Nocq, Henry
Mère : Lyon, Marie Victorine (sans profession à la naissance de son fils ; ensuite directrice de l’école municipale subventionnée du quai Bourbon) (source :
Revue encyclopédique
. 1898, p. 560-561.)
Père : Nocq, Eugène (employé de chemin de fer)
Conjointe : Delarue, Marie Charlotte, Honfleur 30/04/1871 – décédée avant le 15/02/1942, mariage le 25/06/1900 à Paris, dans le deuxième arrondissement (contrat chez Me. d’Hardiviller à Paris le 23 juin 1900). Marie Charlotte Delarue est la belle-sœur de Joseph-Charles Mardrus.
(source : AD Val de Marne, 1MI 25945, acte n° 6 ; AP, V4E 8130, acte n° 400)
décédé au 65ter rue la Fontaine 75016 Paris
(source : AP, 16D 165, acte n° 452)
29 quai Bourbon
adresse employée à partir de 1900 au moins et jusqu'en 1911
(source : AP, V4E 8130, acte n° 400 ; BSHAF, 1911, p. 11)
13 quai Saint-Michel
adresse employée de 1911 à 1941 au moins
(source : BSHAF, 1911, p. 457 ; BSNA, 1941, p. 30)
12 rue de Chézy
(source : AP, 16D 165, acte n° 452)
Henry Nocq se présente comme « artiste sculpteur » lors de son mariage en 1900. (source : AP, V4E 8130, acte n° 400)
« Le sculpteur est essentiellement un distingué. S’il a pour devise : « Tout, fors le banal », et s’il a commencé par le bijou fruste en haine du bijou vulgaire, au moment où il poursuivait son enquête sur les origines et les caractères de l’actuelle renaissance, – dorénavant, sa verve s’amenuise et s’épure. Le médailleur aux discrètes plaquettes, le portraitiste de l’Académie Goncourt, le céramiste ou le bronzier qui aime à profiler les sourires joufflus de l’enfance, affine ses dons, sans les édulcorer quand il s’agit de patiner trois boucles de ceinture, d’ajourer quatre bagues, d’émailler deux pendants où la coquille monde est le support de l’opale laiteuse. » (source : L’art décoratif : revue de l’art ancien et de la vie artistique moderne. vol. 3, n° 2, 1901, p. 245)
« Henry Nocq, le délicat artiste qui a eu une si large part dans la rénovation du bijou, s’est affirmé à la fois sculpteur, médailleur et ouvrier d’art. Esprit judicieux et réfléchi, il semblait réunir toutes les qualités exigées pour réussir dans l’art qui nous occupe. Les nécessités de la vie en ont décidé autrement et il n’a pu signer jusqu’ici qu’un nombre restreint de médailles et de plaquettes. Mais ce sont des œuvres parfaites. » (source : L’art décoratif : revue de l’art ancien et de la vie artistique moderne. vol. 4, n° 1, 1901-1902, p. 70)
Henry Nocq est secrétaire de rédaction à partir de 1894 au moins.
« Il y a deux ans, M. Henry Nocq, secrétaire de la rédaction du Journal des Artistes, à Paris, a eu une heureuse idée. Dans les colonnes de son journal, il a ouvert une enquête, un referendum, si vous aimez mieux, sur l’évolution actuelle des industries d’art. » (source : Haulleville, Prosper. « Les Photographes artistes ». Bulletin de l’Association belge de photographie. vol. IV. 1897, p. 107)
Henry Nocq est professeur à l'École municipale subventionnée du quai Bourbon.
"Il ne faut jamais perdre l’occasion de répéter que s’il est un ensemble de vérités, de règles essentielles dont la connaissance est indispensable à tous et qui constitue en quelque sorte la grammaire de l’art, l’application de ces principes primordiaux, non seulement peut, mais doit différer chez chaque élève. Plus les résultats sont dissemblables, dans une même classe, mieux ils attestent que le professeur s’est montré conscient de sa mission et respectueux d’autrui. Or la diversité constitue la caractéristique des travaux exposés par les jeunes filles qui fréquentent, à Paris, l’école municipale subventionnée du quai Bourbon ; loin de trahir le joug d’une convention commune, ils accusent un souci permanent d’aider à l’expansion des qualités innées ; c’est de quoi il faut féliciter grandement Mme Nocq, directrice de cette école, et son fils, qui y professe le cours d’applications décoratives. […] Dans la plupart des concours d’art décoratif abondent les projets peu viables où la règle de la destination se trouve violée à plaisir. A l’école du quai Bourbon, les élèves ont été mis salutairement en garde contre l’abus de ces errements ; leurs compositions ne sont plus des exercices de rhétorique dessinée, mais des modèles qui peuvent être réalisés sans difficulté, souvent sans grande dépense ; la preuve de la portée pratique de l’enseignement est fournie par plusieurs travaux qui figurent ici à l’état d’exécution : bougeoirs en fer forgé, carreaux de revêtement, nappes brodées… Avant d’inviter ses élèves à traduire leur conception, M. Henry Nocq prend soin de leur indiquer les lois commandées par chaque matière, les nécessités particulières à chaque technique, et il ne manque pas non plus de leur rappeler que la raison d’être, le but de toute création, est de répondre à sa fonction ; pour le surplus, il veille seulement à ce que l’élève puise son inspiration en elle-même, sans recourir à quiconque, sans abdiquer l’originalité foncière." (source : Revue encyclopédique. 1898, p. 560-561)
"'Mon' école, donc, est une école de jeunes filles, ouverte 29, quai Bourbon, dans cette pittoresque, dans cette exquise île Saint-Louis, tranquille foyer d'art. On y enseigne le dessin et quelques-unes de ses applications : les plus utiles, par extraordinaire. Trois professeurs, pas plus : la directrice, Mme Nocq ; son fils le sculpteur et ouvrier d’art Henry Nocq, dont j'ai loué ici même [...] l'originalité de bon aloi, l'ingéniosité exempte d'affectation, la science des procédés, le talent, pour tout dire. Plus, un professeur d'anatomie [...]. Le cours d'art appliqué est professé par M. Henry Nocq, conférencier bien plutôt que professeur, et qui donne des causeries d'une heure chaque semaine, sur des sujets variés, aujourd'hui verrerie, la semaine prochaine la chaine céramique, ou bien tapisserie, ou ferronnerie, ou généralités."(source : Babin, Gustave. « Une école d’art appliqué ». Revue des arts graphiques. n° 301, 15 janvier 1898, p. 3-5)
Formation : École des Beaux-Arts de Paris (atelier d’Henri Chapu)
Prix et distinctions : Grand Prix de Rome (source : AN, 19800035/1467/69799)
Officier d’Académie
Chevalier de la Légion d’honneur (nommé par décret du 13 janvier 1909 rendu sur le rapport du Ministre de l’Instruction publique Beaux-Arts et Cultes
(source : AN, 19800035/1467/69799)
Prix Thorlet de l’Académie des Beaux-Arts décerné lors de la séance du 1er juin 1935 (2 500 francs)
(source : Journal des débats politiques et littéraires. 3 juin 1935, p. 4)
Voyages connus : Italie ; Belgique ; Angleterre
Collections personnelles :
Bibliothèque H. Nocq : Paris et ses corporations, livres anciens : Choiseul-Gouffier, Voyage pittoresque de la Grèce 1782-1822, Diderot et d’Alembert, L’Encyclopédie 1751-1780, … [etc.] : vente aux enchères publiques, Paris, Nouveau Drouot, salle n° 4, le vendredi 16 avril 1982. Paris : P. Meaudre-Librairie Lardanchet, 1982.
Possède un portrait réalisé par Henri de Toulouse-Lautrec (source : Lapparent, Paul de. Toulouse-Lautrec. Paris : Les Editions Rieder, 1927, p. 109)
Possédait l'ouvrage : Annacreontis carmina cum Sapphus aliorumque reliquiis : Ajectae sunt integrae Brunckii notae aujourd'hui à la BHVP, portant annotations et dessins de sa main (BHVP : 12-RES-0126).
Victor Champier et Henry Nocq sont amis et travaillent ensemble dans le cadre de la Revue des arts décoratifs. « En prenant possession de la rubrique qui m'est confiée dans la Revue des Arts décoratifs, je tiens tout d'abord à remercier M. Victor Champier de ce témoignage de sympathie et de confiance, et je prie les lecteurs, accoutumés dès longtemps à trouver ici des chroniques élégantes et savamment documentées, de se montrer indulgents ». (source : Nocq, Henry. « Chronique du mois : l'Exposition Lachenal ; les Coussins brodés de M. Duez ; les Couverts d'argent de M. Roty ; deux projets pour l'Exposition universelle de 1900 ». Revue des arts décoratifs. 15e année, 1894-1895, p. 192)
Carle Dreyfus demande des conseils à Henry Nocq et cosigne avec lui un ouvrage sur les collections d'arts décoratifs du Musée du Louvre. « Outre les publications antérieures de Williamson, Molinier, Fenaille, il [Carle Dreyfus] a utilisé des renseignements oraux de M. Henry Nocq, un spécialiste en orfèvrerie qui, par l'étude des poinçons, a déterminé les dates et les auteurs de plusieurs pièces » (source : Chronique des arts et de la curiosité. 1913, n° 36, 6 décembre, p. 286). Dreyfus, Carle et Nocq, Henry. Tabatières, boîtes et étuis, orfèvreries de Paris, XVIIIe siècle et début du XIXe, des collections du Musée du Louvre. Paris : G. van Oest, 1930.
André Marty et Henry Nocq présentent Henry Floury à la Société d'Iconographie Parisienne lors de la séance du 29 janvier 1909. (source : SIP, 1909, p. I).
La Société Franco-Japonaise offre un dîner en l'honneur de Henry Nocq le 30 janvier 1907 à l'occasion de sa nomination comme Chevalier de la Légion d’honneur ; il réalise l’insigne de la société. (source : Bulletin de la Société Franco-Japonaise de Paris. n° 6, mars 1907, p. 65)
Henri Nocq est membre du conseil d’administration à partir de 1910. (source : BSFJP, 1910, p. 10)
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