Martínez del Mazo, Juan Bautista
Disciple et collaborateur de Velázquez, dont il épousa la fille en 1633, il resta toujours en relations professionnelles étroites avec son beau-père, à tel point qu'il est très difficile de lui reconnaître un style personnel. Il fut introduit au Palais, où il obtint des charges officielles et devint professeur de dessin du prince Baltazar Carlos (1643) dont il fit précédemment le portrait en pied (1635, Budapest, musée des Beaux-Arts) ; son portrait esthétique est ici encore proche de celle de Velázquez.
Il fit un voyage en Italie en 1657. Ses rares œuvres identifiées avec certitude révèlent un artiste riche de possibilités, dominé par le style de Velázquez. Ses portraits (Doña Mariana d'Autriche, 1666, Londres, N. G.) sont d'une intensité remarquable, d'une technique peut-être plus légère et plus aérée que celle de son maître, mais dépourvue de ses qualités de synthèse. Il est possible que beaucoup de répliques des tableaux officiels adressés de Madrid aux cours européennes soient de sa main. Il fut un excellent copiste de Titien et de Rubens (Didon et Énée, Prado). Les œuvres les plus vantées par ses contemporains sont des paysages animés de petits personnages (Chasse du Tabladello). La Vue de Saragosse (1647, Prado) prouve en effet son habileté, au point qu'on a pu y reconnaître, mais à tort, la main de Velázquez. Le souci d'expression de l'espace de son maître transparaît aussi avec quelque timidité dans le Portrait de famille du K. M. de Vienne (v. 1660), fortement influencé par les Ménines, mais sûrement exécuté par Mazo. (Larousse, Dictionnaire de la peinture)
Disciple et collaborateur de Diego Velázquez, il épouse également sa fille en 1633.