Sainte Marie Madeleine
Bas-relief appliqué à l'origine sur la face interne du volet dextre d’un retable.
- Étude et restauration, Pascale Klein, 1990.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2012.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (planche de tilleul).
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : cavité de section carrée sur la tête (0,9 x 0,9 cm environ ; P. 3,2 cm) ; sous la base endommagée, une seule entaille visible (L.1,2 cm environ).
- Un nœud, près du bord dextre vers le milieu du relief ; fentes verticales, notamment l’une ouverte à dextre dans le bas du manteau et une autre sur la base à senestre.
- Traces d’une fine gouge à hauteur du buste au milieu du revers (essais de la lame de l’outil ?).
- Traces de fixation du relief sur le volet du retable : trois chevilles conservées, sur la partie supérieure du vase, sur la base à senestre et à dextre sous l’épaule gauche.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : pan senestre du voile ; bois transpercé et endommagé au centre de la base ; éclats sur les cheveux, les saillies des plis du voile, les mains et la base.
- Interventions postérieures : plusieurs cavités de clous, à hauteur du buste et dans le bas, certaines dues à la fixation de deux barres en bois (H. 5 cm environ), placées au revers du relief pour sa présentation, après qu’il a été déposé du retable (éléments aujourd’hui enlevés, dont le tracé est indiqué par la couleur plus claire du bois qui n’a pas reçu la couche de vernis présente sur le reste de la surface du revers). Les trois reliefs (Saintes Catherine, Marie Madeleine et Barbe) étaient maintenus ensemble par ces deux barres en bois horizontales clouées.
Restes de la polychromie d’origine :
Préparation blanche.
- Manteau, liens des manches et bord du corsage de la robe : bol rouge, or.
- Robe, vase d’aromates : bol rouge, argent.
- Cheveux : mixtion, or.
- Revers du manteau : bleu (azurite).
- Chaussure : noir.
- Sol : brun vert.
- Carnations : rose très pâle, rose soutenu sur les joues et le menton ; lèvres, intérieur des narines : rouge vermillon, glacis rouge sur la lèvre supérieure ; yeux : iris bruns cernés de noir, deux touches blanches de part et d’autre de l’iris pour indiquer le reflet de la lumière, angles internes ponctués de rouge, ligne noire bordant la paupière supérieure ; deux fines lignes rose l’une sur la paupière supérieure et l’autre sur la paupière inférieure ; sourcils indiqués par des fines lignes brun clair ; mains : ligne rose entre les doigts.
Sainte Marie Madeleine est figurée selon un type iconographique traditionnel à la fin du Moyen Âge, élégamment vêtue, un voile drapé sur son abondante chevelure et tenant un vase de parfum. Cet attribut évoque la pécheresse anonyme qui a versé des parfums précieux sur les pieds du Christ, lors du repas chez Simon le Pharisien (Luc 7, 36-50), et a été identifiée à Marie de Magdala, l’une des saintes femmes venues embaumer le corps du Christ déposé dans son tombeau (Matthieu 28, 1-10 ; Marc 16, 1-8 ; Jean 20, 1), à laquelle le Christ ressuscité apparait en premier (Jean 20, 14-17).
Allemagne du Sud, Souabe (Schwaben) ?
Origine inconnue. Acquis à Venise auprès du marchand Antonio Mercato, 1887.
Les trois bas-reliefs (inv. D 347, D 348, D 349) proviennent du même retable. L’attitude de Sainte Marie Madeleine et de Sainte Barbe indique que ces deux reliefs étaient appliqués sur le même volet, le dextre. L’attitude de Sainte Catherine indique que ce relief était appliqué sur le volet senestre, sans doute associée à une autre figure de sainte, aujourd’hui manquante.
Les trois bas-reliefs (inv. D 347, D 348, D 349) proviennent du même retable. L’attitude de Sainte Marie Madeleine et de Sainte Barbe indique que ces deux reliefs étaient appliqués sur le même volet, le dextre. L’attitude de Sainte Catherine indique que ce relief était appliqué sur le volet senestre, sans doute associée à une autre figure de sainte, aujourd’hui manquante.
p. 220-221, n° III - 165 (Art tyrolien, début du 16e siècle).
p. 67, n° 37 (Artiste anonyme tyrolien du début du 16e siècle ; notice de Patrick Le Chanu .