Sculpture volée au musée entre le 5 et le 7 février 1972. Commerce de l’art, Munich (S. Pahl-Mehringer), 1972. Collection particulière, Innsbruck, depuis 1973.
collection particulière
Sculpture provenant de la caisse d’un retable.
- Intervention, Valentin Jaeg, 1946-1958.
- Intervention en Allemagne après le vol de la sculpture, 1972.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?) avec éléments assemblés.
Importante intervention en 1972, après le vol de la sculpture : ajout d’une base, plusieurs parties complétées, notamment le tronc d’arbre et l’extrémité du pied droit.
Polychromie d’origine et polychromie postérieure ; suppression de couches de polychromie lors de l’intervention de 1972, après le vol de la sculpture.
Hauteur avec les compléments de 1972 (après le vol de la sculpture).
L’histoire de Christophe est relatée dans la Légende dorée de Jacques de Voragine. Il est ici représenté selon le type iconographique traditionnel en Occident. Barbu, les jambes nues, vêtu d’une tunique courte et d’un manteau, il porte sur une épaule l’Enfant Jésus et s’appuie sur un tronc d’arbre. Le géant, qui aidait les voyageurs et les pèlerins à traverser un fleuve dangereux, s’est mis au service d’un enfant qui est devenu de plus en plus lourd à porter et s’est révélé être le Christ. Saint Christophe, patron des voyageurs, invoqué contre la mort subite sans recevoir les sacrements, est un saint très populaire à la fin du Moyen Âge. Il compte parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer ; en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Atelier de Hans Wydyz (cité à Fribourg-en-Brisgau de 1497 à 1508, actif à Strasbourg autour de 1520), Strasbourg, vers 1518.
Vers 1518, en relation avec les événements qui se sont déroulés lors de « la maladie de la danse » à Strasbourg, notamment le transport des malades envoyés en pèlerinage à la chapelle Saint-Guy près de Saverne, l’été 1518.
Strasbourg, Rhin supérieur (Oberrhein).
Provient, avec la statue de Saint Sébastien D68 de la chapelle Saint-Vit (ou Saint-Guy) près de Saverne (détruite par un incendie en 1865). Après la Révolution, transféré dans la grotte Saint-Vit. D’après l’inventaire d’Albert Thomas, les deux sculptures seraient restées dans la grotte jusqu’en 1936, de 1936 à 1946 elles se trouvaient dans l’atelier (à Strasbourg ou à Sarrebourg) du sculpteur et peintre Valentin Jaeg, puis de 1946 à 1958 dans le presbytère catholique. Don du chanoine Jungbluth, 1958. Sculpture volée au musée entre le 5 et le 7 février 1972. Commerce de l’art, Munich (S. Pahl-Mehringer), 1972 (Burlington Magazine, décembre 1972, pl. XX). Collection particulière, Innsbruck, depuis 1973.
Saint Christophe (volé en 1972) et Saint Sébastien proviennent de la caisse d’un même retable, sans doute le retable du maître-autel de la chapelle Saint-Vit (ou Saint-Guy). Les deux statues étaient probablement placées de part et d’autre d’une figure centrale représentant saint Guy.
p. 47, 49 (statues de saint Christophe et de saint Sébastien dans la grotte Saint-Vit ; réfection par un sculpteur et nouvelle polychromie d’un saint Sébastien et d’un saint Guy par le peintre Vincenz von Höffen en 1605).
p. 87-90 (début du 16e siècle).
Salle 2, D68 (« St. Christophe XVIe ou début XVIIe siècle […] restauré par M. V. Jaeg en 1946, réparé par la conservation du musée en mai 1958. Hist. Provient de la chapelle St. Vit où elle restait jusqu’en 1936. De 1936 à 1946 elle se trouvait dans l’atelier de M. Jaeg, De 1946 à 1958 elle était placée dans le presbytère catholique. En mars 1958 elle fut donnée par le chanoine Jungbluth au musée. »).