La Vierge

Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.

- Base moulurée octogonale.

- Traces de fixation dans l'étau de l'établi : cavité cylindrique sur la tête (diamètre : 2,5 cm environ), ultérieurement comblée par une pièce de bois.

- Traces de fixation au retable : cavité cylindrique sous la base (diamètre : 2,3 cm ; P. 6 cm environ) dans laquelle devait s’insérer à l’origine une colonnette en bois servant à la présentation de la sculpture au couronnement du retable.

- Éléments assemblés à l’origine : mains (manquantes).

- Nombreuses fentes : parfois comblées par des flipots dans les plis du manteau.

- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).

- Manques : mains, bord du manteau sous le genou droit et au revers ; éclats sur les plis au bas du manteau.

- Interventions postérieures : trois pièces assemblées sous la base, autour de la cavité centrale ; clou arasé au revers (20^e siècle).

Statuette polychromé à l’origine. Bois décapé, vestiges de polychromie.

Préparation blanche.

- Robe : rouge.

- Voile : blanc.

- Manteau : bleu.

- Revers du manteau : bleu, localement vert.

- Base moulurée : rouge.

- Pied droit : noir et rouge.

- Carnations : couleurs posées directement sur le bois probablement après décapage ; lèvres : rose ; pommettes : rose pâle ; pupilles : noir ; coin des yeux : rouge.

Cette statuette de la Vierge et la statuette de Saint Jean-Baptiste (Cl. 23253 b), son pendant,  étaient à l’origine placées à la droite et à la gauche d’une figure centrale du Christ juge. Les trois sculptures formaient une représentation de la Déisis (« intercession »), thème d’origine byzantine qui montre en Occident la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste intercédant en faveur de l’humanité à l’heure du Jugement Dernier. Agenouillée, le visage levé vers le Christ, la Vierge tend ou joint les mains (manquantes) pour implorer la clémence divine.

Origine inconnue. Ancienne collection Otto Wertheimer (Allemagne, 1878-Paris, 1972) et Anne Wertheimer, née Grunwald (Erfurt, 1898-Paris, 1981), Vente, Paris 1982. Collection Jacqueline Boccador (1926-Paris, 2017), Paris. Acquisition, 1986.

Les deux statuettes proviennent du couronnement d'un même retable. La Vierge, placée à la droite d’une figure centrale du Christ juge, était disposée en pendant de la statuette de Saint Jean-Baptiste (Cl. 23253 b) : les trois sculptures formaient une représentation de la Déisis.

p. 52, n° 276 (« La Vierge et Saint Jean-Baptiste, à genoux en attitude de déploration. Provenant vraisemblablement d’un Calvaire. […] Ateliers de Jörg Syrlin l’ancien, Ulm, vers 1490 »).

p. 2 (Provenant d’un Calvaire, Ulm, vers 1490).

Ulm, vers 1480.