Amphore attique à figures rouges
Catalogue de la vente Pourtalès 1865 n°214
Vase publié dans les recueils suivants : Dubois-Maisonneuve (1817), Millin (1806), Reinach (PVA)
Face A : Thésée combat les Amazones Hippolyte, à cheval, et Deinomaché.
Face B : Jeune guerrier (Politès), entouré de deux femmes: Philonoé et Deinomachè présentant phiale
Description du catalogue Pourtalès, 1865 :
"Forme 66 [amphore], avec des anses cordiformes. Peinture jaune. — Nola. — Thésée (ΘΕΣΕΥΣ), imberbe et nu, la tête couverte d'un casque (aulopis) surmonté d'un grand panache, armé d'une épée suspendue à son côté, et le bras gauche chargé d'un bouclier orbiculaire, enfonce le fer de sa lance dans le corps de l'amazone Hippolyte (ΙΠΠΟΛΥΤΗ), tandis que celle-ci, blessée à la hauteur de la ceinture, et montée sur un cheval qui se cabre,, riposte vainement par un coup de lance qui glisse sur le bouclier du béros. Cette reine est coiffée de la mitre scythique; sa tunique, tissue d'une étoffe fine, est courte, semée d'étoiles et bordée du haut et du bas par des espèces de palmettes; sa poitrine est défendue par un pectoral composé de pièces métalliques taillées en losanges, et formant une manière d'échiquier. Ses anaxyrides sont ornées de lignes boisées présentant une rayure horizontale, et ses pieds sont contenus dans une chaussure serrée par des cordons.
En arrière d'Hippolyte, mais sur un plan moins reculé, est figurée Dinomaché (ΔΕΙΝΟΜΑΧΗ), l'une de ses compagnes. Celle-ci est à pied, et tirant à elfe la corde de son arc, s'apprête à décocher une flèche à Thésée. Son costume ne diffère de celui de la reine que par sa tunique, qui est également courte, mais formée d'une peau épaisse, ne présentant aucun pli, et semée de taches annulaires, comme le sont celles de quelques animaux sauvages.
Revers. — Ce côté est occupé par trois figures debout et qui sont également, espacées. Celle du milieu représente le jeune Politès (ΠΟΛΙΤΙΣ), le pétase rejeté en arrière; les pieds chaussés de bottines élevées jusqu'à mi- jambes, et le corps, ains que le"" bras gauche, couverts, par une chlamyde qui retombe en beaux plis. Son bras droit s'appuie sur une haste mince et sans fer, mais dont les extrémités se terminent en pointe.
Devant Politès est une femme qui lui présente une phiale, et dont le nom (ΔΕΙΝΟΜΑΧΗ) est absolument semblable à celui de la courageuse compagne d'Hjppolyte. Son corps est couvert de la tunique talaire et de l'ampéchonium. Deux bracelets en forme de serpents ornent ses avant-bras; sa chevelure est en partie contenue dans une coiffure à laquelle, en raison de sa disposition sur la tête, et de sa forme de fronde les, Grecs donnaient le nom d'opisthosphendoné.
Sur la gauche du tableau; Phylonoë (ΦΥΛΟΝΟΗ), vêtue de la tunique talaire, appuie légèrement sa main droite sur un péplus ramassé et tourné autour de son corps. Sa main gauche, rapprochée du visage, soulève légèrement un pli très délié de l'étoffe qui couvre son sein, et sa tête, dont les cheveux sont relevés avec goût, est ornée d'une stéphané enrichie de palmettes; Cette figure, incorrecte dans quelques-unes de ses parties, offre pourtant un ensemble plein d'élégance et d'une grâce pudique qui ne peut être assez admirée. Millin (Mon. ant. inéd. I, pl. XXXVI, p. 335-376. — Le même, Peint. de vases, etc., I pl. X et XI. — Le même, Galerie mythologique, II, pl. CXXIX, n°495) et Visconti (Mémoire inséré dans l'ouvrage de M. Panofka intitulé Antiques cabinet Pourtalès, pl. XXXXI et XXXVI, p. 1-20 ) ont publié ces peintures. Selon le dernier, ce vase était un présent nuptial, où se trouvaient réunies les figures des époux Politès et Phylonoë, ainsi que celle de Dinomaché, mère de cette dernière. — Sous le piédouche est gravé ΣΠΟΙ.
Ce vase, qui appartient aux plus beaux temps de l'art grec, a été trouvé en 1801 dans l'un des tombeaux de Nola. Il était alors renfermé dans une grande urne en pierre commune garnie d'un couvercle scellé. M. Durand, alors employé à la suite de l'armée d'Italie, en fit l'acquisition dans la même année et le transporta à Paris, où, depuis cette époque, il a toujours tenu le rang le plus distingué parmi ce genre de monuments. — Haut., 37 cent. "
THESEUS- HIPPOLYTE-DEINOMACHE (2 FOIS) -PHILONOE- POLITES
découvert avant 1798
Lieu de découverte allégué par le catalogue de la vente Pourtalès, 1865.
pl. XXXV-XXXVI, p. 335-376
I, pl. X-XI
II, pl. CXXXIX, n°495
Ancien identifiant objet : V 02-286
La provenance initiale de la collection Vivenzio (voir Patroni 1900) n'est relatée que par Dubois-Maisonneuve. Elle semble avoir été cachée par Durand
Autres références bibliographiques :Millin, Galerie mythologique, pl.129, n°495; Visconti, Monumenti scelti Borghesiani, pl.B, C; Panofka 1834, Cabinet Pourtalès, pl.35, 36, p.3-20; Panofka, Recherches sur les noms des vases, pl.9; Panofka 1843, pl.6, 7; Welcker, Alte Denkmäler, III, pl.21, p.342; Krause, Ellènika, I, 2, pl.21, 81; Guigniaut, Religions de l'antiquité, pl.197, n°709; Saglio, Dictionnaire, I, p.222; Catalogue de la vente Pourtalès, 6 février 1865, p.52, n°214; Dubois 1841, p.49, n°203