Wildenstein & Co (Paris)

En juin 1940, suite à la défaite et à l’adoption de mesures antisémites, la famille Wildenstein fut déchue de sa nationalité française et les collections furent enlevées au château de Moire dans la Sarthe et au château de Marienthal, à Igny en août 1940. La chambre forte de la Banque de France fut également ouverte par les Allemands et les biens confisqués en octobre 1940.

La galerie fut confiée à un administrateur provisoire Edouard Gras, chargé de sa liquidation, procédure qui n’aboutit pas pendant l’Occupation, tandis que Georges Wildenstein confiait la gestion de ses affaires à Roger Dequoy avant de partir aux Etats-Unis. Ce dernier tenta de racheter le fonds de commerce mais la vente ne fut pas homologuée par les Allemands.

Afin de protéger les collections Wildenstein, Dequoy conclua plusieurs transactions en 1941 avec Karl Haberstock, qui l’avait aidé à en récupérer une partie à Bordeaux et au château de Sourches. Il fut aussi à l’initiative de différentes ventes à Maria Almas-Dietrich, Walter Andreas Hofer et Hans Wendland et renoua avec d’anciens clients de la galerie en Suisse, à l’instar d’Emile Bührle et de Hans Fischer. Il travaillait en étroite coopération avec Martin Fabiani.

À la Libération, Georges Wildenstein obtint l’annulation de toutes les ventes, la restitution des tableaux retrouvés et la galerie reprit ses activités. Elle ferma après son décès en 1963. Le 57 rue La Boétie héberge aujourd'hui le Wildenstein Institute, fondé en 1970 par le fils de Georges, Daniel Wildenstein (1917-2001), dont la mission est la recherche en histoire de l’art.

57, rue La Boétie