Sainte Marie Madeleine

Statuette taillée dans une pièce de bois (chêne), placée sur le chant dextre de la jouée de saint Jérôme et sainte Catherine (SB.1 e). Elle était peut-être surmontée d’un dais comme le suggère une trace de fixation. Le léger évidement au-dessus de la statuette indique peut-être qu’une sculpture de plus grande taille était à l’origine à cet emplacement. 

-Base polygonale.

-Trace de fixation (?) : sur le dessus de la tête, une cavité (diamètre : 0,8 cm environ).

-Trace de fixation : sur la base, deux cavités (diamètre : 0,5 cm environ) avec vis (20^e siècle).

-Fixation au revers : cheville.

-Manques : parties avant de la base et du couvercle du vase de parfums, extrémité de la chaussure ; éclats, notamment sur le bord du voile, les cheveux et les bords des plis.

Couche brune et couches de cire appliquées sur le bois.

Selon un type iconographique traditionnel à la fin du Moyen Âge, Sainte Marie Madeleine est coiffée d’un voile drapé sur ses cheveux et soulève le couvercle d’un vase de parfums. Cet attribut évoque la pécheresse anonyme qui a versé des parfums précieux sur les pieds du Christ, lors du repas chez Simon le Pharisien (Luc 7, 36-50), et a été identifiée à Marie de Magdala, l’une des saintes femmes venues oindre le corps du Christ déposé dans son tombeau (Matthieu 28, 1-10 ; Marc 16, 1-8 ; Jean 20, 1), à laquelle le Christ ressuscité apparait en premier (Jean 20, 14-17).

Statuette provenant des stalles de l'église de la commanderie des Antonins d'Issenheim, datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de 1490 à 1516. Stalles mentionnées aux 17^e et 18^e siècles. Citées en 1793 dans l’inventaire des biens de la commanderie d’Issenheim et sans doute dispersées avant la fin de 1794. Collection Gustave Saltzmann (Colmar, 1811- Nyons, 1872). Don Gustave Saltzmann en 1858.

[p. 113] « Nous observons qu’il règne tout autour du chœur une boiserie moderne en panneaux de bois de chêne, mais que les stalles qui sont aussi en chêne sont d’une structure antique ».

Provient des Antonins d’Issenheim, don Gustave Saltzmann 12 mai 1858 : Sainte Madeleine.

p. 33, n° 62 (sainte Madeleine, provient d'Issenheim, don Saltzmann).