Dimier, Louis
(source : AP VAE 1163, acte n° 708)
Mère : Virginie Dimier, née Delsart (sans profession) (source : AP VAE 1163, acte n° 708)
Père : Joseph Louis Dimier (fabricant de papier) (source : AP VAE 1163, acte n° 708)
Conjointe : Henriette Louise Marie Barbeau, mariage en 1894 (source : ADS, Saint-Paul-sur-Isère, 1943, acte de décès n° 12)
Enfant(s) : « le couple aura cinq enfants, dont Joseph (le père Anselme Dimier), historien de l'architecture cistercienne, et Henri, peintre » (source : Passini, Michela et Zerner, Henri. « Louis Dimier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
(source : ADS, Saint-Paul-sur-Isère, 1943, acte de décès n° 12)
184 faubourg Saint-Denis
(source : AP VAE 1163, acte n° 708)
8 rue du Puits de l’Ermite
(source : Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1909)
« En 1903, Dimier est professeur au lycée de Valenciennes. Dans un climat gouvernemental de plus en plus anticlérical, le 30 avril, les pères maristes sont expulsés de leur couvent. Dimier, qui avait choisi son confesseur parmi ces religieux, était allé leur dire adieu : il fut tout de suite dénoncé par le député anticlérical G. Trouillot. Suspendu pour cinq mois de l'enseignement, il donna sa démission. Il rapportera le fait dans un petit livre plein d'une triste ironie : Impressions d'un révoqué. » (source : Passini, Michela et Zerner, Henri. « Louis Dimier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Formation : Scolarité à Paris, chez les frères de la rue Saint-Antoine, ensuite à Stuttgart, et chez les jésuites de la rue de Madrid ; 1889 : licence ès-Lettres (préparation à l'Institut catholique de Paris) ; 1892 : agrégation de philosophie ; 1900 : soutient à la Sorbonne une thèse intitulée Le Primatice, peintre, sculpteur et architecte des rois de France (source : Passini, Michela et Zerner, Henri. « Louis Dimier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Langues maîtrisées : grec, suédois, néerlandais, portugais, allemand (source : Passini, Michela et Zerner, Henri. « Louis Dimier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Opinions et actes politiques : 1893 : se présente aux élections comme candidat républicain indépendant pour la Tarentaise ; 1903 : il se lie à l'Action française ; 1907 : Il fonde l'Institut d'Action française ; 1914-1920 : administrateur délégué du quotidien L'Action française ; 1920 : donne sa démission du poste d'administrateur délégué du quotidien à la suite d'une violente polémique avec Charles Maurras ; « [À la fin de sa vie] Dimier était devenu sincèrement royaliste » ; « Sa rupture avec l'Action française et l'amère désillusion qui devait nécessairement l'accompagner ne lui firent pas, pour autant, changer ses opinions politiques. Bien que le nazisme lui fît horreur, il ne renonça pas à son antisémitisme […] ; il demeurait convaincu de la culpabilité de Dreyfus et jusqu'à sa mort, en 1943, resta fidèle au maréchal Pétain » (source : Passini, Michela et Zerner, Henri. « Louis Dimier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Prix et distinctions : Prix Charles-Blanc (1902) ; Prix Langlois (1910) ; Prix Marcelin-Guérin (1913)
Voyages connus : « en 1879, à l'âge de quatorze ans, il fut envoyé pour six mois dans un collège de Stuttgart, pour apprendre l'allemand. Ce séjour demeurera une expérience fondamentale : il s'agissait en effet d'un premier et très précoce contact avec une autre langue et une autre culture européenne. Dimier sera un grand voyageur et un polyglotte dont l'aisance et l'assurance dans l'emploi des langues anciennes et modernes faisaient l'admiration de ses contemporains. On pourrait peut-être voir dans ce premier voyage de l'adolescent une sorte de préfiguration de ses voyages d'adulte : il visitera la Belgique, l'Italie et la Grèce, et dans ses <i>Souvenirs</i> évoquera ces explorations de civilisations différentes comme fondamentales pour sa formation. » (source : Passini, Michela et Zerner, Henri. « Louis Dimier ». In Barbillon, Claire, Sénéchal, Philippe (dir.). Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale. Paris : Institut national d’histoire de l’art, 2008)
Collections personnelles : Sa collection de dessins anciens et modernes est vendue à Paris le 15 décembre 1921 (experts M. Paulme et G. B. Lasquin) (source : Catalogue des dessins anciens, aquarelles, gouaches, etc., des écoles française et étrangères, aquarelles et dessins des écoles modernes, composant la collection de M. Louis Dimier. Paris : Drouot, 1921)
15e-19e siècle, spécialement le 16e siècle
Louis Dimier correspond avec Conrad de Mandach. Ce dernier commente les travaux de Dimier dans ses chroniques. (source : BINHA, Autographes 42, 24 ; Mandach, Conrad de. « Les Primitifs français ». Gazette de Lausanne. 21 juillet 1912, p. 2).
Louis Dimier et René Gobillot publient ensemble un ouvrage sur la Normandie en 1911. (source : Dimier, Louis et Gobillot, René. La Basse Normandie. Paris : Delagrave, 1911).
Louis Dimier s'intéresse aux travaux de Gaston Brière.
Lettre de Louis Dimier à Gaston Brière du 18 juin 1899 : « Monsieur, Voulez-vous me permettre de vus demander communication d’une thèse dont vous êtes l’auteur sur le Tombeau de Henri II. Je suis à la veille d’en présenter moi-même une de doctorat es lettres sur le Primatice. J’ai dû étudier le même sujet et me faire des auteurs de ce tombeau une opinion que je serais heureux de pouvoir comparer avec vos conclusions ». (source : INHA, BCMN MS 498 (2,6) D(6), f. 261)
Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques-Doucet : correspondance, dossiers de travail, 10 cartons, particularités : ex. arch. 3, projet d'inventaire suggéré par l'INHA.