Gauthier de Campes
Peintures d'histoire :
- Vierge à l'Enfant, fin XVe - début XVIe. Paris, musée du Louvre, RF 3967
- Saint évêque opérant des miracles, v. 1500. Washington, National Gallery of Art
- Le Baptême de Clovis. Washington, National Gallery of Art (inv. 1952.2.15)
- d'après, Les Noces de Cana, musée du Louvre
- d'après, La Présentation au Temple, musée du Louvre
Portraits :
- Robert Gaguin, 1499, pour l'église des Mathurins, Paris, perdu, connu par une estampe dans André Thévet, Les Vrais Portraicts et vies des hommes illustres, 1584
- Portrait d'homme et sa femme, fin XVe siècle (attribué au Maître de Saint Gilles). Chantilly, musée Condé (PE 104)
- Attribué, Guillaume de Montmorency, v. 1520-1525, Lyon, Musée des Beaux-Arts (autre version où le peintre est associé au musée national de la Renaissance, Ecouen)
Cartons de tapisserie :
- Tenture de l'histoire de Saint Étienne pour la cathédrale de Sens, 1503
- Tenture offerte par Jean Baillet à la cathédrale d'Auxerre, aujourd'hui au Musée national du Moyen Âge - Musée Cluny (Paris, Archives nationales, MC/ET/XIX/20, 8 mai 1503, transcription dans Leproux 2001, p. 190-191), attribution, v. 1503
- Tenture de la Passion, pour le lissier Alard de Souyn, 1520
- L'Histoire de saint Étienne, Auxerre, s. d.
- L'Histoire de saint Rémi, pour l'abbatiale Saint-Remi, tenture terminée en 1531, conservée au musée Saint-Remi, Reims
- L'Histoire de Saint Florent et de Saint Martin, Angers, s. d.
Cartons de verrières :
- Vitraux de la série des Privilèges, cathédrale de Tournai, v. 1495-1499
- Vitraux de l'église Saint-Étienne-la-Grande, Rouen, 1515
- Vitraux de Saint-Aldric, Ferrières-en-Gâtinais, s. d.
- Plusieurs verrières de l'église de Saint-Merry, Paris, s. d.
- Vitraux du chœur de Saint-Gervais-Saint-Protais, Paris, s. d.
- Vitraux de Saint-Martin de Montmorency
Possiblement apparenté à Henri de Campes, peintre documenté à Tournai depuis 1473, peut-être son oncle (Scaillierez 2017) . Gauthier de Campes, ou Wouter van Campen de son nom original, est né en Flandres. Il est formé auprès de Jan Fabiaen en 1480 à Bruges où il passe également sa maîtrise en 1490. Il apparaît alors à Tournais où il travaille notamment aux vitraux de la cathédrale puis à Paris dès 1499. En 1500, il est chargé de faire « une figure et pourtraict d’icelluy pont » de Notre-Dame. En 1515, il épouse Nicole Béranger avec qui il a deux fils : Antoine, devenu maître teinturier, et Geoffroy, pourpointier. Il meurt entre novembre 1530 et mai 1535 date à laquelle sa veuve Nicole Béranger s'est remariée.
Les sources le concernant sont conservées aux Archives nationales à Paris : MC/ET/CXXII, 3 juillet 1511 (transcription dans Leproux 2001, p. 191-192, n° 4) ; Z2/3284, 22 novembre 1512 (cité dans Leproux 2015, p. 151, note 15) ; MC/ET/XIX/48, 11 janvier 1520 ; MC/ET/XX/10, 14 novembre 1530 ; MC/ET/LXXXVI/14, 2 septembre 1544 ; MC/ET/VIII/223, 13 mars 1556.
Son art montre d'importantes influences de l'art flamand, comme en témoignent ses œuvres de jeunesse, données au Maître de Saint-Gilles, avec une forte empreinte de l'art de Hans Memling et de Gerard David, puis dans la maturité d'un rapprochement avec l'art d'Hugo van der Goes.
p. 430
p. 171-172 (biog.) ; p. 190-192, n° 1 et 4.