Une copie avec variantes est conservée à New Haven, Yale University Art Gallery, collection Rabinowitz.
Copie de la partie droite de la lunette peinte à fresque de la tribune de la salle de bal du château de Fontainebleau conçue par Primatice et peinte par Niccolo dell'Abate.
Le dessin original de Primatice est conservé à Vienne (Albertina, Inv. 1989).
Tableau anciennement transposé de bois sur toile. Il a été transposé au moins deux fois. Le support d'origine était constitué de 12 planches horizontales, dont les joints sont très visibles à l'examen de laboratoire. La sous-couche est grise.
En réflectographie infrarouge le dessin sous jacent, très libre, est visible, « réalisé avec une substance fluide, qui définit les contours des formes par des traits souples et courts montrant une intervention rapide et sûre » (rapport de Laurence Callegari) ; il présente quelques repentirs (dans l'inclinaison de la tête de la femme de droite).
Restauration du support par Jean-Pascal Viala (support) et Laurence Callegari (couche picturale). Enlèvement de très nombreux repeints.
Note manuscrite dans le dossier d'œuvre (Service d'étude et de documentation du département des Peintures) : « René Huyghe pense que la Mort d'Adonis (dépôt du musée d'Alger), la Flore de la collection d'Albenas [aujourd'hui à San Francisco sous le nom de Maître de Flore] ainsi que le Concert du Louvre, dérivent de prototypes peints par la même main, surement français ».
Ancienne collection (entré avant 1801) ; jamais catalogué avant 1981.
p.143, n° 888 : « Primatice . Sujet Allégorique et inconnu. Quelques personnes soupçonnent que le peintre a voulu représenter l'Amour inspirant à Bocace le désir d'écrire les contes et nouvelles qu'un satyre et sa compagne, par leur concert, vont lui inspirer. Dans la tablette chargée de petites taches blanches et rondes, elles reconnaissent les besans d'argent ( pièces de monnaie) qui distinguaient les armes de la maison de Poitiers, d'où elles conjecturent que la femme assise qui y porte la min est la fameuse Diane , maîtresse de François Ier, considérant avec attention les deux enfans qu'elle a eu de son mari. A ses côtés, MArguerite de Valois, reine de Navarre et sœur de François Ier, fait part à ses voisins de l'intérêt qu'elle prend, à ce qui occupe Bocace et l'Amour ».
Ecole d'Italie, Tome VI, 1825, planche 25 (« L"amour inspirant Boccace, tableau du Primatice »).
Long commentaire descriptif s'achevant sur cette phrase : « Cette explication est incertaine sans doute; mais on sent qu'il serait difficile d'en donner une plus claire ».
Commentaire stylistique : « Il n'y a pas assez d'ensemble dans la disposition des figures de ce tableau, et le coloris manque en général de force et de solidité ; défaut qui est commun à presque tous les ouvrages de Primatice. Le dessin de celui-ci est élégant, les airs de tête sont gracieux, mais un peu maniérés. Valeur 3000 francs. De l'ancien cabinet du Roi ».
Tome 13, 1832 (« Primatice, L'Amour inspirant Bocace » : « Quoique Primatice ait beaucoup travaillé, on voit peu de tableaux de lui dans les collections, parce qu'il a presque toujours employé son pinceau pour la décoration de galeries et de vastes palais. Ce tableau est un des deux que possède le Musée du Louvre. Il représente, à ce que l'on dit, d'une manière allégorique, Bocace sollicité par l'Amour, pour composer son fameux Décaméron. Le Satyre qui joue du tambourin, et la Dryade qui l'accompagne, indiquent le caractère licencieux de l'ouvrage (...) ».
Ancien nom fichier image : M503604_98DE12839_P.JPG,DS1,,000866.jpg