sans numéro d'inventaire ?
Statue de la Vierge (l’Enfant a disparu) provenant d’un retable, à l’origine placée au centre de la caisse, entourée de deux figures de saints.
- Intervention, Arthur Graff, 1964.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi ? : dessus de la tête et dessous de la base non examinés.
- Revers : non examiné.
- Éléments assemblés à l’origine : Enfant Jésus et main gauche de la Vierge (disparus) ; main droite de la Vierge.
- Manques : Enfant, main gauche et couronne de la Vierge ; éclats sur les cheveux et le bord des vêtements.
- Interventions postérieures : calotte crânienne retaillée (suppression de la couronne) ; main droite refixée dans une position inexacte (?) ; restitution partielle du nez, de la ceinture et des plis sur le buste, et de la base (?).
Polychromie postérieure (Arthur Graff, 1964).
- Manteau, sol : vert.
- Robe, voile, revers du manteau : beige.
- Grenade : rouge et orangé.
- Cheveux : brun.
- Carnations : blanc rosé.
La Vierge Marie a perdu sa couronne et l’Enfant Jésus qu’elle portait sur son bras gauche. Néanmoins, elle ne peut être confondue avec une figure de sainte grâce la grenade tenue dans sa main droite. Plusieurs sens sont prêtés au fruit du grenadier. Parce que la grenade renferme de très nombreux pépins entourés d’une pulpe rouge, elle est depuis l’Antiquité le symbole de la fécondité, de la vie, et par suite de l’immortalité, puis dans l’art chrétien celui de l’espoir en la résurrection. La grenade fait ainsi allusion à la Passion du Christ sauveur. La couleur de sa pulpe rappelle le sang du Christ et la forme de la fente, sur la grenade mûrie qui a éclaté, celle de la plaie du crucifié d’où perlent des gouttes de sang. L’image de la grenade, associée aux représentations mariales à la fin du Moyen Âge, permet d’évoquer le sacrifice du Christ qui est promesse de Rédemption.
Suisse, Bâle (Basel), Rhin supérieur (Oberrhein).
Provient de l’église paroissiale Saint-Rémi de Hégenheim (Haut-Rhin), puis de la chapelle du cimetière de Hégenheim, construite en 1825 à l’emplacement de l’ancienne église paroissiale détruite en 1780.
La Vierge à l’Enfant et les deux saints proviennent du retable de l’église Saint-Remi de Hégenheim (Haut-Rhin). À l’origine, La Vierge était placée au centre de la caisse du retable, entouré de Saint Remi, à sa droite, en place d’honneur, et de Saint Pantaléon à sa gauche.
p. 67 (« Crypte dans la chapelle du cimetière [de Hégenheim] : Vierge du 14e siècle, SS. Rémy et Pantaléon. »).
p. 32 (vers 1500, provient de la chapelle du cimetière de Hégenheim).
p. 121, 230, n° 148 (la Vierge, et les statues de Saint Rémy et Saint Pantaléon, œuvres d’un même sculpteur, proviennent sans doute d’un retable de l’ancienne église paroissiale Saint-Rémy de Hégenheim ; atelier bâlois, début du 16e siècle).