La Vierge de douleur
Sculpture en ronde-bosse conçue pour être visible de tous côtés, à l’origine placée au couronnement d’un retable, à dextre du Christ de douleur du musée de Thann, en pendant d’un saint Jean disparu.
Sculpture taillée dans une pièce de bois.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi ? : dessus de la tête non examiné ; dessous de la base non accessible.
- Manques : éclats et manques au bord de la base.
- Interventions postérieures : fixation sur une planche de bois (H. 4 cm) pour la présentation au musée.
Polychromies postérieures.
- Manteau : bleu.
- Guimpe : vert.
- Revers du manteau : brun-rouge.
- Robe : ocre-jaune.
- Carnations : rose.
Cette statue est une Vierge de douleur. Elle représente, non pas la Vierge au Calvaire, personnage de la scène de la Crucifixion du Christ, mais la Vierge de douleur qui est associée à l’image d’un Christ de douleur montrant ses plaies. Ce thème de dévotion, exprimant la compassion de la mère qui partage les souffrances de son fils, apparaît souvent au couronnement des retables allemands. La Vierge de douleur, légèrement inclinée vers le Christ de douleur, se tenait à la droite de ce dernier, en place d’honneur ; une statue de saint Jean (disparue) devait être à senestre en pendant. Les bras croisés en signe de douleur, la Vierge est enveloppée dans ses vêtements, la tête couverte par son manteau, le visage enserré par la guimpe formant mentonnière, selon l’iconographie traditionnelle pour ce type de figure mariale.
Suisse, Bâle (Basel), Rhin supérieur (Oberrhein).
Origine inconnue. Acquisition dans les Vosges ?
La Vierge de douleur était à l’origine placée à dextre du Christ de douleur du musée de Thann, en pendant d’un saint Jean disparu. Les statues proviennent du couronnement d’un retable, peut-être celui du maître-autel de l’église Saint-Léger de Guebwiller dont trois reliefs des volets sont conservés (La Nativité, La Fuite en Égypte et La Présentation au Temple).
p. 210, n° 8 (16e-17e siècle ; Vierge de douleur provenant peut-être d’un calvaire, proche du Christ dit « aux cinq plaies » du musée de Thann).
p. 293, n° 304 (16e-17e siècle ; Vierge d’un calvaire apparentée au Christ « aux cinq plaies » du musée de Thann).
p. 168 (Bâle, atelier ou entourage de Martin Lebzelter, vers 1500 ; la Vierge de douleur placée à l’origine à dextre du Christ de douleur du musée de Thann, en pendant d’un saint Jean disparu ; provenant du couronnement d’un retable, peut-être celui du maître-autel de l’église Saint-Léger de Guebwiller).