Console provenant des stalles du chœur de l’église de la commanderie des Antonins d’Issenheim (Haut-Rhin), peut-être élément d’un appui-main ou des parties hautes.
-Intervention de conservation, Aubert Gérard, 1988.
-Observation, Laurence Brosse et Sophie Guillot de Suduiraut, 2022-2023.
Sculpture constituée d’une pièce de bois (noyer).
-Traces de fixation (d’origine ?) : deux (ou trois ?) cavités avec restes de chevilles sur le dessus et un percement circulaire à la base.
-Traces de fixation probablement postérieures : deux cavités au revers et une patte métallique en équerre fixée par quatre vis sur le dessus, qui ont pu servir au maintien de la console, d’une part après 1889 lors de sa présentation dans la chapelle, d’autre part avant 1946 dans le montage factice des stalles (voir la photographie de 1946, Centre de Recherche des Monuments Historiques).
-Fentes, notamment à dextre dans la partie supérieure, une fente partiellement comblée par un flipot qui s’ouvre jusqu’à la barbe de l’apôtre.
-Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
-Manques : angle dextre et partie avant du bord supérieur de la console ; bord de la base ; main droite de l’apôtre et partie supérieure de son attribut ; éclats sur l’arête du nez, les cheveux et les vêtements.
Couche brune et couches de cire appliquées sur le bois.
108
Numéro du catalogue de Claude Champion, 1924.
Il est possible de reconnaitre un apôtre dans ce personnage barbu. Vêtu d’une longue robe et d’un manteau selon l’usage iconographique, il a les pieds nus en rappel de la mission évangélisatrice des disciples du Christ, auxquels a été demandé de se dépouiller de leurs biens et de partir vêtus d’une seule tunique, sans chaussures ni bâton (Matthieu, 10, 9-10). Néanmoins, cet apôtre ne peut être identifié puisque son attribut, l’objet qu’il tenait dans sa main droite (disparue), est trop mutilé pour être reconnu précisément.
Stalles datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de la commanderie des Antonins d'Issenheim de 1490 à 1516.
Suisse, Rhin supérieur (Oberrhein), Bâle (Basel)
Sculpture provenant des stalles de l'église de la commanderie des Antonins d'Issenheim, datées de 1493, année de l’exécution ou de l’achèvement des stalles que fit réaliser Guy Guers, précepteur de 1490 à 1516. Stalles mentionnées aux 17e et 18e siècles. Citées en 1793 dans l’inventaire des biens de la commanderie d’Issenheim et sans doute dispersées avant la fin de 1794. Collection Gustave Saltzmann (Colmar, 1811- Nyons, 1872). Don Gustave Saltzmann en 1858.
Le visage de l’apôtre, les plis de son vêtement, les fleurs et les feuilles garnissant les écoinçons latéraux présentent, avec certaines statuettes et les arcs (SB.3 a, SB.4 a, SB.5, SB.6, SB.7), des parentés stylistiques qui indiquent que la console est un élément des stalles de la commanderie d’Issenheim.
[p. 113] « Nous observons qu’il règne tout autour du chœur une boiserie moderne en panneaux de bois de chêne, mais que les stalles qui sont aussi en chêne sont d’une structure antique ».
Provient des Antonins d’Issenheim, don Gustave Saltzmann 12 mai 1858 : « Une console sculptée en bois de chêne, sous forme d’un vieillard vêtu d’un grand manteau, mutilé de la main droite, piqué ».
p. 34, n° 86 (sans indication de provenance : « Console sculptée. Un Saint en bois. Statuette sans attributs. »).