Prévost, Jacques

Né à Pesmes ou à Gray, Jacques Prévost est mentionné dès 1521 à Dijon, où il travaille aux décors de l'entrée de François Ier. En 1533, il est payé pour des travaux de verrerie au château de Beaumont, et est qualifié alors de peintre-verrier à Gray. La tradition historiographique le fait séjourner à Rome dans sa jeunesse, où il rencontre ses compatriotes franc-comtois : le graveur et éditeur Claude Duchet, de Salins, et son neveu Antoine Lafréry. On lui connait trois planches gravées, dont deux signées et datées : une Vénus en 1546, et une Cybèle en 1547. Vers 1550, il peint pour Hugues Marmier, président au parlement de Dole, le maître-autel de la collégiale sur le thème du Jugement dernier. Il aurait peint en 1550 le Trépassement de la Vierge, qui ornait l'autel de la chapelle d'Amoncourt à la cathédrale de Langres. Il est par la suite documenté à Auxonne jusqu'en 1553, date à laquelle il est appelé à Langres par le cardinal de Givry, pour travailler à la cathédrale et à la résidence du prélat. Il participe aussi à la décoration de l'hôtel du cardinal, mais continue de travailler pour la ville de Dijon. Il reste à Langres jusqu'à la mort du cardinal en 1561, puis repars en Franche-Comté, où il est signalé à Pesmes (au moins jusqu'en 1565) puis à Gray. C'est en 1561 qu'il exécute le triptyque de Pesmes commandé par Catherin Mayrot et Jeanne Le Moine, En 1580, il est chargé de réparer les verrières de l'église de Gray, et travaille durant cette période pour le cardinal Antoine de Granvelle, qui a collectionné plusieurs de ses oeuvres. Il disparaît après 1580.