Mervache, André
Fils du peintre Pierre Mervache, André est notamment célébré de son vivant pour ses qualités de portraitiste. Nous devons à Henri Clouzot le rassemblement des informations principales à son sujet (Clouzot 1916). Il reproduit notamment un sonnet épitaphe du poète Scévole de Sainte-Marthe qui le nomme l'« Appelle poitevin ». Henri Clouzot relaie aussi des extraits de la XXVIIIe Serée du conteur Guillaume Bouchet qui atteste de son succès en tant que portraitiste et peintre héraldiste, déjà spécialité de son père. « Ce peintre avoir cela de bon qu’il ne flattoit point les hommes en sa peinture, ne les pourtrayant plus beaux qu’ils n’estoient ». Les archives poitevines révèlent que Mervache travaille aussi pour la municipalité, par exemple pour des peintures de cornettes pour des trompettes et des écussons. Il meurt au début de l’année 1578, à l’âge de 80 ans. Il laisse un apprenti, Daniel Dayguien. Peu de temps avant son décès, sa petite-fille Anne épouse Jacques Dejax, un peintre originaire de Brioude. Ce dernier se charge de terminer l’apprentissage de Dayguien. Dejax obtient, dans le contrat de mariage, de « toutes choses qui sont et despendent, convenables pour son estat de paintre ». Nous pouvons supposer qu’il hérite ainsi de la clientèle de Mervache après son décès.