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Dutreuil de Rhins, Jules-Léon

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mlaboure
Dernière modification
25/10/2023 19:40 (il y a environ 1 an)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Dutreuil de Rhins
Prénom : 
Jules-Léon
Sexe : 
Nationalité : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
2 janvier 1846
Lieu de naissance : 
Commentaire Lieu de naissance : 

27 quai d’Orléans

Date de mort : 
5 juin 1894
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1890
Adresse : 

4 rue de Tournon

Code postal : 
75006
Ville : 
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

Marine militaire puis marchande

Capitaine de navire entre 1876 et 1877

Prix et distinctions
Prix / distinction : 
Date prix / distinction : 
13 septembre 1885
Biographie
Commentaire biographique : 

Jules-Léon Dutreuil de Rhins est né à Saint-Étienne le 2 janvier 1846, au sein d’une famille aristocratique dont l’un des membres fonda l’hôpital de la Charité à Lyon et un autre, échevin, fut guillotiné à la Révolution. Embrassant une carrière dans la marine militaire puis marchande, il répond à la demande d’officiers du roi d’Annam pour commander des canonnières cédées par la France en 1874. Il devient ainsi, entre 1876 et 1877, capitaine de l’un des cinq navires à vapeur de la flotte annamite, le Scorpion. Mettant à profit son expérience, il rédige alors plusieurs mémoires et notices géographiques et hydrographiques sur l’Indochine orientale (Annam), et notamment en 1879, Le royaume d’Annam et les Annamites (Dutreuil de Rhins J.-L., 1889) et dresse plusieurs cartes de l’Indochine orientale entre 1879 et 1886.

Jules-Léon Dutreuil de Rhins s’intéresse également aux voyages d’exploration de ses prédécesseurs (il publie en 1880 les Itinéraires de l’abbé Desgodins à l’est du Tibet, avec carte et en 1882 une Note sur la carte et les voyages du P. Creuse dans la Chine méridionale, avec carte), il conçoit alors le projet d’un voyage aux sources des fleuves de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, entre le Tonkin et le Turkestan et à travers le Tibet, en continuation des voyages de Ernest Doudart de Lagrée (1823-1868) et de Francis Garnier (1839-1873), mais il n’en eut alors pas les moyens. Attaché à la Mission de l’Ouest africain, il s’intéresse aux voyages de M. Bloyet dans l’Afrique orientale (Dutreuil de Rhins J.-L., 1882, p. 353-364) et de Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905) (Brazza, 1881, p. XIV) dans les bassins de l’Ogooué et du Congo et relève le cours de l’Ogooué, dans les actuels pays du Gabon et de la République Démocratique du Congo (Dutreuil de Rhins, 1883-1893).

Après la publication en 1889 de son ouvrage sur L’Asie Centrale : Tibet et régions limitrophes, fondé sur les écrits et témoignages des auteurs chinois et indiens ainsi que des voyageurs européens, il souhaite en compléter les lacunes.

Il est chargé par le ministère de l’Instruction publique de mener, à partir de 1891 et sur quatre ans jusqu’en 1894, une mission scientifique dans la Haute Asie et au Tibet, en passant par l’Asie Centrale (Turkestan russe et Turkestan chinois), avec pour point de départ Khotan. Malgré une subvention complémentaire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, il doit réduire au maximum les frais et ne peut s’adjoindre qu’un seul collaborateur, Fernand Grenard (1866-1942) linguiste de l’École des Langues Orientales. Partis le 19 février 1891 et après avoir traversé au Turkestan russe les villes de Merv, Boukhara, Samarkand et Tachkent, ils atteignent Kachgar puis, munis d’un passeport délivré par les autorités chinoises pour voyager dans les provinces du Xinjiang, du Gansu, du Shaanxi et de l’ancien Zhili (actuel Hebei) ainsi qu’en Mongolie, arrivent le 7 juillet à Khotan, point de départ de leur mission.

Lors d’une 1ère expédition partie de Khotan le 3 août 1891, ils arrivent au Tibet à Mongrtza le 5 septembre, puis retournent vers le Ladakh par la chaîne de l’Altyn Tagh et le col de Kyzyl davan, le 20 septembre, avant de retourner à Niya le 20 octobre, et de rentrer à Khotan le 21 novembre, avec une collection de documents botaniques et minéralogiques. Durant leur 2e expédition partie de Khotan le 18 juin 1892, ils arrivent à Kéria et de là, après une nuit à l’oasis de Boghaz langar, ils arrivent, le 16 juillet, au village de Polour, d’où l’expédition se dirige vers les glaciers où se trouve la source de la rivière Kéria. Franchissant la chaîne de l’Oustoum Tagh, ils arrivent au Tibet par la route du Ladakh le 5 septembre, à un hameau de tentes, Mang-rtzé (dans le district de Rou-tog et la province de Tsang). Puis, ils se replient vers le Ladakh par le col du Chang La, et arrivent à Leh le 2 octobre, y restant jusqu’au 20, date de leur départ pour Khotan, en traversant le Kar-dong par le col de Karakoram. Ils arrivent à Log-dzong le 23 octobre, passent le col de Karakoram à la frontière entre le Ladakh et le Turkestan chinois (actuel Xinjiang) le 31 octobre, et retournent à Khotan le 11 novembre. La 3e expédition quitte Khotan le 4 mai 1893 pour ne plus y revenir. Dutreuil de Rhins et Fernand Grenard se rejoignent à Tchertchen où ils font une étape (Dutreuil de Rhins y arrive le 19 juillet), pour préparer leur expédition qui part le 3 septembre, fait halte à Toliouz-Davan, le dernier lieu habité, et repart le 8 pour franchir la principale chaîne de l’Altyn tagh par le col des laveurs d’or (Zarchou davan à 4 780 mètres, non loin d’une ancienne mine d’or).

Le 27 septembre, la caravane de chevaux, ânes et désormais aussi de chameaux, arrive près de la source de la branche la plus importante et la plus méridionale du Kara Mouren dans les premiers massifs de l’Arka tagh.

À partir du 10 octobre, la mission franchit plusieurs chaînes de montagnes par une succession de cols et arrive en pays tibétain, rencontrant pour la première fois un tibétain le 8 novembre, dans le pays de Nag-tchang (chef-lieu Sen-dja dzong) et parvenant, le 30 novembre, au lac du Nam tso, le lac du Ciel. Campant près de l’extrémité orientale du lac, elle se voit refuser l’autorisation de se rendre à Lhasa pour se ravitailler. Engagés par les autorités de Lhasa à se rendre à Nag-tchou (chinois Nagqu) pour s’y reposer et y recevoir le ravitaillement envoyé de Lhasa, les explorateurs atteignent la plaine de la Haute Salouen (la rivière Noire ou Nag-tchou) le 27 janvier 1894 (Dutreuil de Rhins, Grenard, 1897).

Décidant de prendre la route orientale menant à Xining (jamais encore suivie par un Européen, à la différence de la route occidentale déjà prise par le Père Huc [1813-1860] qui effectue une des premières missions d’évangélisation en Asie centrale et au Tibet [la seconde au Tibet]), les explorateurs, désormais accompagnés de yaks, franchissent le col Dza-nag Loung-moug la (5110 m.) d’où descend le Loung-moug tchou, découvrant ainsi, le 8 avril, la source du Mékong (Dza-nag tchou).

Le 16 avril, la mission, ayant perdu son dernier chameau, approche de Ta-chi gon-pa, le monastère de la félicité (situé sur les bords du Daqu (haut Mékong) et comptant alors près de trois cents moines) où devait se tenir une grande foire, afin d’y acheter ce dont elle avait besoin pour continuer sa route.

Mais, la mission, encore une fois indésirable, ne peut rien se procurer et doit se résoudre à gagner le bassin du Yangtze (Yangxijiang) et Gyé-rgoun-do (Jyekondo, chinois Yushu), important centre commercial, en prenant la route remontant le Pour-dong tchou. Elle parvient aux sources de ce dernier, puis du Dequ (un des principaux tributaires du Dza tchou) en franchissant le col du Dzé la (5 275 m.), ce qui lui permet de déterminer la limite septentrionale du bassin des sources du Mékong.

L’expédition atteint à la fin du mois de mai Gyé-rgoun-do (Jyekondo) et en repart le 1er juin 1894, pour se diriger vers le village de Tong-bou-mdo, où règne à son égard un climat de grande hostilité. À la suite d’un incident attisé par un vol de deux chevaux de l’expédition, le 5 juin 1894, Dutreuil de Rhins est mortellement touché par une balle tirée lors d’une attaque par les villageois tibétains de Tong-bou-mdo.

Après sa mort, Fernand Grenard, d’abord retenu prisonnier, s’efforce de récupérer ce qu’il peut de la mission et parvient à rejoindre Xining (Dutreuil de Rhins, Grenard, 1897).

Article rédigé par Valérie Zaleski

Commentaire biographique : 

Jules-Léon Dutreuil de Rhins was born in Saint-Étienne on January 2, 1846, into an aristocratic family. One of the family members founded the Charité hospital in Lyon and another, an alderman, was guillotined during the Revolution. Embracing a career in the military and then in the merchant marines, he responded to the request of officers of the King of Annam to command gunboats ceded by France in 1874. He thus became, between 1876 and 1877, captain of one of the five steamships of the Annamese fleet, le Scorpion. Taking advantage of his experience, he wrote several memoirs and geographical and hydrographic notices on eastern Indochina (Annam), in particular Le royaume d’Annam et les Annamites (Dutreuil de Rhins J.-L., 1889), and drew up several maps of eastern Indochina between 1879 and 1886.

Jules-Léon Dutreuil de Rhins was also interested in the exploratory voyages of his predecessors (in 1880 he published Itinéraires de l’abbé Desgodins à l’est du Tibet, avec carte, and in 1882 Note sur la carte et les voyages du P. Creuse dans la Chine méridionale, avec carte). He conceived the project of a trip to the sources of the rivers of East and South-East Asia, between Tonkin and Turkestan and across the Tibet, in continuation of the travels of Ernest Doudart de Lagrée (1823-1868) and Francis Garnier (1839-1873), but in the end did not have the means. Attached to the West African Mission, he was interested in the travels of M. Bloyet in East Africa (Dutreuil de Rhins J.-L., 1882, p. 353-364) and Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905) (Brazza, 1881, p. XIV) in the basins of the Ogooué and the Congo Rivers and traced the path of the Ogooué, in the present-day countries of Gabon and the Democratic Republic of the Congo (Dutreuil de Rhins, 1883-1893).

After the publication in 1889 of his work L’Asie Centrale : Tibet et régions limitrophes, based on the writings and testimonies of Chinese and Indian authors as well as of European travellers, he developed a wish to fill in the gaps.

He was then commissioned by the Ministry of Public Instruction to carry out a scientific mission in Upper Asia and Tibet, starting from Khotan and passing through Central Asia (Russian Turkestan and Turkestan Chinese), over four years between 1891 and 1894. Despite an additional subsidy from the Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, he had to reduce costs as much as possible and could only hire one collaborator, Fernand Grenard (1866-1942), a linguist from the École des Langues Orientales. Leaving on February 19, 1891, after having crossed the cities of Merv, Bukhara, Samarkand, and Tashkent in Russian Turkestan, they reached Kashgar.  They were armed with a passport issued by the Chinese authorities to travel to the provinces of Xinjiang, Gansu, Shaanxi, and former Zhili (current Hebei) as well as in Mongolia, and they arrived on July 7 in Khotan, the starting point of their mission.

During a first expedition departing from Khotan on August 3, 1891, they arrived in Tibet at Mongrtza on September 5, then returned to Ladakh via the Altyn Tagh chain and the Kyzyl davan pass on September 20, before returning to Niya on October 20, and returning to Khotan on November 21 with a collection of botanical and mineralogical documents. During their second expedition, which left Khotan on June 18, 1892, they arrived at Keria and from there, after a night in the oasis of Boghaz langar, they arrived on July 16 at the village of Polour, from which the expedition directed towards the glaciers at the location of the source of the Kéria River. Crossing the Ustoum Tagh chain, they arrived in Tibet by the Ladakh road on September 5, at a hamlet of tents, Mang-rtzé (in the district of Rou-tog and the province of Tsang). Then, they retreated towards Ladakh by the Tchang La pass, and arrived at Leh on October 2, where they remained  until the 20th, the date of their departure for Khotan, crossing the Kar-dong by the Karakoram pass. They arrived at Log-dzong on October 23, crossed the Karakoram Pass on the border between Ladakh and Chinese Turkestan on October 31, and returned to Khotan on November 11. The third expedition left Khotan on May 4, 1893, and never  returned. Dutreuil de Rhins and Fernand Grenard met at Tchertchen, where they made a stop to prepare their expedition, which left on September 3 (Dutreuil de Rhins arrived on July 19), then they stopped at Toliouz-Davan, the last inhabited place on their itinerary, and set out on the 8th to cross the main chain of the Altyn tagh by the pass of the gold panners (Zarchou davan, at 4,780 meters, is not far from an old gold mine).

On September 27, the caravan of horses, donkeys and now also camels arrived near the source of the most important and southernmost branch of the Kara Mouren in the first massifs of the Arka tagh.

From October 10, the mission crossed several mountain ranges by a succession of passes and arrived in Tibetan country. They met  a Tibetan for the first time on November 8, in the country of Nag-tchang (capital Sen-dja dzong) and arrived  at the Lake of Nam tso, or ‘the Lake of Heaven’ on November 30. Camping near the eastern end of the lake, they were denied permission to travel to Lhasa for supplies. Engaged by the Lhasa authorities to go to Nag-tchou to remain there and receive the supplies sent from Lhasa, the explorers reached the plain of Upper Salouen (the Black River or Nag-tchou) on January 27, 1894 (Dutreuil de Rhins, Grenard, 1897).

Deciding to take the eastern route leading to Xining (never yet followed by a European, unlike the western route already taken by Father Huc [1813-1860] who carried out one of the first missions of evangelisation in Central Asia and Tibet [the second in Tibet]), the explorers, now accompanied by yaks, crossed the Dza-nag Loung-moug la pass (5110 m.) from which the Loung-moug tchou descends, thus discovering, on April 8, the source of the Mekong (Dza-nag tchou).

On April 16, the mission, having lost its last camel, approached Ta-chi gon-pa, the ‘monastery of happiness’ (located on the banks of the Dza tchou and then numbering nearly 300 monks), where there was meant to be a large bazaar, in order to buy the supplies they needed to continue their journey.

But the mission, once again unwelcome, was unable to obtain anything and had to resolve to reach the Yangtze basin (Yangxijiang) and Gye-rgoun-do, an important commercial centre, by taking the road up the Pour-dong tchou. They reached the sources of the latter, then of the Dzé tchou (one of the main tributaries of the Dza tchou) by crossing the Dzé la pass (5,275 m), which allowed them to determine the northern limit of the basin of the sources of the Mekong.

The expedition reached Gyé-rgoun-do at the end of May and left on June 1, 1894, heading for the village of Tong-bou-mdo, where there encountered a climate of great hostility. Following an incident fuelled by the theft of two horses from the expedition, on June 5, 1894, Dutreuil de Rhins was fatally struck by a bullet fired during an attack by the Tibetan villagers of Tong-bou-mdo.

After his death, Fernand Grenard, initially held prisoner, tried to recover what he could from the mission and managed to reach Xining (Dutreuil de Rhins, Grenard, 1897).

Article by Valérie Zaleski (translated by Jennifer Donnelly)

Evénements
Type d'événement : 
Commentaire Type d'événement : 

Mission militaire

Date de l'événement : 
1876 - 1877
Lieu de l'événement : 
Commentaire Evénements : 

Embrassant une carrière dans la marine militaire puis marchande, il répond à la demande duroi d’Annam d’officiers pour commander des canonnières cédées par la France en 1874. Il devient ainsi, entre 1876 et 1877, capitaine de l’un des cinq navires à vapeur de la flotte annamite, le Scorpion. Mettant à profit son expérience, il rédige alors plusieurs mémoires et notices géographiques et hydrographiques sur l’Indochine orientale (Annam), et notamment en 1879, Le royaume d'Annam et les Annamites (Dutreuil de Rhins, 1889) et dresse plusieurs cartes de l’Indochine orientale entre 1879 et 1886.

Type d'événement : 
Date de l'événement : 
1883
Commentaire Evénements : 

Attaché à la Mission de l’Ouest africain, il s’intéresse aux voyages de  M. Bloyet dans l'Afrique orientale (Dutreuil de Rhins, 1882, p. 353-364.) et de Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905) dans les bassins de l'Ogooué et du Congo (Brazza,1881, p. XIV) et relève le cours de l’Ogooué, dans les actuels pays du Gabon et de la République Démocratique du Congo.

Type d'événement : 
Date de l'événement : 
1891 - 1894
Commentaire Evénements : 

Jules-Léon Dutreuil de Rhins est chargé par le ministère de l’Instruction publique de mener, à partir de 1891 et pendant quatre ans, une mission scientifique dans la Haute Asie et au Tibet, en passant par l’Asie Centrale (Turkestan russe et Turkestan chinois) avec pour point de départ Khotan.

Thèmes d'étude
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Aire géographique étudiée : 

Yotkan capitale de l'ancien royaume de Khotan, qui correspond aujourd'hui à la ville d'Hotan, Xinjiang en Chine.

Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Technique étudiée : 

Une quarantaine de fragments de figurines ou de figurines entières en terre cuite (notamment de singes et d’un chameau). Les inventaires indiquent une théière, une aiguière et une pipe au musée Guimet de Lyon, quelques boutons d’argent, une boucle d’oreille en or et turquoise et des anneaux, flacon et figurine de jade tibétains…

Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets Collectés]

Aire géographique étudiée : 
Commentaire Aire géographique étudiée : 

Yotkan capitale de l'ancien royaume de Khotan, qui correspond aujourd'hui à la ville d'Hotan, Xinjiang en Chine.

Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Thèmes d'étude : 

[Objets Collectés] collection de documents botaniques et minéralogiques

Commentaire Thèmes d'étude : 

Les rares pièces rapportées par la mission Dutreuil de Rhins conservées au musée Guimet viennent de Yotkan et ont vraisemblablement été collectées alors que Jules-Léon Dutreuil de Rhins explorait les environs de Khotan, en attendant le retour de Fernand Grenard parti à Kachgar chercher les fonds nécessaires à la poursuite de leur deuxième expédition de 1892. Il s’agit d’environ une quarantaine de fragments de figurines ou de figurines entières en terre cuite (notamment de singes et d’un chameau). Les inventaires indiquent une théière, une aiguière et une pipe au musée Guimet de Lyon, quelques boutons d’argent, une boucle d’oreille en or et turquoise et des anneaux, flacon et figurine de jade tibétains.

La mission rapporte un manuscrit sur bouleau des 1er-3e siècles de notre ère, inscrit de passages d’un des textes fondamentaux du canon bouddhique de la tradition pâlie (ici en langue gandhari écrite en kharoṣṭhī, et dont il existe plusieurs traductions en ligne) le Dhammapada « Vers sur le Dharma ». Le manuscrit, versé à la Bibliothèque nationale de France, a été étudié dès 1898 par Emile Senart ("Le Manuscrit kharoṣṭhī du Dhammapada. Les fragments Dutreuil de Rhins", in Journal asiatique, Sept.-Oct.1898).

Article rédigé par Valérie Zaleski

Liens entre personnes
Type de lien horizontal : 
Commentaire Type de lien horizontal : 

Fernand Grenard est le collaborateur de Dutreuil et ils voyagent ensemble. (Source : notice Agorha "Jules-Léon Dutreuil" rédigée par Valérie Zaleski)

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Desgodins et son frère, Charles Hyacinthe Desgodins, ont échangé une correspondance avec Dutreuil de Rhins. (Source : Gallica / Lettres reçues d'Auguste Desgodins, missionnaire au Tibet, et de son frère, 1881-1882 )

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Commentaire Type de lien horizontal : 

Henri Cordier et Jules-Léon Dutreuil de Rhins entretiennent une correspondance en 1890-1891. (Source : fonds Cordier à la Bibliothèque de l'Institut de France, Correspondance)

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Référence de notice : 
[notice 0000 0000 8118 0576]
Date de consultation : 
04/03/2022
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Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Valérie Zaleski