identification incertaine
Bas-relief appliqué (Sainte Lucie) sur la face interne du volet dextre d’un retable, en pendant du Saint André représenté sur le volet senestre (G 102).
- Étude, Anne Gérard-Bendelé, 2006.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, 2021.
- Étude, Juliette Levy-Hinstin, Aurélie Gérard, Delphine Masson, en cours en 2024.
Sculpture taillée dans une planche de bois (probablement tilleul), avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : aucune trace décelée.
- Revers : traces de scie et de gouge.
- Éléments assemblés à l’origine : les quillons et la lame (restituée ?) de l’épée.
- Percements involontaires du relief trop aminci lors de la taille : sur le cou, à l’angle dextre de la plaie et en bordure des cheveux à senestre ; sous le livre ; à la base d’une fente verticale, sur le pan du manteau à senestre.
- Traces de fixation sur le volet : trou pour une cheville sur le coude droit (diamètre 0,5 cm environ ; cheville conservée sur le fond du volet) ; une cheville conservée sur le livre ; sous la base du relief, deux chevilles le fixaient sur la tablette horizontale (manquante) : à dextre, cheville conservée, à senestre, une cavité (diamètre 0,5 cm environ).
- Fentes : notamment sur l’épaule, une fente comblée par un flipot.
- Légère attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : extrémité de la lame de l’épée ; éclats sur les cheveux, le livre, le bord du manteau, notamment près de la main gauche, et le bord de la base.
- Intervention postérieure : restitution (?) de la lame de l’épée, fixée sur le buste de la sainte par un clou (pointe fine sans tête) et insérée dans la cavité ménagée dans le haut de la garde.
1.Polychromie d’origine :
Nombreuses pièces de toile encollée, coulures de la colle qui a débordé au revers par les percements du relief. Préparation blanche : la préparation, qui a débordé au revers sur le pourtour du relief et au bord des percements, a laissé sur le fond du volet des traces correspondantes ; elles indiquent que la polychromie a été appliquée lorsque le relief était en place sur le volet du retable.
- Manteau, bord de l’encolure de la robe fermoir du livre : bol rouge, or.
- Robe : bol rouge, argent, glacis jaune; motifs peints blancs (et noirs ?).
- Cheveux : mixtion, or.
- Garde, quillons, fusée et pommeau de l’épée, chaussure : noir.
- Revers du manteau : sous-couche noire, couche bleue (azurite).
- Couverture du livre : rouge vif, glacis rouge ; tranche du livre : blanc.
- Sol : vert vif, glacis vert.
- Carnations : sous-couche blanche ; rose très pâle et rose vif sur les joues ; lèvres rouges ; coulures du sang sur le cou : glacis rouge ; yeux : iris bleus, bord brun clair des paupières inférieures, bord noir des paupières supérieures ; sourcils bruns ; ongles cernés de gris.
2. Polychromie postérieure (19e siècle ?), recouvrant localement la polychromie d’origine :
- Lame de l’épée : poudre métallique (d’argent ?).
- Garde, quillons, fusée et pommeau de l’épée, tranche du livre : mixtion, or.
- Cheveux : brun.
- Revers de la robe : bleu sombre.
- Livre : brun-rouge.
- Sol : vert sombre.
3. Intervention postérieure : couches d’harmonisation brun-rouge appliquées localement.
4. Intervention postérieure :
- Carnations : retouches beiges locales (assombries).
- Dorure : bronzine sur certaines lacunes.
- Couches colorées : retouches sur certaines lacunes.
Lucie, jeune chrétienne de Syracuse suppliciée au début du 4e siècle, eut la gorge tranchée, selon le récit de la Légende dorée. Dans maintes représentations, une épée transperce sa gorge qui porte une plaie ouverte. La blessure sur le cou pourrait ainsi permettre d’identifier ici sainte Lucie, auparavant reconnue comme une sainte Catherine d’Alexandrie. Comme cette dernière mourut décapitée, l’’épée est en effet l’un de ses attributs spécifiques, mais l’arme est plus habituellement représentée pointée vers le sol que brandie vers le haut. Et en général, sainte Catherine ne montre pas de blessure sur son cou, à la différence de sainte Lucie. L’identification de cette sainte demeure néanmoins hypothétique.
Allemagne du Sud
Origine inconnue. Collection Henri et Sophie Grangier, Dijon. Legs Henri et Sophie Grangier, 1905.
Les deux reliefs sont appliqués sur des volets qui proviennent du même retable. Les attitudes des saints indiquent que le volet représentant Sainte Lucie et Saint Étienne était à dextre, et celui représentant Saint André et Saint Laurent était à senestre.
p. 27-28, n° 101 (« Une sainte martyre. Bas-relief en bois peint et doré. – Volet de triptyque. – École française fin du XVe siècle. La sainte tient de la main droite une épée à lame flamboyante et de la gauche un livre – fond doré – au revers une figure peinte […]. »).