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Portrait présumé de Guillaume Sacher, chanoine et médecin de Poitiers

Statut
Publiée
Contributeur
clarraz
Dernière modification
01/03/2024 13:12 (il y a 8 mois)
Type d'oeuvre
Titres
Type de titre : 
Titre : 
Portrait présumé de Guillaume Sacher, chanoine et médecin de Poitiers
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
925.11
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Né à Saint-Maixent en août 1522, Guillaume Sacher est le fils d’un homme du même nom qui fut juge ordinaire de Poitiers de son vivant (voir Rambaud 1922). Sacher enseigna la médecine à l’université de Poitiers. Il avait commencé des études de droit à Angers, mais les délaissa pour la médecine, et fut par la suite réputé « d’estre le meilleure médecin de Poitou (...) visitant les malades, de quelque estat et condition qu’ils fussent, riches ou pauvres, gratuitement, sans jamais en avoir pris salaire » (A. D. de la Fontenelle de Mandoré, Journal de Guillaume et de Michel Le Riche, avocats du roi à Saint-Maixent (de 1534 à 1586), Saint-Maixent, 1846, p. 352-353). Il était également sous-chantre et chanoine de la cathédrale de la ville. Il décéda le 1er janvier 1582. Michel Le Riche, son compagnon d’étude à Angers, relate qu’il fut inhumé dans l’église Saint-Pierre de Poitiers et qu’une « grande pierre » comporte son « effigie ». Son inventaire après décès (8 janvier 1582) mentionne un portrait qui pourrait correspondre à celui-ci : « ung tableau en boys où est la figure dud. feu Sacher, apprécyé 30 s. ». Un portrait d’un chanoine de Saint-Hilaire de Poitiers, demeuré anonyme, est également cité dans l’inventaire. Guillaume Sacher fut également un avide bibliophile, écrivain et amateur d’art, ainsi qu’en témoigne son inventaire après décès. Il possédait une importante bibliothèque dont des volumes sont toujours conservés (Paris, BnF, latin 7188). C’est sur une base de vraisemblance historique que Jean-Marie Moulin a proposé d’attribuer le portrait de Guillaume Sacher à André Mervache. Les deux hommes se connaissaient et la réputation du peintre en tant que portraitiste reconnu incite en effet à y voir prudemment une œuvre de sa main. Les inscriptions, d’une graphie identique à celles ajoutées sur le portrait de Catherine Desfontaines datent du XVIIe siècle. Il est donc probable que les deux tableaux se trouvaient dans la même collection.

Le peintre responsable de ce portrait est capable d'individualiser ses modèles par une touche précise et une certaine minutie des détails morphologiques, notamment des chairs. Le format en buste de trois-quarts est typique des portraits du 3e quart du XVIe siècle. Le costume de Sacher suggère en effet une datation autour de 1560-1565. De plutôt belle qualité, il atteste de la diffusion du modèle de cour dans la région poitevine.

Restaurations
Date Restauration : 
2005 - 2006
Commentaire Restaurations : 

Par Bérengère Goulard

Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
33,1
Largeur : 
23,1
Unité de mesure : 
Inscriptions
Transcription : 

GVILLAVME SACHER DE SAINCT SECONDIN / GRAND ONCLE DE DAMOISELLE / CATHERINE DES FONTAINE SOV= / CHANTRE DE LEGLISE DE / POICTIERS

Langue : 
Emplacement : 
en haut
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Commentaire Rôle : 

Attribution basée sur des arguments de vraisemblance historique.

Type de date : 
Date de création : 
Vers 1560 - Vers 1565
Période de création : 
Lieu de création : 
Historiques de collection
Commentaire Historique de collection : 

achat par Emile Ginot en 1925 à M. Tessier, ancien notaire, héritier du chanoine Ripault ; collection Emile Ginot ; don en 1941 à la Société des Antiquaires de l’Ouest entre 1941 et 1947 ; Poitiers, musée des Beaux-arts, inv. 925.11.

Liens entre oeuvres
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Les deux portraits ont dû précocement faire partie d'une même collection, au moment où les inscriptions sont ajoutées.

Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Camille Larraz