Verrière de la Légende de saint Éloi
Verrière de la Légende de saint Éloi
choeur ; baie 0
Baie composée de 4 lancettes trilobées à 4 registres ; 9 ajours et écoinçons au tympan.
Registre inférieur (aux 3/4 du 19e siècle), de gauche à droite : écu armorié soutenu par deux anges ; la prédiction de la naissance du saint ; sa naissance ; son apprentissage chez un orfèvre.
2e registre, de gauche à droite : saint Éloi devenu patron avec son apprenti ; la lecture des Évangiles ; la charité de saint Éloi qui secourt de pauvres voyageurs ; la délégation des bourgeois de Noyon qui lui offrent la crosse et la mitre.
3e registre, de gauche à droite : l'intronisation de saint Ouen et de saint Éloi ; la prédication de saint Éloi ; sa mort ; son âme s'élève au ciel sous la forme d'une croix de feu en présence d'une reine et de seigneurs.
Registre supérieur, de gauche à droite : ses funérailles à Noyon ; la guérison des incurables ; la guérison du duc de Thérouanne atteint de la peste par la liqueur qui s'échappe de son tombeau ; la visite de la duchesse en remerciement.
Têtes de lancettes : couronnements d'architecture animés de petits anges et ornés de petites scènes ; frontons surmontés d'un vase, d'une croix, d'un ostensoir et d'un ciboire.
Tympan : soufflets inférieurs : deux miracles posthumes ; partie supérieure : Dieu le Père glorifié par sainte Madeleine, saint Jean et saint Jean-Baptiste, saint Pierre, saint Paul, un saint évêque (?), d'autres personnages de l'Église et des anges adorateurs.
Écu armorié des orfèvres de Troyes (« au 1, de gueules à une croix engrêlée cantonnée aux 1 et 4 d'un ciboire et aux 2 et 3 d'une couronne, le tout d'or ; chef d'azur semé de fleurs de lis d'or ; au 2, d'azur à la bande d'argent accompagnée de deux doubles cotices, potencées et contre potencées d'or, de treize pièces, au chef d'azur à trois fleurs de lis d'or »).
« La verrière des orfèvres dans le chœur de l'église Sainte-Madeleine est attribuée à Nicolas Cordonnier sur la base d'un document perdu mais retranscrit au XVIIIe siècle. Posée en 1506, elle présente, en dépit de ses réfections du XIXe siècle, un style qui n'est pas incompatible avec celui du Maître de la légende de Santa Casa et témoignerait de l'art de Nicolas Cordonnier avant le séjour troyen de Grégoire Guérard. » (Elsig, F., Grégoire Guérard et la peinture à Troyes, 2011, p. 133).
« La seule œuvre documentée de cet artiste - Cordonnier - dans cette technique est actuellement la verrière de saint Éloi, commandée par la confrérie des orfèvres de Troyes pour l'église de la Madeleine de cette ville, verrière dont il avait fourni les cartons et dont il y a de bonnes raisons de croire qu'elle est entièrement l'œuvre de Cordonnier (Avril, F. ,« Un livre d'heures de Troyes des années 1510 et ses liens avec la renaissance troyenne », dans Elsig, Peindre à Troyes au XVIe siècle, Milan, 2015, p. 89).
p.27, repr. p.25, fig.33 (détail), comme "d'après Nicolas Cordonnier, 1506"
p.19.