Sculpture provenant de la caisse d'un retable.
- Restauration, Aubert Gérard,1990 ; Didier Besnainou, 1991 ; Maÿlis de Gorostarzu, Dominique Faunières, 2017.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2013.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (demi-bille de tilleul) avec éléments secondaires assemblés.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sur la tête, cavité cylindrique (diamètre : 2,5 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois, dont la partie supérieure a été taillée en biais comme la mitre ; sous la base, trois cavités (environ 0,5 cm de côté).
- Revers évidé à la gouge et à l’herminette ; traces de gouge avec rainures parallèles dues au tranchant endommagé de la lame.
- Traces de scie sous la base.
- Éléments assemblés à l’origine : de l’épaule au bas de la dalmatique sur le côté dextre, élément (formé de deux pièces de bois ?) fixé par trois chevilles (diamètre de 1,3 à 1,8 cm) ; doigts (sauf le pouce) de la main gauche ; crosse (disparue) tenue dans la main droite : l’extrémité de la hampe de la crosse pénétrait dans une cavité sur le bas de la chape.
- Traces d’éléments décoratifs rapportés, en bois ou en métal : petites cavités contenant des restes de tiges de fixation (cinq sur chaque gant, dix sur le bord horizontal de la mitre et six sur le bandeau vertical de celle-ci, trois sur l’encolure de la dalmatique).
-Fente ouverte dans le haut du buste à senestre, partiellement comblée au revers par une pièce de bois.
-Légère attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : éléments décoratifs rapportés sur la mitre, les gants et l’encolure de la dalmatique ; une des trois boules posées sur le livre ; crosse ; extrémité du pied et plusieurs parties du bord de la base ; éclats sur la chape (au bord de l’encolure et dans le bas), sur la bordure inférieure de la dalmatique (au-dessus de la frange).
- Interventions postérieures : surface du bois endommagée lors du décapage (griffures, traces d’abrasion) ; restitution du bord supérieur dextre de la mitre, de la partie centrale du fanon dextre (deux pièces de bois assemblées entourées de deux comblements) et du bord senestre du fanon senestre (comblement) ; restitution de l’index et des extrémités du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire de la main gauche ; éléments cassés recollés (après le décapage ?) : tête du saint, doigts de la main droite (sauf le pouce ?) ; au revers, en bas à senestre et au centre, trois cavités pour des vis ; ajout de deux cales (résine) collées sous la base pour stabiliser la sculpture (2017).
Bois décapé (couche postérieure de cire sombre et brillante supprimée en 2017). Infimes vestiges de polychromie (d’origine ou postérieure) sur les vêtements, les cheveux, les carnations, les lèvres et l’œil droit.
Préparation blanche (sauf sur les lèvres et l’iris, peut être vestiges d’une polychromie postérieure posée localement sur le visage).
- Intérieur de la mitre, chape : rouge.
- Iris : noir.
Saint Nicolas, évêque de Myre, est coiffé de la mitre et vêtu des habits liturgiques - chape, dalmatique à franges, aube, amict, gants. Il tenait sans doute une crosse dans sa main droite. Les boules posées sur le livre rappellent un épisode populaire de sa légende. Pour doter trois jeunes filles pauvres destinées à la prostitution par leur père, Nicolas jeta à trois reprises, la nuit en cachette, de l’or par la fenêtre de leur chambre. Le don est évoqué par trois boules d’or (ici l’une a disparu), attribut traditionnel du saint.
Souabe (Schwaben), Memmingen
Origine inconnue. Collection Augustin Ozenfant (Lille, 1834-1894). Donation de la famille Ozenfant, 1894.
Le Saint Nicolas du Palais des Beaux-Arts de Lille et la Sainte Catherine du musée de Chartres présentent d'incontestables parentés stylistiques et techniques. Néanmoins, l'hypothèse selon laquelle les deux sculptures proviendraient du même retable n'est pas confirmée (Sophie Guillot de Suduiraut, communication écrite, 2021).
n° 45 (15e siècle).
n° 157 (16e siècle).
p. 228-229, n° 63 (Souabe, vers 1500).