Fröhner, Wilhelm
naturalisé français en 1866 (source : Data BnF et Persée)
(source : Persée)
« […] c'était le plus expéditif et aussi le meilleur rédacteur de catalogues qui ait existé au XIXe siècle. Sa science presque universelle de l'Antiquité, sa connaissance peu ordinaire de l'archéologie du Haut Moyen Âge, la sûreté de son savoir bibliographique, son énergie, tout lui permit ses tours de force qui consistent à dresser très rapidement, et presque sans commettre d'erreurs ridicules, de grands catalogues d'objets inédits destinés à des ventes ». (Reinach, Revue archéologique, 22, 1925, p. 140-154) (source : Dictionnaire critique des historiens d'art)
Rédacteur de catalogues d'antiquités.
(source : dictionnaire critique des historiens d'art)
Etudes de philologie à la faculté de théologie de Fribourg-en-Brisgau.
Docteur en philosophie de l’université de Göttigen (1858)
Attaché au département des Antiques du musée du Louvre (1862-1863)
Installation au n°11 de la rue Casimir Périer (1863)
Naturalisation française par décret impérial spécial (1866)
Conservateur adjoint au Musée du Louvre (1867)
Chevalier de la Légion d’honneur (1868)
Membre de la Société numismatique
Membre de l’Académie de Berlin
Conservateur des objets d’art des résidences impériales (1870)
Wilhelm Froehner est issu d’une modeste famille allemande de Karlsruhe. Dès son plus jeune âge, il étudie la philologie, l’archéologie et publie des articles dans la revue allemande Philologus.
Il s’installe à Paris en 1859 où il se fréquente les salles de vente (Drouot), les cabinets de marchands de monnaies (principalement Hoffmann) et d’antiquités. Froehner côtoie de nombreux collectionneurs (Barre, Blacas, De Witte, Oppermann, De Saulcy) et publie pour ces certains des catalogues d’antiquités (surtout de 1971 à 1919). On le sait très proche de la comtesse de Béarn.
Il commence très jeune à collectionner des monnaies puis il achète des petits objets, souvent fragmentaires, qui portent des inscriptions en grec, latin, étrusque et osque. En plus d’assister aux ventes (Castellani 1884, Sambon 1900), Froehner voyage en Allemagne, en Angleterre, en Italie et en Pologne où il acquiert des antiquités. Dans le cadre de ses acquisitions, il fait souvent appel à des intermédiaires. Sa collection, très hétérogène, comporte déjà en 1905 plus de 6500 monnaies.
En 1897, il rédige son testament et stipule alors qu’il lègue à la Bibliothèque et aux archives de Weimar ses volumes, des papyri, des manuscrits grecs, sa correspondance, les carnets qui constituent son journal. Il lègue au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de Paris sa collection personnelle d’objets. Dans les boites se trouvent environ 3450 pièces en or et argent (150), bronze et cuivre (380), plomb (70), verre (260), ivoires et os (550), pierre (140), terre cuite (850 fragments), bois (40) ainsi que des camées, des intailles, des stucs peints (1000) et un tissu copte. Une dominance du monde antique et de l’archéologie se manifeste dans la collection de Froehner.
Une petite note est adressée en faveur de la comtesse de Béarn qui est autorisée à choisir quelques pièces, elle qui l’a si souvent aidé financièrement lors de ses acquisitions. Une pneumonie l’emporte en 1925 à l’âge de 91 ans.
Formation : Fröhner est formé à la philologie à Bonn sous Ritschl et l'archéologie sous Otto Jahn et Welcker. Il poursuit ses études à Fribourg en Brisgau et Göttingen. (source : dictionnaire des historiens de l'art ; les chercheurs du passé de Gran-Aymerich)
Langues maîtrisées : français, hébreu et probablement anglais. (source : dictionnaire critique des historiens d'art ; les chercheurs du passé de Gran-Aymerich)
Opinion et actes politiques : Bonapartiste (source : dictionnaire critique des historiens d'art)
Voyages connus : Il effectue de nombreux voyages en Allemagne et voyagea également à Londres, en Italie et en Pologne au château de Goluchów, pour rédiger des catalogues ou faire des achats pour ses collections. (source : dictionnaire critique des historiens d'art)
Il acquiert dans chacun de ces pays des antiquités. Il fait la plupart du temps appel à un ou plusieurs intermédiaires.
Acheteur - Rédacteur du catalogue
Il s'intéresse en particulier aux sites de Kameiros (Rhodes), Sélinonte (Sicile), Antibes (Sud de la France), Nîmes (Sud de la France), Antino (Italie) et Troie (Asie Mineure). (source : dictionnaire critique des historiens d'art)
Numismatique grecque, romaine, byzantine, médiévale et de la Renaissance ; philologie grecque et romaine ; épigraphie grecque et romaine ; vases grecs ; pierres gravées antiques ; terres cuites ; marques de verre et statues antiques ; médaillons romains.
Wilhelm Fröhner catalogue la collection de Martine de Béhague comtesse de Béarn, qui est aussi sa mécène et son amie. (source : dictionnaire critique des historiens de l'art)
À la demande de Julien Gréau, Fröhner publie entre 1885 et 1903, une série de catalogues pour décrire sa collection de bronzes, de verrerie antique et de terres cuites. (source : dictionnaire critique des historiens d'art)
Fröhner rédige un catalogue de sa collection de verrerie. (source : dictionnaire critique des historiens d'art)
Académie des sciences de Russie
(source : Korrespondierende Mitglieder der Russischen Akademie der Wissenschaften seit 1724: Фрёнер, Вильгельм или Кретьен-Эдуард-Луи-Гийом. Russische Akademie der Wissenschaften).
(source : Holger Krahnke: Die Mitglieder der Akademie der Wissenschaften zu Göttingen 1751–2001 (= Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften zu Göttingen, Philologisch-Historische Klasse. Folge 3, Band 246 = Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften in Göttingen, Mathematisch-Physikalische Klasse. Folge 3, Band 50). Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 2001, S. 87.)
(source : CTHS)
notice de Marie-Christine Hellmann