Portrait d'Étienne II Bouvyer (1524-1601), apothicaire, gendre et neveu de Jean Cousin Père
Né en 1524, Étienne II Bouvyer est l’époux de Marie Cousin (?-1626). Louis Hardouin Tarbé l’avait confondu avec un autoportrait de Jean Cousin Père, mais les dimensions identiques au portrait de sa femme et leurs orientations respectives suggèrent que nous avons affaire à des pendants. De plus, la branche de laurier que tient l’homme évoque la profession d’apothicaire d’Étienne II Bouvyer. Gendre et neveu de Jean Cousin, Etienne est le fils d’Étienne Bouvyer premier du nom, dont le patronyme s’écrit parfois Bowyer en raison d’un ancêtre anglais installé en France sous Charles VII. Ils étaient seigneurs de Monthard, où se trouvait le château familial. C’est d’ailleurs dans ce château que fut retrouvé le panneau de la Prima Pandora dû à Jean Cousin (Firmin-Didot 1872, p. 7-8). Des vitraux de sa main ornaient également le lieu selon Firmin-Didot : « il dut quelquefois habiter le château de Monthard, qu'il avait orné de ses peintures sur verre et d'ornements sculptés qu'on y voit encore. [...] Il ne reste presque plus de ces vitraux, et la dernière fenêtre est tout entière en la possession de M. de Bonnaire ; on y voyait cinq médaillons en grisaille qui occupaient les quatre coins. Celui du milieu, un peu plus grand que les autres, a été donné par M. C. de Bonnaire au curé de Soucy. La plupart des beaux médaillons en grisaille que possède à Sens M. Chaulay, propriétaire de l'Eva Pandora de Jean Cousin, proviennent aussi du château de Monthard, ainsi que quelques autres vitraux qui sont au musée de Sens ».
Il s’agit visiblement du même peintre responsable du portrait de Marie Cousin. Moins abîmé au niveau du visage, il permet de mieux estimer sa manière. Le rapprochement avec Jean Cousin Fils proposé par Cécile Scailliérez (notice AGORHA) est intéressant : la mise en regard du portrait avec le Jugement dernier du Louvre, seule œuvre autographe, permet des comparaisons suggestives, en particulier entre les touches picturales un peu lâches.
Restauration ancienne du 19e siècle, postérieure à 1840, peut-être à l'occasion de l'exposition universelle de 1878.
Panneau constitué d'une planche (hêtre ? bois fruitier ?)
|famille Bouvyer]
3 cachets de cire rouge posés sur un ruban de toile disposé horizontalement à mi-hauteur du panneau. Ils portent le motif d'un blason surmonté d'une couronne et encadré de deux banderoles et d'une figure d'animal dressé de part et d'autre (famille Bouvyer).
Description du modèle et nom d'« Étienne Bouvyer II »décalqué à l'envers au bas de l'étiquette.
Inscription portant le numéro 19 et indiquant que le portrait était présenté à l'exposition universelle de 1878.
mari et femme
lien familial
note 1 p. 7.
n° 112 (« Jean Cousin »).