Pourtalès, James Alexandre
James Alexandre de Poutalès-Gorgier achète aux ventes Choiseul-Gouffier (1818), Fesch (1824), Vivant Denon (1826), Durand (1836), Magnoncour (1839), Pembroke (1839) et Beugnot (1840).
Sa collection d'antiquités est vendue aux enchères dix ans après sa mort, en 1865.
Prince de Neuchâtel, il devient seigneur de la baronnie suisse de Gorgier en 1813 et l'année suivante, le roi de Prusse Frédéric III lui attribue le titre de comte le 19 mai.
James-Alexandre est issu d’une influente et riche famille suisse protestante. De 1817 à 1840, il réside au 14 place Vendôme puis au 7 rue Tronchet, dans son hôtel particulier qu’il a fait construire par Félix Duban en 1838-1839 qui devient une galerie-musée.
Le goût pour le collectionnisme d’objets antiques commence lors de son Grand tour, qu’il réalise en 1802 en compagnie du dessinateur (élève de David) et antiquaire Léon-Jean-Joseph Dubois. Certains dessins de Dubois seront publiés en 1822 dans l’ouvrage imprimé par Firmin-Didot intitulé
Voyage pittoresque en Sicile, dédié à Son Altesse royale Madame la duchesse de Berry . Dès ce premier voyage, son attention se porte sur les antiques. Il y retourne dans un but d’acquisition. Il se rend à Rome, à Venise, et à Naples, plaques tournantes du commerce d’antiquités.
James-Alexandre voyage aussi en Grèce. En 1817, il voyage en compagnie de Sotheby et Evans à Athènes, et prend contact avec Louis-Sébastien Fauvel alors consul de France.
Le comte de Pourtalès-Gorgier acquiert de nombreuses antiquités au cours de ses voyages, il assiste également aux grandes ventes aux enchères parisiennes : Choiseul-Gouffier (1818), Fesch (1824), Vivant Denon (1826), Durand (1836), Magnoncour (1839) et Beugnot (1840). Sa collection, célèbre auprès de ses contemporains fait l’objet d’une réflexion muséographique au sein de l’hôtel Pourtalès de la rue Tronchet . Elle est mise en scène par le comte qui en fait un sujet d’étude pour les artistes, architectes et les archéologues.
La collection d’antiques constituée au cours de la première moitié du XIXe siècle par le comte de Pourtalès-Gorgier se compose de vases, terres cuites, bronzes et marbres. Elle fait l’objet de trois publications dont deux catalogues financés par le comte lui-même : Panofka 1834 et Dubois 1841. A l’occasion de la vente aux enchères de 1865, le catalogue rédigé par Dubois est mis à jour et de nouvelles notices sont créées par Roussel et Mannheim pour les objets acquis par le comte entre 1841 et 1855.
A la mort de Pourtalès, son testament impose un délai de dix ans avant la mise en vente de sa collection. Ce dernier espérait peut être qu’elle ne fut de ce fait point dispersée. Cependant en 1865, amis, collectionneurs privés et représentants de musées internationaux (Londres, Oxford, Berlin, Saint-Pétersbourg etc.) sont au rendez-vous. Leur présence et les sommes déboursées témoignent de la renommée de la collection du comte.
Barbet de Jouy acquiert des œuvres lors de la vente de la collection de James-Alexandre de Pourtalès-Gorgier en 1865. (Source : notice Agorha « Henry Barbet de Jouy » rédigée par Pauline d'Abrigeon)