dextre, une pièce latérale. Cette planche a été ajoutée après la taille de la pièce principale, et avant l’application de la polychromie sur l’ensemble, pour agrandir le bas-relief en fonction de son emplacement sur le volet du retable.

- Traces de fixation (dans l’étau de l’établi et/ou sur le volet du retable ?) : sous la base, deux cavités en partie centrale ; sur le dessus au centre, une cavité cylindrique (diamètre : 1 cm environ).

- Revers plat : traces de fendage avec arrachements et de doloire au revers de la pièce de bois principale ; revers plan de la pièce secondaire assemblée à dextre.

- Éléments assemblés : main droite de l’ange (restituée) et son bâton de messager (manquant) qui était tenu dans sa main gauche aux doigts repliés ; main droite de la Vierge.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : bâton de messager de l’ange qui était tenu dans sa main gauche ; angle inférieur dextre et bord de l’angle inférieur senestre du relief ; éclats sur les saillies et les bords du relief.

- Interventions postérieures : restitution de la main droite de l’ange et de l’extrémité de l’auriculaire de sa main gauche (en bois), restitution de son œil gauche (pâte à base de sciure et de colle) ; retaille de la partie inférieure dextre de la base et restitution de l’angle du sol à dextre (en bois) ; trois percements (comblés) : à dextre près du bord à hauteur des épaules de l’ange, au centre sous la main gauche de l’ange (zone sans polychromie) et dans l’angle supérieur senestre ; comblements locaux (pâte de sciure de bois et d’un adhésif).

Toile encollée localement, notamment sur le joint d’assemblage des deux planches ; préparation blanche (carbonate de calcium) ; sur la préparation, encollage sur les zones destinées à recevoir des couches colorées.

- Mur : lignes incisées dans la préparation pour indiquer les contours des pierres ; bol rouge-orangé, or et argent alternant sur les assises du mur, avec glacis vert (sur certaines pierres dorées ou argentées) et glacis jaune (sur les autres pierres argentées).

- Chape de l’ange et manteau de la Vierge : bol rouge-orangé, or.

- Aube de l’ange, robe de la Vierge, partie médiane du pupitre : bol rouge-orangé, argent.

- Base et partie supérieure du pupitre : bol rouge-orangé, or parti.

- Revers de l’aube et de la chape de l’ange, du manteau de la Vierge : sous-couche noire, bleu (azurite).

- Chaussures de la Vierge, couverture du livre : noir.

- Tranche du livre : jaune vif (jaune de plomb-étain).

- Sol : vert mat, glacis vert (probablement résinate de cuivre).         

- Cheveux de l’ange et de la Vierge : mixtion brun-rouge, or parti (polychromie actuelle : couche noire postérieure).

- Carnations : sous-couche (blanc de plomb), rose, avec rehauts rose soutenu sur les joues de la Vierge ; lèvres, ongles, jointures des doigts : rouge ; yeux : noir ; sourcils : brun. Polychromie actuelle : retouches roses en 2016 sur les carnations et sur la main restituée de l’ange.

au crayon graphite

L’évangile de Luc (1, 26-38) situe l’Annonciation dans la maison de la Vierge à Nazareth, dont l’intérieur est ici évoqué par un mur. Sur le fond plat du relief, un damier coloré représente les pierres des assises du mur. Le mobilier de la chambre mariale, où la scène prend souvent place dans les images de la fin du Moyen Âge, se réduit au pupitre devant lequel la Vierge est agenouillée. L’ange, qui devait tenir un bâton de messager (disparu) dans sa main gauche, fléchit légèrement les genoux pour saluer la Vierge, qui ne montre pas le trouble évoqué dans le texte évangélique (Luc, 1, 29). Elle porte une main vers son buste en signe d’acceptation du message divin (Luc, 1, 28) et de l’autre feuillète le livre que supporte le pupitre : d’après l’enseignement des Pères de l’Eglise, Marie méditait sur la prophétie d’Isaïe qui prédit la venue du Messie (11,1), lorsque l’ange Gabriel lui annonça qu’elle enfanterait un fils.

Lieu d’origine inconnu. Commerce de l’art (Paris ?). Collection Lucie Jacquinot (Versailles, 1891-Chaumont, 1976). Vente viagère de la collection à la Ville de Chaumont, 1971.

Les trois reliefs (71.465.1, 71.465.2, 71.465.3), de style, exécution et polychromie identiques, proviennent d’un même retable marial. Ils étaient appliqués sur les faces internes des volets du retable. Un quatrième relief représentant une scène complémentaire de la vie de la Vierge (L’Adoration des mages ? La Dormition ?) n’est pas conservé. Il est possible d’imaginer les reliefs superposés deux à deux sur chaque volet, l’Annonciation et la Nativité sur le volet dextre, la Visitation et la scène manquante sur le volet senestre, la caisse du retable mesurant environ 2 x 1,50 m. La caisse pouvait abriter une statue de la Vierge à l’Enfant en position centrale, entourée de deux figures de saints ou de saintes, ou encore une scène mariale de grande dimension, telle le Couronnement de la Vierge.

Les trois reliefs (71.465.1, 71.465.2, 71.465.3), de style, exécution et polychromie identiques, proviennent d’un même retable marial. Ils étaient appliqués sur les faces internes des volets du retable. Un quatrième relief représentant une scène complémentaire de la vie de la Vierge (L’Adoration des mages ? La Dormition ?) n’est pas conservé. Il est possible d’imaginer les reliefs superposés deux à deux sur chaque volet, l’Annonciation et la Nativité sur le volet dextre, la Visitation et la scène manquante sur le volet senestre, la caisse du retable mesurant environ 2 x 1,50 m. La caisse pouvait abriter une statue de la Vierge à l’Enfant en position centrale, entourée de deux figures de saints ou de saintes, ou encore une scène mariale de grande dimension, telle le Couronnement de la Vierge.

Œuvre inédite