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epitoun
Dernière modification
25/10/2024 07:43 (il y a environ 2 mois)
Titres
Titre : 
Saint Jérôme, sainte Catherine
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
SB.1 e
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Jouée des stalles du chœur de l’église de la commanderie des Antonins d’Issenheim (Haut-Rhin), représentant au registre supérieur saint Jérôme, et au registre inférieur, sainte Catherine.

Restaurations
Commentaire Etat de Restauration : 

Observation, Laurence Brosse et Sophie Guillot de Suduiraut, 2022-2023.

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matérialité : 

Jouée sculptée dans une pièce de bois (chêne) : au registre supérieur, relief ajouré au revers sculpté (saint Jérôme) ; au registre inférieur, relief au revers plat (sainte Catherine) ; entre les deux reliefs, bandeau portant une inscription ; sur le chant senestre : une colonnette polygonale comportant une base et deux chapiteaux ornés de feuillages, deux éléments en forme de larmier et un talus à hauteur du bandeau ; une statuette (Sainte Marie Madeleine, SB.1 g) est assemblée sur le chapiteau en partie supérieure.

1) Registre supérieur de la jouée : la figure de saint Jérôme est encadrée par deux rameaux latéraux écotés qui se rejoignent en s’incurvant au-dessus de sa tête et se terminent par plusieurs rinceaux occupant plus d’un tiers du relief.

-Tracés sur le bord supérieur, face et revers : lignes horizontales incisées dans le bois au trusquin pour repérer la partie à évider.

-Traces de fixation sur le bord supérieur (soit fixation du relief sur le bâti des stalles, soit fixation d’éléments décoratifs assemblés au relief, soit fixations lors d’interventions postérieures) : sur la face, une cavité (diamètre : 0,5 cm environ) ; au revers, trois cavités (diamètre : 1 cm environ) dont deux comblées par des restes de chevilles.

-Traces de fixation sur le dessus du bord supérieur : une cavité (diamètre : 2 cm environ) avec restes de cheville qui a peut-être servi à la fixation d’un élément du couronnement d’origine.

-Trace de fixation sur le chant dextre : une cavité (diamètre : 1 cm environ) comblée par un reste de cheville ayant peut-être servi à fixer un élément décoratif ; traces de colle.

- Léger évidement sur le chant dextre au-dessus de la statuette (sainte Marie Madeleine, SB. 1 g) indiquant peut-être l’emplacement d’une statuette de plus grande taille à l’origine.

-Une cavité (diamètre : 0,5 cm environ) de fonction indéterminée sur le bord senestre de la robe du saint, au revers.

-Plusieurs fentes notamment une ouverte sur le bord supérieur ; nœud et fentes comblées par des flipots sur le dessus et au revers du chapeau et le haut du vêtement.

-Manques : plusieurs parties des rinceaux ; bord du chapeau arasé à l’avant et partie manquante à l’arrière ; extrémité du stylet ; partie supérieure des deux cordons ; au revers, partie manquante à l’emplacement d’un nœud dans le bas du vêtement ; plusieurs feuillages des deux chapiteaux de la colonnette. 

2) Registre inférieur de la jouée : la figure de sainte Catherine est encadrée par deux rameaux latéraux écotés qui se rejoignent en s’incurvant au-dessus de sa tête et se terminent par plusieurs rinceaux partiellement détachés du fond.

-Traces de fixation (?) en partie basse : deux petites cavités (diamètre : 0,2 cm environ)

-Détails sculptés : sur le cou, trois lignes de petites creux (poinçonnés ?) encadrés par plusieurs lignes incisées évoquant les plis de la chair ; cavités circulaires marquant les pupilles.

-Au revers, lignes incisées dans le bois pour repérer les parties à évider : parties semi-circulaire et rectangulaires (avec retaille ?) correspondant au siège et à l’abattant.

-Nombreuses fentes verticales notamment sur les rinceaux, sur les mains et le pommeau ; nœud et fentes dans la partie inférieure à senestre, près de la roue.  

-Manques : plusieurs parties des rinceaux ; éclats sur le bord du manteau, la main gauche et les cheveux.

-Deux gongs à pointe (postérieurs) fixés sur le bord senestre du relief, à 17 cm et 69 cm de la base de la jouée, ayant probablement servi à faire pivoter la partie ouvrante d’une grille de fermeture du chœur.

Commentaire Matérialité : 

Couche brune (mentionnée par Hugot, avant 1860) et couches de cire appliquées sur le bois.

Traces de polychromie : noir sur la pupille de saint Jérôme.

Dimensions
Hauteur : 
231
Largeur : 
50,5
Profondeur : 
8
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

La jouée

Hauteur : 
71
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Saint Jérôme

Hauteur : 
75
Unité de mesure : 
Commentaire Dimensions : 

Sainte Catherine

Inscriptions
Type d'inscription : 
Transcription : 

ANNO M° CCCC° LXXXXIII° IOR (écrit en minuscules « anno m° cccc° lxxxxiii° ior »)

Traduction : 

année 1493 année (anno millesimo quartogentesimo nonagesimo tertio johr)

Emplacement : 
au bord inférieur du relief de Saint Jérôme
Commentaire Inscriptions : 

Date d’exécution ou d’achèvement des stalles ; « ior », pour le mot alsacien Johr, signifie « année », doublet du mot latin « anno ».

Représentations
Commentaire Représentations : 

Saint Jérôme (vers 347-419/420) est représenté avec un lion à ses pieds, son principal attribut, et en habit de cardinal, chapeau plat muni de cordons, robe et manteau à large capuche. Le rang de cardinal lui a été conféré au Moyen Âge en raison de sa fonction de secrétaire auprès du pape Damase 1er (366-384). D’une main, Jérôme tient la patte du lion dont il a gagné l'amitié en le soignant, selon un épisode très populaire de la vie du saint relaté dans la Légende dorée de Jacques de Voragine. Dans l’autre main, il tient le stylet avec lequel il a extrait une épine de la patte blessée. Traducteur de la Bible et auteur de nombreux écrits, saint Jérôme est l'un des quatre Pères de l'Église latine, avec saint Grégoire, saint Ambroise et saint Augustin. Il a en particulier rédigé la Vita Pauli heremitae, vie de l’ermite saint Paul de Thèbes, qui mentionne l’épisode de la visite de saint Antoine à saint Paul. Dans les établissements des Antonins, l’image de saint Jérôme peut être ainsi associée aux figures de saint Antoine et de saint Paul de Thèbes, de même qu’à celle de saint Augustin (les religieux antonins suivaient la règle augustinienne).  

Sainte Catherine, jeune chrétienne d’Alexandrie, fille de roi, fut suppliciée au début du 4e siècle sur ordre de l’empereur Maxence (ou son père Maximien) et condamnée à être déchiquetée par des roues garnies de lames de fer et de clous. La sainte porte une couronne et elle est identifiable grâce aux attributs habituels de son martyre, la roue brisée de son supplice et l’épée de sa décollation. Sainte Catherine est une figure secourable très populaire à la fin du Moyen Âge qui est rangée parmi les Quatorze Intercesseurs, quatorze saints et saintes ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort ou d’épidémies.

Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
1493 -

Stalles datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de la commanderie des Antonins d'Issenheim de 1490 à 1516.

Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaire Lieu de création : 

Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)

Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Date Propriété : 
1855 ou 1858
Commentaire Historique de collection : 

Relief provenant des stalles de l'église de la commanderie des Antonins d'Issenheim, datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de 1490 à 1516. Stalles mentionnées aux 17e et 18e siècles. Citées en 1793 dans l’inventaire des biens de la commanderie d’Issenheim et sans doute dispersées avant la fin de 1794. Collection Gustave Saltzmann (Colmar, 1811- Nyons, 1872). Don Gustave Saltzmann, en 1855 ou 1858.

Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives : 

[p. 113] « Nous observons qu’il règne tout autour du chœur une boiserie moderne en panneaux de bois de chêne, mais que les stalles qui sont aussi en chêne sont d’une structure antique ».

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 92 (« le second panneau : 3. St Jérôme […] au-dessous 3a. Ste Catherine d’Alexandrie […] Ils ont reçu une couleur brune », bois de chêne, provient d’Issenheim, fin du 15e siècle, 1493, don Gustave Saltzmann).

Commentaire Bibliographies / archives : 

p. 30-31, nos 64-65 (artiste inconnu, Sainte Catherine et Saint Jérôme, provenant d'Issenheim, don Saltzmann).

Sources en ligne
Date de consultation : 
25/03/2023
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Sophie Guillot de Suduiraut et Laurence Brosse