Couronnement de la Vierge
Ce retable représente le Couronnement de la Vierge en se basant en grande partie sur la composition de la Madonna de Monteluce, commencé par Raphaël et achevé par Giulio Romano et Giovan Francesco Penni en 1525 (Kiss 2011). L’influence raphaélesque marque fortement les débuts de Simon de Châlons, qui apporte quelques modifications à l'original en empruntant d’autres motifs au maître romain, notamment la femme en torsion au premier plan de la Transfiguration pour l’apôtre à droite. Le panneau synthétise les caractéristiques essentielles du style adopté par le peintre tout au long de sa carrière, à savoir une réinterprétation de modèles italiens dans une touche vive, un chromatisme chatoyant et des paysages hérités de la peinture flamande. Il s'agit du seul tableau documenté et signé de Simon de Châlons qui soit resté dans son lieu d'origine. La commande est initialement passée par Elzéar Genet, doyen de Saint-Agricol, le 8 octobre 1537 (Avignon, ADV, 3 E 5 /1105, fol. 248), probablement pour remplacer le retable aujourd'hui dit de Boulbon (Betton 1979 et Reynaud 1984). Le contrat est renouvelé le 10 août 1539 (on ne conserve en réalité que le paiement au menuisier pour un bois de retable destiné à l'église Saint-Agricol ; ADV, 3 E 9 (1) / 1206, fol. 218v). Grâce à une restauration effectuée entre 1999 et 2002, la signature et la date ont été mises à jour.
Le Couronnement de la Vierge est la seule oeuvre documentée et signée de Simon de Châlons qui soit restée dans son emplacement d’origine. Il est commandé le 8 octobre 1537 (Archives départementales de Vaucluse, 3 E 5 / 1105, fol. 248) par le doyen de l’église Saint-Agricol, Elzéar Genet, mais le contrat est renouvelé le 10 août 1539 (Archives départementales de Vaucluse, 3 E 9 (1) / 1206, fol. 218v). Le retable, destiné au maître-autel de l'église, est toujours associé au nom de Simon de Châlons au XIXe siècle et au-delà, bien que la signature « 1539 PINXIT SYMON DE CHALONS » était difficilement lisible avant la restauration de 1999-2002.
Avignon, église Saint-Agricol, maître-autel.
p. 41-42, 113
p. 20