Trimolet , Anthelme
Rue Sainte-Hélène (maison Em Perret)
7 rue Saint-Dominique, aujourd’hui rue Émile-Zola
17 rue Saint-Joseph, aujourd’hui rue Auguste-Comte
Collège Royal
Anthelme Trimolet commença ses études artistiques à l'âge de dix ans, à l'École des Beaux-Arts de Lyon, où il fut élève de Pierre Révoil. Il enseigna le dessin à Lyon. Il exposa au Salon de Paris, de 1819 à 1853, obtenant une médaille de deuxième classe en 1819.
Un peintre et graveur lyonnais
Le peintre et graveur Anthelme Claude Honoré Trimolet naît le 18 mai 1798 (AM Lyon, registre des actes, 23/09/1797-20/09/1798, acte no 150, coté 2E/88) à Lyon, rue Raison (devenue rue Jean-de-Tournes, 2e arrondissement). Il décède le 17 décembre 1866 (AM Lyon, registre des actes, 23/06/1866 – 31/12/1866, acte no 3432, coté 2E/708), également à Lyon, à l’hôtel des Princes, rue Saint-Dominique (2e arrondissement). Parue en 1850 dans la Revue du Lyonnais (Trimolet, A., 1850), une autobiographie retrace la carrière de l’artiste et laisse aussi percer cette passion de la collection qui valut à Anthelme Trimolet d’être surnommé le « fouilleron » dans le milieu des amateurs lyonnais.
Issu d’une famille d’artisans, Anthelme Trimolet est le fils de Gabrielle Jourdan et de Jean-Louis Trimolet, d’abord fabricant de soieries, puis dessinateur en broderie, achevant sa carrière comme simple « dessinateur » et s’essayant alors à la peinture décorative de fleurs sur métaux. Anthelme Trimolet fréquente l’École spéciale de dessin de Lyon dès l’âge de dix ans et il est, en 1808, l’un des premiers élèves de l’École impériale des Beaux-Arts de Lyon, formé sous la direction de Pierre Révoil (1776-1842) et de Fleury Richard (1777-1852). Cet apprentissage auprès des grands tenants de la peinture « troubadour » exerce une influence déterminante sur son style imprégné de la peinture hollandaise du XVIIe siècle et sa prédilection pour le genre historique ou le portrait. Récompensé à plusieurs reprises durant sa formation (Hardouin-Fugier, E., 1986, p. 265), l’artiste reçoit en 1815 le prix du Laurier d’Or, ce qui le dispense du service militaire. La visite des cabinets d’amateurs de Lyon et d’ailleurs (en Provence dans les années 1820 [petit carnet de notes de Trimolet et Carnet de croquis, inv. T 1513-3, Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon] et en Languedoc vers 1840), tout autant que les voyages, à Paris en 1817 (Trimolet, A. 1850, p. 41) et en Allemagne en 1845 (Moureau, F., 2004), où il découvre les musées et les grands maîtres, permettent à Trimolet d’approfondir son éducation artistique, tandis qu’il devient lui-même professeur de dessin au Collège royal de Lyon à partir de 1820 (et jusqu’en 1830).
C’est âgé seulement de vingt-deux ans que le peintre expose pour la première fois au Salon de Paris : en 1819, son tableau Messieurs Eynard et Brun dans l’intérieur d’un atelier de mécanicien (Lyon, musée des Beaux-Arts, inv. A 33) est récompensé par une médaille d’or. Ce succès ouvre la voie à plusieurs commandes prestigieuses, celle jamais honorée du portrait du Duc de Berry ou celle d’une scène historique, Les députés du Concile de Bâle présentant la tiare à Amédée VIII (1831) pour le prince de Carignan à Turin. Le peintre lyonnais expose au Salon de sa ville natale à partir de 1827 et envoie des œuvres au Salon parisien jusqu’en 1853. En dépit d’une carrière dénuée de commande officielle, la liste d’œuvres que dresse l’artiste (AM Lyon, 65II/129) et, à sa suite, son biographe Aimé Vingtrinier dans La paresse d’un peintre lyonnais (Vingtrinier, A., 1866, p. 11-12), témoigne d’une abondante production, soutenue par une clientèle nombreuse au sein de la bourgeoisie, à Lyon et parfois même à Paris (Hardouin-Fugier, E.,1986, p. 265).
La peinture et la collection
Tout au long de sa vie, Anthelme Trimolet a tenu des carnets de notes et s’est livré à différentes amorces de journaux intimes (Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon). Ces « papiers Trimolet » donnent à voir la curiosité insatiable du peintre, qui y compile des recherches historiques et bibliographiques, les récits et comptes de séjours, ainsi que de petites esquisses ou croquis sur le vif. Ils laissent aussi percevoir une personnalité aussi surprenante qu’attachante, l’artiste ne manquant ni de mordant dans la description de ses contemporains, ni d’autodérision sur son tempérament à la fois inhibé et inconstant, marqué par les accès redoutés d’une profonde mélancolie. Surtout, ces notations foisonnantes lient souvent les deux passions consolatrices de son existence intranquille : la peinture et la collection.
La pratique artistique d’Anthelme Trimolet et son activité de collectionneur se répondent tout comme elles se nourrissent l’une de l’autre de diverses manières. Au sein du cabinet Trimolet, un ensemble remarquable relevant du travail du fer (Dubuisson J., 1847) pourrait ainsi faire écho aux goûts du jeune élève de l’École spéciale de dessin pour les « travaux manuels et mécaniques », « jamais plus heureux que lorsqu’[il] voyai[t] travailler, par exemple, des menuisiers, des serruriers, des ferblantiers, des tourneurs, etc. » (Trimolet A., 1850, p. 40). Plus tard, la formation reçue dans l’atelier du peintre (et collectionneur prolifique) Pierre Révoil encourage sa recherche de tableaux et dessins de l’école hollandaise, et oriente aussi certainement sa curiosité vers le Moyen Âge, avec une prédilection pour le mobilier et les ouvrages d’orfèvrerie, qui servent de modèles pour le décor, prétendument authentique ou même vériste, de scènes historiques (esquisses préparatoires aux tableaux Henri IV, Sully et Gabrielle d’Estrées, inv. TS 1931 et Amédée VIII recevant la tiare, inv. T 496, voir Hatot N., 2010). En outre, la production de l’artiste dans le domaine de la gravure et son expérimentation de techniques très variées (Hardouin-Fugier E.,1986, p. 268) ne sont pas étrangères à l’importance de sa collection d’estampes, qui comprend déjà « une suite de plus de mille pièces de choix » à la fin des années 1840 (Dubuisson J., 1847, p. 332). Enfin, son activité de restaurateur de tableaux (notamment pour la Ville de Lyon et son musée du palais Saint-Pierre) et son intérêt avisé pour la technique picturale entremêlent davantage encore ces deux sphères de la collection et de sa vocation artistique. Siégeant à la Commission du musée de Lyon pendant plus de quatre décennies (jusqu’en 1862, voir lettres d’Anthelme Trimolet adressées au président de la Commission, datées du 19 et 23 novembre 1862, Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon, Aa 11), il publia quelques mois avant sa mort des « Réflexions sur les matières employées par les peintres » (Trimolet A., 1866). Cet exercice de la restauration a pu laisser planer l’idée qu’il soit parfois intervenu sur les peintures de sa propre collection, aujourd’hui conservées à Dijon (Magnin J., 1914, p. 18), une liberté vis-à-vis de l’authenticité des œuvres que le collectionneur n’hésitait pas à prendre pour agencer et remonter des pièces de mobilier, d’orfèvrerie ou d’émaillerie médiévales (Jugie S., 2006 et Hatot N. 2010).
Un couple collectionneur
Les débuts de la collection Trimolet remontent au milieu des années 1820 (lettre de Martin-Daussigny, conservateur du musée de Lyon, au président de la Commission des musées de Lyon, datée du 20 décembre 1866, Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon, Aa 11). Ils coïncident avec le mariage de l’artiste et de son élève, la peintre Louise Agathe Edma Saunier (1802-1878), le 9 septembre 1824 (AM Lyon, registre des actes, 15/07/1824 -29/12/1824, acte no 969, coté 2E/221). Née à Lyon le 12 octobre 1802 (AM Lyon, registre des actes, 23/09/1802 - 23/09/1803, acte no 138, coté 2E/104), Edma Saunier est la fille unique de Marguerite Clotilde Roccofort et d’Edme Saunier, riches propriétaires terriens en Saône-et-Loire (domaine de Saint-Martin-sous-Montaigu où décède Edma en 1878, voir AD 71, registre des décès, 1873-1882, acte no 8, coté 5 E 459/9) et en Bourgogne. L’épouse d’Anthelme dispose, au moment de cette union, d’une rente viagère de 6 000 francs par son père et 2 000 francs par sa mère (Hardouin-Fugier, E.,1986, p. 266). Elle hérite surtout quelque vingt ans plus tard de la fortune et des biens de ses parents, après le décès de son père en 1840 et celui de sa mère en 1845. En 1866, le testament d’Anthelme Trimolet (Étude de Me Joannard, Lyon, 19 novembre 1866) donne la mesure des revenus de son épouse et ne laisse pas de doute sur l’importance de ceux-ci dans la constitution de la collection : à hauteur de 6 000 francs environ par an (de 1858 à 1866), ces revenus sont « employ[és] à payer la majeure partie des meubles sculptés ou non, anciens ou modernes, livres, tableaux, gravures, dessins, émaux, enfin des objets d’art de toute nature, artistiques ou non, qui garnissent leurs appartements ». Anthelme Trimolet prend soin de préciser que « cet emploi a été fait du consentement de [sa] femme et pour satisfaire à des goûts que nous partagions par l’un et par l’autre » (AM Dijon, 4R1/140, testament d’Anthelme Trimolet). Ces indications viennent à l’appui de dispositions testamentaires qui donnent à Edma Trimolet la propriété exclusive de la collection réunie par le couple, prévenant donc toutes velléités de vente de la part de leur fille unique Agathe Anne Philomène Béatrix (née à Lyon en 1837), épouse d’Alfred de la Chapelle (AM Dijon, 4R1/140, contrat de mariage), qui décède en 1868, puis de Jean-Jacques Cluas, épousé en secondes noces en 1869. Après la mort de son époux, Edma Trimolet continua à acheter meubles, objets d’art, tableaux et sculptures (inventaire après décès d’Edma Saunier, veuve Trimolet, « comptes et factures relatifs à Lyon », Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon, Aa 11) et respecta le vœu de celui-ci de préserver leur collection de la dispersion : elle lègue en 1878 à la Ville de Dijon un ensemble de plus de 1900 numéros, destinés à former un musée perpétuant leurs noms (AM Dijon, 4R1/140, testament d’Edma Trimolet, 1878).
Article rédigé par Catherine Tran-Bourdonneau et Lucile Vaulot
A Painter and Engraver from Lyon
The painter and engraver Anthelme Claude Honoré Trimolet was born on May 18, 1798 (AM Lyon, registre des actes, 23/09/1797-20/09/1798, acte no 150, coté 2E/88) in Lyon, rue Raison (now rue Jean-de-Tournes, 2nd district). He died on December 17, 1866 (AM Lyon, registre des actes, 23/06/1866 – 31/12/1866, acte no 3432, coté 2E/708), also in Lyon, at the Hôtel des Princes, rue Saint-Dominique (2nd arrondissement). An autobiography published in 1850 in the Revue du Lyonnais (Trimolet, A., 1850) traces the artist’s career and also reveals his passion for collecting which earned Anthelme Trimolet the nickname of the "digger" among theart connoisseurs of Lyon.
Coming from a family of craftsmen, Anthelme Trimolet was the son of Gabrielle Jourdan and Jean-Louis Trimolet, first a silk manufacturer, then an embroidery designer who ended his career as a simple "draughtsman" and tried his hand at the decorative painting of flowers on metal. Anthelme Trimolet attended the École spéciale de dessin de Lyon from the age of ten and was, in 1808, one of the first students of the École impériale des Beaux-Arts de Lyon, training under Pierre Révoil (1776-1842) and Fleury Richard (1777-1852). This apprenticeship with the great proponents of "troubadour" painting had a decisive influence on his style, steeped in 17th century Dutch painting, and his predilection for the historical genre and the portrait. Receiving several awards during his training (Hardouin-Fugier, E., 1986, p. 265), the artist received the Laurier d’Or prize in 1815, which exempted him from military service. Trimolet’s artistic education was deepened by visits to the cabinets of connoisseurs in Lyon and beyond (in Provence in the 1820s [petit carnet de notes de Trimolet et Carnet de croquis, inv. T 1513-3, Archives of the Musée des Beaux-Arts de Dijon] and in Languedoc around 1840), as well as travels to Paris in 1817 (Trimolet, A. 1850, p. 41) and Germany in 1845 (Moureau, F., 2004), where he discovered museums and the great masters, while working as a teacher of drawing at the Collège royal de Lyon as of 1820 (until 1830).
The painter was only twenty-two years old when he first exhibited at the Paris Salon: in 1819, his painting Messieurs Eynard et Brun dans l’intérieur d’un atelier de mécanicien (Lyon, Musée des Beaux-Arts, inv. A 33) was awarded a gold medal. This success opened the way to several prestigious commissions: a portrait of the Duc de Berry, never realised, and a historical scene, Les députés du Concile de Bâle présentant la tiare à Amédée VIII (1831) for the Prince of Carignan in Turin. The Lyonnais painter exhibited at the Salon of his native town from 1827 and sent works to the Paris Salon until 1853. Despite a career devoid of official orders, the list of works drawn up by the artist (AM Lyon , 65II/129) and, following him, his biographer Aimé Vingtrinier in La paresse d’un peintre lyonnais (Vingtrinier, A., 1866, p. 11-12), testifies to an abundant production, supported by a large clientele within the bourgeoisie, in Lyon and sometimes even in Paris (Hardouin-Fugier, E., 1986, p. 265).
Painting and Collecting
Throughout his life, Anthelme Trimolet kept notebooks and indulged in various beginnings of diaries (Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon). These "Trimolet papers" show the insatiable curiosity of the painter, who compiled historical and bibliographical research, travel stories and accounts of stays, as well as small sketches or sketches from life. They also let us perceive a personality as surprising as it is endearing, the artist lacking neither bite in the description of his contemporaries, nor self-mockery about his temperament, both inhibited and inconstant, marked by the dreaded outbursts of a profound melancholy. Above all, these abundant notations often link the two comforting passions of his restless existence: painting and collecting.
Anthelme Trimolet's artistic practice and his activity as a collector complemented and also nourished each other in various ways. Within the Trimolet cabinet, remarkable examples of ironwork (Dubuisson J., 1847) echoed the tastes of the young student from the École spéciale de dessin for "manual and mechanical work", “never happier than when [he] saw, for example, carpenters, locksmiths, tinsmiths, turners, etc, at work.” (Trimolet A., 1850, p. 40). Later, the training that he received in the studio of the painter (and prolific collector) Pierre Révoil encouraged his search for paintings and drawings from the Dutch school, and also certainly directed his curiosity towards the Middle Ages, with a predilection for furniture and silver work, which serve as models for the decoration, allegedly authentic or even realistic, of historical scenes (preparatory sketches for the paintings Henri IV, Sully et Gabrielle d’Estrées, inv. TS 1931 et Amédée VIII recevant la tiare, inv. T 496, see Hatot N., 2010). In addition, the artist's production in the field of engraving and his experimentation with techniques of great variety (Hardouin-Fugier E., 1986, p. 268) are not unrelated to the importance of his collection of prints, which already included "a suite of more than a thousand choice pieces" at the end of the 1840s (Dubuisson J., 1847, p. 332). Finally, his activity as a restorer of paintings (notably for the city of Lyon and its museum in the Palais Saint-Pierre) and his shrewd interest in pictorial technique further melded the two spheres of collecting and artistic vocation. Sitting on the Commission of the Musée de Lyon for more than four decades (until 1862, see letters from Anthelme Trimolet addressed to the President of the Commission, dated November 19 and 23, 1862, Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon, Aa 11), he published "Réflexions sur les matières employées par les peintres" a few months before his death (Trimolet A., 1866). This exercise in restoration may have given rise to the idea that he sometimes intervened on paintings from his own collection, now kept in Dijon (Magnin J., 1914, p. 18), showing a liberal attitude towards the authenticity of the works, which the collector did not hesitate to adjust and supply with medieval furniture, gold work, or enamelware (Jugie S., 2006 and Hatot N. 2010).
A Collecting Couple
The beginnings of the Trimolet collection date back to the mid-1820s (letter from Martin-Daussigny, curator of the Musée de Lyon, to the President of the Commission des Musées de Lyon, dated December 20, 1866, Archives du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Aa 11). It coincided with the marriage of the artist and his pupil, the painter Louise Agathe Edma Saunier (1802-1878), on September 9, 1824 (AM Lyon, registre des actes, 15/07/1824 -29/12/1824, acte no 969, coté 2E/221). Born in Lyon on October 12, 1802 (AM Lyon, registre des actes, 23/09/1802 - 23/09/1803, acte no 138, coté 2E/104), Edma Saunier was the only daughter of Marguerite Clotilde Roccofort and Edme Saunier, wealthy landowners in Saône-et-Loire (estate of Saint-Martin-sous-Montaigu where Edma died in 1878, see AD 71, death register, 1873-1882, act no. 8, listed 5 E 459/9) and Burgundy. At the time of their marriage, Anthelme's wife had a life annuity of 6,000 francs from her father and 2,000 francs from her mother (Hardouin-Fugier, E., 1986, p. 266). Some 20 years later she inherited the fortune and property of her parents, after the deaths of her father in 1840 and of her mother in 1845. In 1866, the will of Anthelme Trimolet (Étude de Me Joannard, Lyon, November 19, 1866) gives the measure of his wife's income and leaves no doubt about its importance in the constitution of the collection: at up to approximately 6,000 francs per year (from 1858 to 1866), these revenues were “used to pay for the major part of the furniture, sculpted or not, ancient or modern, books, paintings, engravings, drawings, enamels, finally works of art of all kinds, artistic or not, which furnish the apartments.” Anthelme Trimolet took care to specify that “this task was carried out with the consent of [my] wife and to satisfy tastes that we both shared” (AM Dijon, 4R1/140, testament d’Anthelme Trimolet). These indications support testamentary provisions that gave Edma Trimolet exclusive ownership of the collection assembled by the couple and thus prevented their daughter, Agathe Anne Philomène Béatrix from having any inclination to sell the collection. Agathe was born in Lyon in 1837 and was the wife of Alfred de la Chapelle (AM Dijon, 4R1/140, marriage contract), who died in 1868, then of Jean-Jacques Cluas, whom she married in 1869. After her husband’s death, Edma Trimolet continued to buy furniture, works of art, paintings, and sculptures (posthumous inventory of Edma Saunier, veuve Trimolet, “comptes et factures relatifs à Lyon”, Archives du musée des Beaux-Arts de Dijon, Aa 11) and respected his wish to preserve their collection from dispersal: in 1878 she bequeathed to the city of Dijon a set of more than 1900 items, intended to form a museum perpetuating their names (AM Dijon, 4R1/140, testament d’Edma Trimolet, 1878).
Article by Catherine Tran-Bourdonneau and Lucile Vaulot (Translated by Jennifer Donnelly)
[Objets collectionnés] Figurines (bronze, terre vernie, et objets sculptés (pierre, pierre dure, bronze), céramiques, militaria (bronze), verrerie, bijoux
[Objets collectionnés] camées, intailles
[Objets collectionnés] Mobilier (chaises, fauteuils, bureaux, crédences, armoires, meubles à deux corps, cabinets, commodes, consoles, tables, miroirs, coffres, coffres de mariage, coffrets)
Anthelme et Edma Trimolet sont époux. (Source : notice Agorha « Anthelme et Edma Trimolet » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau et Lucile Vaulot)
François Sallier figure dans la correspondance et les carnets d’Anthelme Trimolet. Trimolet découvre la collection de Sallier à Aix-en-Provence avant qu’elle ne soit dispersée en 1831. (Source : notice Agorha « Anthelme et Edma Trimolet » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau et Lucile Vaulot)
Alexandre-Charles Sauvageot figure dans la correspondance et les carnets d’Anthelme Trimolet. Ce dernier visite le cabinet de Sauvageot en 1852. (Source : notice Agorha « Anthelme et Edma Trimolet » rédigée par Catherine Tran-Bourdonneau et Lucile Vaulot)