Geladakis, Bellerophon

Né à Athènes, Bellérophon Geladakis est le fils de l’antiquaire Élie Geladakis, propriétaire d’une boutique spécialisée dans la vente d’antiquités égyptiennes, byzantines, grecques et romaines, située 39 rue de Valois à Paris. En 1934, il épouse Aïda Valdman, fille d’un brocanteur de confession juive installé sur le marché de Saint-Ouen, dont elle récupère le fonds de commerce en 1938. Le 10 juin 1941, Aïda Valdman est contrainte de céder sa boutique et de vendre la marchandise à son mari. Ce dernier peut ainsi poursuivre son activité d’antiquaire entre 1941 et 1944, tant à Saint-Ouen qu’au domicile familial, situé 1 rue Milton à Paris. 

Sous l’Occupation, le marchand vend pour plus d’un million de francs à Walter Bornheim, mais affirme après-guerre avoir vendu pour protéger sa femme menacée. Il réalise également des ventes en collaboration avec d’autres marchands. Après la perquisition de leur appartement par la Gestapo en février 1944, le couple se retire en Ariège jusqu’en novembre suivant. Après la guerre, Geladakis est convoqué devant la Commission nationale interprofessionnelle d’épuration. Si son dossier y est rapidement classé, le marchand est néanmoins poursuivi par le Comité de confiscation des profits illicites. 

Dossier Bellerophon Geladakis

Roberts Commission, Reports, Reports File-Looted Art, p. 116.