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Fleuriot, Angéla

Statut
Publiée
Contributeur
yzheng
Dernière modification
20/03/2024 17:38 (il y a 9 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Fleuriot
Prénom : 
Angéla
Qualificatif : 
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Varlet
Prénom : 
Angéla
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
12 septembre 1818
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
13 décembre 1890
Commentaire Lieu de mort : 

Bulles

Adresses
Type d'adresse : 
Adresse : 

2 rue Tronchet

Code postal : 
75008
Ville : 
Type d'adresse : 
Adresse : 

Monceaux

Code postal : 
60103
Professions / activités
Type de profession / activité : 
Date d'activité : 
1850 - 1872
Biographie
Commentaire biographique : 

Le nom de « Fleuriot » se rencontre dans un document incontournable à qui voudrait étudier le marché de l’art asiatique parisien de la seconde moitié du XIXe siècle : le guide du « musée oriental » de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie (Guide du visiteur au musée oriental, 1869). Cet événement réunit en 1869 la plupart des collections privées parisiennes d’art asiatique : marchands et collectionneurs présentent leurs objets dans plusieurs salles consacrées aux arts de la Chine, du Japon, ou encore de l’Inde. Le guide du visiteur s’efforce de nommer les généreux donateurs tout en commentant l’exposition. Le nom de « Madame Fleuriot » est cité à plusieurs reprises : elle expose plusieurs pièces chinoises et japonaises. Les premières pages du guide de visite, où l’on trouve la liste des prêteurs de l’exposition, relient Madame Fleuriot à une adresse, celle du « 16, place de la Madeleine » à Paris (Guide du visiteur au musée oriental, 1869, n. p.).

Son nom se retrouve à la même adresse dans le Bottin du Commerce entre 1851 et 1872 (Gustave Revilliod (1817-1890) : un homme ouvert au monde, 2018, p. 114). Il y est indiqué que « Fleuriot » est une enseigne consacrée aux tableaux. Il en va de même dans l’Annuaire des artistes et des amateurs de Paul Lacroix (Lacroix P., 1861, p. 59), où « Fleuriot » est signalé parmi les « marchands de tableaux » dans les « adresses utiles aux artistes et aux amateurs », et dans l’Annuaire de la Gazette des Beaux-arts, où ce nom apparait comme celui du propriétaire d’une « collection particulière d’objets d’art » (Annuaire, 1870, p. 318) et des « Industriels d’art » (Annuaire, 1870, p. 326). Il semble donc que l’enseigne ait commercé des tableaux et des objets d’art, notamment asiatiques, ce que confirment les Calepins des propriétés bâties de la période 1853-1870 conservés aux archives de Paris qui indiquent que l’immeuble du 16 place de la Madeleine à Paris héberge, au rez-de-chaussée, une « grande boutique, Fleuriaux (sic), restauration de tableaux, magasin de curiosités » (AP, DIP 4 666, cité dans Gustave Revilliod (1817-1890) : un homme ouvert au monde, 2018, p. 114).

On connait un couple du nom de « Fleuriot » qui a résidé dans le VIIIe arrondissement, 2 rue Tronchet, à deux pas du 16     place de la Madeleine. Il s’agit de Théophile Fortuné Fleuriot (1797-1874) et de son épouse Angéla Fleuriot, née Varlet (1818-1890) (AP, V4E3398). Leurs actes de décès n’indiquent pas de profession : celui de Théophile Fortuné, daté de 1874, stipule que ce dernier est alors « rentier », quand celui de son épouse, en 1890, la qualifie de « propriétaire » (AD 60, 3 E 115/18). S’ils ont été marchands d’art, c’est donc à une période antérieure. On sait qu’Angéla Fleuriot, décédée à Bulles en 1890, a été antiquaire à Paris : proche de Gustave Revilliod (1817-1890), elle s’implique dans la constitution de la collection de ce dernier et lui lègue quatre tableaux (« Chronique locale : testament de Mme Fleuriot », 10 janvier 1891). Elle lui aurait proposé des objets de diverse nature, notamment des tableaux, des tapisseries et des céramiques, des années 1860 à la fin des années 1890 (B. Monti, 2015, p. 28). Les archives de la collection Grandidier, tout comme le Bottin du commerce et l’étude des ventes aux enchères d’objets asiatiques de la seconde moitié du XIXe siècle confirment cette datation de leur période d’activité. L’enseigne « Fleuriot », 16 place de la Madeleine, n’apparait plus dans le Bottin après 1872. De plus, toutes les acquisitions d’Ernest Grandidier (1833-1912) auprès de cette enseigne sont antérieures à 1894 (le détail des dates d’acquisition de la collection Grandidier ne précise pas la chronologie de ces achats, qui ont pu être effectués bien avant 1894 — voir L. Chopard, 2020). Enfin le nom de Fleuriot est aussi celui d’un acheteur important en ventes publiques pour les années 1850-1860, avec au moins quarante lots acquis à Paris entre 1858 et 1868 (L. Saint-Raymond, 2019, annexe). Paul Eudel les cite aux côtés de marchands importants d’objets d’art et de curiosités de la période tel que Fournier (Eudel P., 1885, p. 18).

Il est bien précisé, dans le catalogue du musée oriental et dans l’Annuaire de la Gazette des beaux-arts de 1870 (p. 326), que c’est « Madame » Fleuriot qui expose ses collections et qui commerce place de la Madeleine. Toutefois, on ne saurait déterminer si l’enseigne a été tenue par les deux époux ou par Angéla Fleuriot seule. La vente de la collection Fleuriot en février 1870 (Lugt 31756) est au nom de « Monsieur » : sans que cela constitue une preuve en soit de l’implication de Théophile Fortuné Fleuriot dans le commerce, ce catalogue de vente prête à penser que les deux époux ont pu exercer ensemble. La mort de ce dernier en 1874 serait d’ailleurs survenue quelques années seulement après leur retrait du marché. Angéla Fleuriot aurait toutefois continué à conseiller Gustave Revilliod jusqu’à sa mort en 1890.

Angéla Fleuriot décède à l’âge de 72 ans à son domicile de Monceaux dans la commune de Bulles (Oise). Le nom de sa dernière commune de résidence a induit la presse de l’époque en erreur. Plusieurs articles ont ainsi attribué le généreux legs de quatre de ses tableaux au musée Ariana de Genève à une altruiste Mme Fleuriot de Bulles, dans le canton de Fribourg en Suisse (« Chronique locale : aubaine inattendue », 25 décembre 1890 ; « Dernières nouvelles », 26 décembre 1890), plutôt qu’à l’antiquaire parisienne Angéla Fleuriot.

Article rédigé par Lucie Chopard

Commentaire biographique : 

The name "Fleuriot" is found in an essential document for anyone wishing to study the Parisian Asian art market of the second half of the 19th Century: the guide to the « musée oriental » de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie (Guide du visiteur au musée oriental, 1869). In 1869, this event brought together most of the Parisian private collections of Asian art: dealers and collectors displayed their objects in several rooms devoted to the art of China, Japan and India. The Visitor's Guide identifies the generous donors while commenting on the exhibition. The name "Madame Fleuriot" is mentioned several times as an exhibitor of several Chinese and Japanese pieces. The first pages of the Visitor's Guide, where one finds the list of donors, associates Madame Fleuriot to an address, that of "16, place de la Madeleine" in Paris (Guide du visiteur au musée oriental, 1869 , n.p.).

Her name can be found at the same address in the Bottin du Commerce between 1851 and 1872 (Gustave Revilliod (1817-1890): Un homme ouvert au monde 2018, p. 114). The name " Fleuriot " is also mentioned, listed among painting dealers. The same can be found in Paul Lacroix's l’Annuaire des artistes et des amateurs (Lacroix P., 1861, p. 59), where "Fleuriot" is mentioned among the "dealers in paintings" in the "addresses useful to artists and amateurs", and in the Annuaire de la Gazette des Beaux-arts, where this name appears as that of the owner of a "private collection of works of art" (Annuaire, 1870, p. 318) and of "industrial arts” (Annuaire, 1870, p. 326). It appears that the shop has traded paintings and works of art, particularly Asian ones , as mentionned in the Paris archives, by the "Calepins des propriétés bâties" from 1853-1870.  They indicate that the building at 16, place de the Madeleine in Paris houses, on the ground floor, a " large shop, Fleuriaux (sic), restoration of paintings, store of curiosities " (AP, DIP 4 666, quoted in Gustave Revilliod (1817-1890): Un homme ouvert au monde, 2018, p. 114).

We know that a couple by the name of "Fleuriot" lived in the 8th arrondissement, 2 rue Tronchet, a stone's throw from 16, place de la Madeleine. They are Théophile Fortuné Fleuriot (1797-1874) and his wife Angéla Fleuriot, née Varlet (1818-1890) (AP, V4E3398). Their death certificates do not indicate a profession: that of Théophile Fortuné, dated 1874, stipulates that the latter was then "annuitant", while that of his wife, in 1890, qualifies her as "proprietor" (AD 60, 3 E 115/18). If they were art dealers, it may have been in at an earlier time. We do know that Angéla Fleuriot, who died in Bulles in 1890, was an antique dealer in Paris and close to Gustave Revilliod (1817-1890). She helped him amass his collection and bequeathed four paintings to him ("Chronique Local: Will of Mrs. Fleuriot”, January 10, 1891). She would have given him various kinds of objects including, in particular, paintings, tapestries and ceramics dating from the 1860s to the end of the 1890s (B. Monti, 2015, p. 28). The archives of the Grandidier collection, as well as the Bottin du Commerce and research of auction sales of Asian objects from the second half of the 19th century all confirm this dates as their period of activity. The shop " Fleuriot ", 16, place de la Madeleine, no longer appears in the Bottin after 1872. In addition, all the acquisitions of Ernest Grandidier (1833-1912) from this business are listed prior to 1894. The details of the dates of acquisition of the Grandidier collection do not specify the chronology of these purchases, which may have been made well before 1894 — see L. Chopard, 2020). Finally, the name of Fleuriot is also listed as a major buyer at public sales during 1850-1860, with at least 40 lots bought in Paris between 1858 and 1868 (L. Saint-Raymond, 2019, appendix). Paul Eudel cites them alongside such important dealers in objets d’art and curiosities of the period as Fournier (Eudel P., 1885, p. 18).

It is clearly specified, in the Catalogue du Musée Oriental  and in the Annuaire de la Gazette des Beaux-Arts of 1870 (p. 326), that it is " Madame " Fleuriot who exhibits her collections and who trades on the Place de la Madeleine . However, it cannot be determined whether the listing was held by the couple or by Angéla Fleuriot alone. The sale of the Fleuriot collection in February 1870 (Lugt 31756) is in the name of "Monsieur ": this is not proof of Théophile Fortuné Fleuriot's involvement in the trade, this sale catalog suggests that the two spouses were able to do business together. The death of the latter in 1874 would also have occurred only a few years after their withdrawal from the market. Angela Fleuriot would however have continued to advise Gustave Revilliod until his death in 1890.

Angela Fleuriot died at the age of 72 at her home “Monceaux” in the town of Bulles (Oise). The name of her last place of residence misled the press of the time. Several articles have thus attributed the generous bequest of four of her paintings to the Ariana Museum in Geneva to an “altruist Mrs. Fleuriot” from Bulles, in the canton of Friborg, Switzerland (“ Chronique Locale: Aubaine Inexpectée ”, December 25, 1890; “ Dernières Nouvelles ” , December 26, 1890), rather than the Parisian antique dealer Angéla Fleuriot.

Article by Lucie Chopard (translated by Benjamin West)

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Ernest Grandidier achète plus de deux cents céramiques chinoises et japonaises à Angéla Fleuriot avant 1894. (Source : Chopard, 2021, vol. 2, p. 151)

Bibliographies / archives
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Lucie Chopard