Relief appliqué à l’origine sur la face interne du volet senestre d'un retable.
- Étude et restauration, Loren Souchard, Juliette Levy-Hinstin, Marie Payre, Institut national du patrimoine, 2016.
- Analyses de la polychromie, Institut national du patrimoine, 2016.
Relief constitué de deux planches de bois (bois feuillu, probablement tilleul) assemblées à plat joint (colle protéinique). Les personnages et le sol en saillie ont été sculptés en relief dans la pièce principale à laquelle a été assemblée, verticalement à senestre, une pièce latérale. Cette planche a été ajoutée après la taille de la pièce principale, et avant l’application de la polychromie sur l’ensemble, pour agrandir le relief en fonction de son emplacement sur le volet du retable.
- Traces de fixation (dans l’étau de l’établi et/ou sur le volet du retable ?) : sous la base en partie centrale, deux cavités rectangulaires (0,7 x 0,5 x 3,3 cm et 0,7 x 0,5 x 1,1 cm) et trois cavités cylindriques (diamètre 0,5 cm) ; sur le dessus au centre, une cavité conique (diamètre : 1,6 cm ; P. 3,1 cm).
- Revers plat : traces de fendage, de doloire et d’herminette au revers de la pièce de bois principale ; revers plan de la pièce secondaire assemblée à senestre.
Fentes : principalement une importante fente ouverte au milieu du relief, notamment sur le poignet gauche d’Élisabeth.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : angle inférieur dextre du relief et parties du bord inférieur de la base ; éclats sur les saillies et les bords du relief.
- Interventions postérieures : restitution du nez et de la partie gauche du visage de la Vierge, et d’une partie de la main droite d’Élisabeth (pâte à base de sciure et d’un adhésif) ; cinq percements (comblés) : un dans chaque angle supérieur du relief, un dans l’angle inférieur senestre, trois dans le bas vers le centre ; un clou sur le bord antérieur de la base ; comblements locaux (pâte de sciure de bois et d’un adhésif).
Polychromie d’origine avec reprises locales.
Toile encollée sur le fond du relief et le revers du manteau de la Vierge ; préparation blanche (carbonate de calcium) ; des coulures sur les chants du relief indique que la préparation a été appliquée lorsque que la sculpture était posée à plat.
- Mur : lignes incisées dans la préparation pour indiquer les contours des pierres ; bol rouge-orangé, or et argent alternant sur les assises du mur, avec glacis vert (sur certaines pierres dorées ou argentées) et glacis jaune (sur les autres pierres argentées).
- Manteau de la Vierge et d’Élisabeth : bol rouge-orangé, or.
- Robe de la Vierge : bol rouge-orangé, argent.
- Robe d’Élisabeth : bol rouge-orangé, argent, vert mat (vert au cuivre).
- Cheveux de la Vierge : mixtion, or parti.
- Revers du manteau et de la robe de la Vierge : sous-couche noire, bleu (azurite).
- Revers du manteau et de la robe d’Élisabeth : rouge vif.
- Voile et guimpe d’Élisabeth : blanc.
- Chaussures : noir.
- Sol : vert (vert au cuivre).
- Carnations : rose, avec rehauts rose plus soutenu ; lèvres : rouge ; yeux : noir. Polychromie actuelle : retouches roses en 2016 sur les carnations et sur la partie restituée du visage de la Vierge.
La sculpture représente la Visitation, la visite de Marie enceinte de Jésus, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean-Baptiste : « Marie, partit et se rendit en hâte vers le haut pays, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Or dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein […] » (Luc 1, 39-41). Les futures mères se tiennent debout face à face, mains jointes, devant un mur qui évoque la maison de Zacharie. Sur le fond plat du relief, un damier coloré figure les pierres des assises du mur. Selon l’usage iconographique, la chevelure dénouée de la Vierge fait allusion à sa jeunesse virginale tandis qu’Élisabeth est coiffée d’un voile et d’une guimpe en tant que femme mariée et d’âge mur.
Attribution à un atelier tyrolien, vers 1500-1510, par Sophie Guillot de Suduiraut (communication écrite, 2016).
Autriche, Tyrol
Lieu d’origine inconnu. Commerce de l’art (Paris ?). Collection Lucie Jacquinot (Versailles, 1891-Chaumont, 1976). Vente viagère de la collection à la Ville de Chaumont, 1971.
Les trois reliefs (71.465.1, 71.465.2, 71.465.3), de style, exécution et polychromie identiques, proviennent d’un même retable marial. Ils étaient appliqués sur les faces internes des volets du retable. Un quatrième relief représentant une scène complémentaire de la vie de la Vierge (L’Adoration des mages ? La Dormition ?) n’est pas conservé. Il est possible d’imaginer les reliefs superposés deux à deux sur chaque volet, l’Annonciation et la Nativité sur le volet dextre, la Visitation et la scène manquante sur le volet senestre, la caisse du retable mesurant environ 2 x 1,50 m. La caisse pouvait abriter une statue de la Vierge à l’Enfant en position centrale, entourée de deux figures de saints ou de saintes, ou encore une scène mariale de grande dimension, telle le Couronnement de la Vierge.
Les trois reliefs (71.465.1, 71.465.2, 71.465.3), de style, exécution et polychromie identiques, proviennent d’un même retable marial. Ils étaient appliqués sur les faces internes des volets du retable. Un quatrième relief représentant une scène complémentaire de la vie de la Vierge (L’Adoration des mages ? La Dormition ?) n’est pas conservé. Il est possible d’imaginer les reliefs superposés deux à deux sur chaque volet, l’Annonciation et la Nativité sur le volet dextre, la Visitation et la scène manquante sur le volet senestre, la caisse du retable mesurant environ 2 x 1,50 m. La caisse pouvait abriter une statue de la Vierge à l’Enfant en position centrale, entourée de deux figures de saints ou de saintes, ou encore une scène mariale de grande dimension, telle le Couronnement de la Vierge.
Œuvre inédite