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Statut
Publiée
Contributeur
clarraz
Dernière modification
24/02/2024 14:11 (il y a 10 mois)
Type d'oeuvre
Titres
Type de titre : 
Titre : 
Portrait dit de Catherine Desfontaines
Localisations
Lieu de conservation : 
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
843.1.2
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Comme le remarque bien Jean-Marie Moulin, il faut se méfier aussi bien de l’inscription, du XVIIe siècle et de la même main que celle du portrait présumé de Guillaume Sacher (voir notice liée), que de la coiffe de veuve portée par la jeune femme, qui fut probablement ajoutée vers 1610. L’examen de la matière picturale, qui place l’exécution dans la seconde moitié du XVIe siècle, laisse voir que le couvre-chef est en effet un surpeint, qui laisse voir les cheveux en surimpression. Quant à l’inscription, il y a visiblement eu confusion entre Gilles le Tillier et Gilles Tillier. Le premier est bien échevin de la ville de Poitiers, ainsi que diacre et doyen de la cathédrale. Il meurt en 1625 mais n’a jamais laissé de veuve (il reçoit la prêtrise en 1623 alors qu’il est âgé d’une soixantaine d’années). Catherine Desfontaines est l’épouse de Gilles Tillier, avocat. Elle semble bien apparentée à Guillaume Sacher, comme en atteste l’inscription sur le portrait de ce dernier : une parente, sans doute sa soeur, épouse un Desfontaines, et il s’occupe également de la gestion des biens de ses neveux André et Pierre Desfontaines. Catherine apparaît aussi dans son testament. En sachant qu’elle a un fils, Pierre, déjà père d’une fille en 1582, Jean-Marie Moulin situe sa naissance autour de 1535 et suppose que le portrait a été exécuté vers 1570-1575. C’est cependant omettre le problème posé par la collerette portée par la femme, dite “le plateau de Saint-Jean”. Il est en effet impossible d’en trouver avant 1578, lorsque Henri III commence à en porter. 

Cette date invalide l’hypothèse d’identification de l’artiste avec André Mervache, mort au tout début de l’année 1578. Il nous semble d’ailleurs avoir affaire à une autre main que celle du portrait de Guillaume Sacher. Ce peintre se montre beaucoup plus perméable au modèle parisien, notamment celui de François Quesnel. Le visage est aussi traité dans une touche plus douce et vaporeuse que le portrait de Sacher. L’identification à Catherine Desfontaines semble également compromise par le fait qu’elle est déjà grand-mère en 1582. Or, nous avons affaire ici à une jeune femme qui semble avoir difficilement plus de trente ans. Cependant, les inscriptions anciennes sur les deux panneaux, ainsi que leurs dimensions relativement similaires, suggère que ce portrait de femme aurait pu être réalisé à Poitiers, peut-être pour être accroché aux côtés de celui de Sacher dont elle pourrait être une parente. Pourrions-nous imaginer avoir affaire à un peintre qui prend la succession de Mervache, comme Jacques Dejax ou Daniel Dayguien ? Le portrait inséré du seigneur de la Vergne dans le Verbe incarné de 1590 signé par Dejax (Poitiers, cathédrale Saint-Pierre) est largement de moins bonne qualité, nous incitant plus prudemment à rendre le tableau du musée à un anonyme.

Restaurations
Date Restauration : 
2005 - 2006
Commentaire Restaurations : 

Par Bérengère Goulard

Matérialité
Matériau : 
Commentaire Matériau : 

Parchemin marouflé sur bois

Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
29,2
Largeur : 
22,6
Unité de mesure : 
Inscriptions
Transcription : 

D.M.LE CATHERINE DESFONTAINE FEMME DE MR / GILLE TILLIER CONSEILLER ET ESCHEVIN DE / LA VILLE DE POCTIERS

Langue : 
Emplacement : 
en haut
Créations / exécutions
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Vers 1580 - Vers 1590
Période de création : 
Lieu de création : 
Liens entre oeuvres
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Les deux portraits ont dû précocement faire partie d'une même collection, au moment où les inscriptions sont ajoutées.

Sources en ligne
Source
Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Camille Larraz