Provenant du couronnement d’un retable, Saint Jean-Baptiste était à l’origine placée à la gauche de la figure centrale du Christ juge, et disposée en pendant de la statuette de la Vierge (Cl. 23253 a) : les trois sculptures formaient une représentation de la Déisis.
- Identification du bois, Élisabeth Ravaud, Centre de recherche et de restauration des musées de France, 2010.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Laurence Brosse, 2023.
Sculpture taillée dans une pièce principale de bois (tilleul) avec éléments assemblés.
- Traces de fixation dans l'étau de l'établi : cavité cylindrique sur la tête (diamètre : 2 cm environ) ultérieurement comblée par une pièce de bois.
- Base moulurée octogonale.
- Traces de fixation au retable : cavité cylindrique sous la base (diamètre : 2 cm ; P. 5 cm environ) dans laquelle devait s’insérer à l’origine une colonnette en bois servant à la présentation de la sculpture au couronnement du retable.
- Éléments assemblés à l’origine : mains (manquantes).
- Nombreuses fentes : notamment sur le manteau à hauteur des mains, dans le bas de la tunique et sur la base.
- Attaque d'insectes xylophages (actuellement inactive).
- Manques : extrémité du nez, mains, bord de la tunique sous le genou gauche, deux orteils du pied droit, trois orteils du pied gauche, bois transpercé (lors de la taille ?) dans le bas du manteau sur la face à dextre et au revers à senestre ; éclats sur les bords du manteau.
- Interventions postérieures : assemblage du pouce du pied gauche (d’origine ?) ; clou arasé au revers (20e siècle).
Statuette polychromée à l’origine. Bois décapé, vestiges de polychromie.
Préparation blanche.
- Manteau : rouge
- Revers du manteau : rouge (bol ?), bleu, vert.
- Base : bleu-vert.
- Cheveux : brun.
- Carnations : sur le visage, couleurs posées directement sur le bois probablement après décapage ; lèvres : rose ; pommettes : rose pâle ; pupilles : noir ; sur le pied : préparation blanche, rose.
Cette statuette de Saint Jean-Baptiste et la statuette de la Vierge (Cl. 23253 a), son pendant, étaient à l’origine placées à la gauche et à la droite d’une figure centrale du Christ juge. Les trois sculptures formaient une représentation de la Déisis (« intercession »), thème d’origine byzantine qui montre en Occident la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste intercédant en faveur de l’humanité à l’heure du Jugement Dernier l'humanité, d’où le nom de la représentation, Déisis, intercession. Selon la formule iconographie traditionnelle, saint Jean-Baptiste était agenouillé à senestre du Christ Juge, implorant, les yeux levés et les mains probablement levées vers le Christ. Agenouillé, le visage levé vers le Christ, saint Jean-Baptiste tend les mains (manquantes) pour implorer la clémence divine.
Souabe (Schwaben)
Collection Otto et Anne Wertheimer Commentaire historique : Origine inconnue. Ancienne collection Otto Wertheimer (Allemagne, 1878-Paris, 1972) et Anne Wertheimer, née Grunwald (Erfurt, 1898-Paris, 1981), Vente, Paris 1982. Collection Jacqueline Boccador (1926-Paris, 2017), Paris. Acquisition, 1986.
Les deux statuettes proviennent du couronnement d'un même retable. Saint Jean-Baptiste, placé à la gauche d’une figure centrale du Christ juge, était disposé en pendant de la statuette de la Vierge (Cl. 23253 a) : les trois sculptures formaient une représentation de la Déisis.
p. 52, n° 276 (« La Vierge et Saint Jean-Baptiste, à genoux en attitude de déploration. Provenant vraisemblablement d’un Calvaire. […] Ateliers de Jörg Syrlin l’ancien, Ulm, vers 1490 »).
p. 2 (Provenant d’un Calvaire, Ulm, vers 1490).
Ulm, vers 1480.