Bas-relief appliqué à l'origine sur la face interne du volet dextre d’un retable.
- Étude et restauration, Pascale Klein, 1991.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2012.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (planche de tilleul), avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité sur la tête (diamètre 1 cm environ, P. 1 cm environ) ; sous la base, deux fines entailles (L. 1,02 cm environ) distantes de 2,3 cm environ).
- Éléments assemblés à l’origine : fleurons (manquants) de la couronne.
- Un nœud visible au revers sous le coude droit ; fentes verticales, notamment une fente ouverte de la couronne à l’épaule droite et sur la base.
- Traces de fixation du relief sur le volet du retable : à dextre, un trou (cheville disparue) dans la chevelure au-dessus de l’épaule droite, une cheville dans le bas sur le bord du manteau ; à senestre, une cheville entre les cheveux et la couronne, une autre dans le bas près du bord du manteau.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : cinq fleurons et partie antérieure de la couronne, angle dextre de la base ; éclats sur les cheveux, le calice, le vêtement et au revers de la tête.
- Interventions postérieures : un long clou forgé traverse le relief, il est recourbé au revers et, sur la face, sa tête est visible au centre, en dessous de l’avant-bras droit ; plusieurs cavités de clous, certaines dues à la fixation de deux barres en bois (H. 5 cm environ), placées au revers du relief pour sa présentation, après qu’il a été déposé du retable (éléments aujourd’hui enlevés, dont le tracé est indiqué par la couleur plus claire du bois qui n’a pas reçu la couche de vernis présente sur le reste de la surface du revers). Les trois reliefs (Saintes Catherine, Marie Madeleine et Barbe) étaient maintenus ensemble par ces deux barres en bois horizontales clouées.
Restes de la polychromie d’origine :
Préparation blanche ; par endroits toile encollée.
- Manteau, couronne, calice : bol rouge, or.
- Robe, bord du corsage : bol rouge, argent ; lien : bol, or (?).
- Cheveux : mixtion, or.
- Revers du manteau : bleu (azurite).
- Sol : vert clair.
- Carnations : rose très pâle, rose soutenu sur les joues et le menton ; lèvres: rouge vermillon, glacis rouge sur la lèvre supérieure ; yeux : iris bruns cernés de noir, deux touches blanches de part et d’autre de l’iris pour indiquer le reflet de la lumière, angles internes ponctués de rouge, ligne noire bordant la paupière supérieure ; deux fines lignes rose l’une sur la paupière supérieure et l’autre sur la paupière inférieure ; sourcils indiqués par des fines lignes brun clair ; mains : ligne rose entre les doigts.
La vie de sainte Barbe se déroule au 3e siècle selon les récits légendaires rapportés depuis le 9e siècle et enrichis au 15e siècle. Au moment de mourir, décapitée par son père Dioscure, la jeune chrétienne adressa à Dieu une prière en faveur de tous ceux qui l'invoqueraient pour avoir l'assurance de recevoir les sacrements avant d’expirer : ainsi sainte Barbe protège-t-elle de la mort subite. L’attribut de la sainte, un calice, évoque la dernière communion reçue par les agonisants et son rôle de protectrice des mourants. Ses cheveux dénoués et sa couronne la désignent comme vierge et martyre. Comme sainte Catherine, sainte Barbe est une figure secourable très populaire à la fin du Moyen Âge. Elle est rangée parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie. Sainte Barbe et sainte Catherine sont souvent associées dans les représentations.
Allemagne du Sud, Souabe (Schwaben) ?
Origine inconnue. Acquis à Venise auprès du marchand Antonio Mercato, 1887.
Les trois bas-reliefs proviennent du même retable. L’attitude de Sainte Marie Madeleine et de Sainte Barbe indique que ces deux reliefs étaient appliqués sur le même volet, le dextre. L’attitude de Sainte Catherine indique que ce relief était appliqué sur le volet senestre, sans doute associée à une autre figure de sainte, aujourd’hui manquante.
Les trois bas-reliefs (inv. D 347, D 348, D 349) proviennent du même retable. L’attitude de Sainte Marie Madeleine et de Sainte Barbe indique que ces deux reliefs étaient appliqués sur le même volet, le dextre.L’attitude de Sainte Catherine indique que ce relief était appliqué sur le volet senestre, sans doute associée à une autre figure de sainte, aujourd’hui manquante.
p. 220-221, n° III - 165 (Art tyrolien, début du 16e siècle).
p. 67, n° 37 (Artiste anonyme tyrolien du début du 16e siècle ; notice de Patrick Le Chanu).