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Ochoa, Charles d'

Statut
Publiée
Contributeur
pguyot
Dernière modification
30/01/2024 16:29 (il y a 10 mois)
Type de personne
Type de personne : 
Noms
Nom : 
Ochoa
Prénom : 
Charles d'
Sexe : 
Nationalité : 
Nom : 
Olloba
Prénom : 
Pierre Charles
Qualificatif : 
Naissance et mort
Date de naissance : 
26 février 1816
Lieu de naissance : 
Date de mort : 
2 juin 1846
Lieu de mort : 
Adresses
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1839 - 1842
Adresse : 

39 rue de Lille

Code postal : 
75006
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1845 - 1846
Adresse : 

2 place Louvois

Code postal : 
75002
Ville : 
Type d'adresse : 
Date de l'adresse : 
1846
Adresse : 

102 rue du Bac

Code postal : 
75006
Ville : 
Commentaire Adresses : 

Chez Madame Bernard.

Professions / activités
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

indianiste

Date d'activité : 
1844 / 1845
Type de profession / activité : 
Commentaire Type de profession / activité : 

commis-négociant pour une maison d’armement

Lieu institution : 
Biographie
Commentaire biographique : 

Biographie

Charles d’Ochoa est né à Bayonne le 26 février 1816. Il est le fils illégitime de Julie Belles, née en 1792 ou 1793 à Billodas, un village du Pays basque espagnol, elle-même fille de François Belles et Christine Ouralde, marchands (AD 64, Bayonne, état civil, naissances, 1814-1825, f. 192). Il reçoit les prénoms de Pierre Charles Olloba, utilisant parfois ce dernier pour signer ces premiers articles. Son milieu est celui des négociants basques, comme l’attestent les témoins enregistrés sur son acte de naissance, Pierre Mitche, dit Charlesteguy, et Étienne Bardy, deux jeunes commis-négociants de Bayonne (AD 64, id.). Il fait ses études à Bordeaux et a pour tuteur Henri Galos (1804-1873), administrateur au service des colonies et député de la Gironde. Celui-ci a épousé Isabelle Foy (1818- ?), fille du général Foy (1775-1825). Engagé comme commis-négociant pour une maison d’armement, il s’embarque pour un premier voyage en Inde du Sud via Ceylan. Son journal de voyage (bibliothèque Mazarine, Ms. 547) décrit l’attente d’un vent favorable à Pauillac en février-mars 1835 puis le départ le 22 mars vers Ceylan où il arrive le 24 juillet. Après un séjour de six mois à Madras et Pondichéry, il reprend la mer le 28 février 1836 pour arriver à Bordeaux fin avril. Fort de cette expérience, Charles d’Ochoa s’intéresse à la littérature et aux langues de l’Inde. En 1839, il suit des cours d’arabe, de persan et d’hindoustani avec Joseph Héliodore Garcin de Tassy (1794-1878) à l’École des langues orientales (AN F/17/2995/2). Il entre à la Société asiatique en 1840 et collabore aux Nouvelles Annales de voyages en publiant une traduction du récit de la mission menée par le capitaine Robert Boileau Pemberton (18?-18?) au Bhoutan, rédigé par le botaniste William Griffith (1810-1845) en anglais (Olloba d’Ochoa, 1840), langue qu’il maîtrise parfaitement, de même que l’espagnol.

Mission scientifique en Inde

En 1840, Charles d’Ochoa sollicite François Guizot (1787-1874), alors ministre des Affaires étrangères, pour un poste consulaire à Bombay, mais celui-ci le lui refuse. En 1842, appuyé par Henri Galos et Garcin de Tassy, il demande une mission scientifique en Inde afin d’acquérir des manuscrits, d’écrire une histoire de la littérature indienne et de collecter toutes les informations nécessaires à l’établissement de nouvelles relations commerciales entre la France et les territoires indiens que ne sont pas encore administrés par les Anglais (AN F/17/2995/2). Abel-François Villemain (1791-1870), ministre de l’Instruction publique, lui accorde des crédits pour une « mission scientifique dans les États situés au nord-ouest de l’Indoustan à l’effet d’y recueillir des documents géographiques, ethnographiques et littéraires » (décret du 10 octobre 1842, AN F/17/2995/2). La mission est prévue pour trois ans à partir du 1er janvier 1843, à raison de 1 000 francs par mois la première année et 800 francs par mois les deux années suivantes. Elle devait être jointe à la mission scientifique demandée par le DGodefroy Robert (1809-1888), également voyageur et élève de Garcin de Tassy (AN F/17/3003/2). L’itinéraire proposé par Charles d’Ochoa passe par le Rajasthan, le Pendjab, le Cachemire, le Tibet, le Népal et le Bengale, où il devait rejoindre la France depuis Calcutta. Débarqué à Bombay le 30 mars 1843, Charles d’Ochoa se lie d’amitié avec Robert Xavier Murphy (1803-1857), très bon connaisseur des langues indiennes, traducteur du marathi à la Bombay Supreme Court, éditeur de la Bombay Gazette et du Bombay Times, avec qui il projette de rédiger une histoire de la poésie marathi (BnF NAF 8989, f. 51-54). Il se rend ensuite à Pune où il fait la connaissance des paṇḍit Viṣṇuśāstrī Bāpāṭa et Nīlakaṇṭha Thatte qui l’aident dans sa collecte de manuscrits en sanskrit et en marathi, de même que le lettré musulman Gosha Mahammad dans sa collecte de manuscrits en arabe, persan et hindoustani (ourdou) [AN F/17/2995/2 et Kulkarni A. R., 1988]. En décembre 1843, Rājārāma Śāstrī Jānavekara, inspecteur des écoles de Pune, lui recommande Vaidya Vināyaka Jośi pour parfaire ses connaissances en marathi (Kulkarni A. R., 1988, p. 179). Le colonel Vans Kennedy (1783-1846) atteste par ailleurs de sa très bonne connaissance de l’hindoustani (BnF NAF 8989, f. 47, lettre du 13 août 1844). En début d’année 1844, Charles d’Ochoa obtient des lettres de recommandation et entreprend un voyage dans le Dekkan qui le mène de Satara à Akalkot, en passant par Mahabaleshwar, Khanapur et Pandharpur. Il atteint Bijapur le 15 mars, où sa santé se dégrade. Il est contraint de rejoindre Bombay le 26 avril 1844. Il retourne brièvement à Pune où il est soigné par un médecin britannique, le Dr James Don (18?-18?) (BnF NAF 8989, f. 42). Il reste ensuite à Bombay jusqu’à la fin de l’été, avant d’être rapatrié en France. Il débarque à Bordeaux en novembre 1844 (AN F/17/2995/2, lettre d’Ochoa à Villemain, Barsac, 16 novembre 1844). Il rejoint ensuite Paris dans l’idée de poursuivre ses travaux indianistes et de publier ses rapports (AN F/17/2995/2). Il meurt le 2 juin 1846 (AP, état civil reconstitué, acte de décès, 10arrondissement, 1846) sans avoir pu réaliser ses projets de publication, laissant une riche collection de documents sur la littérature moderne de l’Inde du Nord.

Article rédigé par Jérôme Petit

Commentaire biographique : 

Biography

Charles d'Ochoa was born in Bayonne on February 26, 1816. He was the illegitimate son of Julie Belles, born in 1792 or 1793 in Billodas, a village in the Spanish Basque Country. Belles was the daughter of François Belles and Christine Ouralde who were merchants (AD Pyrénées-Atlantique, Bayonne, état civil, naissances, 1814-1825, f. 192). His given name was Pierre Charles Olloba and he sometimes used the second to sign his early articles. His milieu was Basque traders, as indicated by the witnesses recorded on his birth certificate: Pierre Mitche, known as Charlesteguy, and Étienne Bardy, two young sales clerks from Bayonne (AD Pyrénées-Atlantique, id.). He studied in Bordeaux, where he was tutored by Henri Galos (1804-1873), an administrator in the service of the colonies and deputy for Gironde. He married Isabelle Foy (1818-?), daughter of General Foy (1775-1825). Hired as a clerk-trader for an arms company, he embarked on a first trip to South India via Ceylon. His travel diary (bibliothèque Mazarine, Ms. 547) describes the anticipation of a favourable wind at Pauillac in February-March 1835, and a departure on March 22 for Ceylon where he arrived on July 24. After a six-month stay in Madras and Pondicherry, he set sail again on February 28, 1836 and arrived in Bordeaux at the end of April. On the strength of this experience, Charles d'Ochoa became interested in the literature and languages ​​of India. In 1839, he took courses in Arabic, Persian, and Hindustani with Joseph Héliodore Garcin de Tassy (1794-1878) at the École des langues orientales ​​(AN F/17/2995/2). He joined the Société asiatique in 1840 and collaborated with the Nouvelles Annales de voyages by publishing a translation of the account of the mission led by Captain Robert Boileau Pemberton (18?-18?) in Bhutan, which was written by the botanist William Griffith (1810-1845) in English (Olloba d'Ochoa, 1840), a language he mastered perfectly, in addition to Spanish.

Scientific Mission in India

In 1840, Charles d'Ochoa asked François Guizot (1787-1874), then Minister of Foreign Affairs, for a consular post in Bombay, but he was refused. In 1842, supported by Henri Galos and Garcin de Tassy, ​​he requested a scientific mission to India in order to acquire manuscripts, write a history of Indian literature, and collect the information necessary to establish new commercial relations between France and the Indian territories that were not yet administered by the English (AN F/17/2995/2). Abel-François Villemain (1791-1870), Minister of Public Instruction, granted him credit for a "scientific mission in the states located to the northwest of Hindustan in order to collect geographical, ethnographic, and literary documents” (décret du 10 octobre 1842, AN F/17/2995/2). The mission was planned for three years from January 1, 1843, at the rate of 1,000 francs per month the first year and 800 francs per month the following two. It was to be added to the scientific mission requested by Dr. Godefroy Robert (1809-1888), also a traveler and pupil of Garcin de Tassy (AN F/17/3003/2). The route proposed by Charles d'Ochoa passed through Rajasthan, Punjab, Kashmir, Tibet, Nepal, and Bengal, from which he was to return to France departing from Calcutta. After landing in Bombay on March 30, 1843, Charles d'Ochoa befriended Robert Xavier Murphy (1803-1857) who was a skilled connoisseur of Indian languages, a translator of Marathi at the Bombay Supreme Court, and editor of the Bombay Gazette and the Bombay Times D’Ochoa made plans with Murphy to write a history of Marathi poetry (BnF NAF 8989, f. 51-54). He then went to Pune where he met the paṇḍit Viṣṇuśāstrī Bāpāṭa and Nīlakaṇṭha Thatte, who helped him with his collection of manuscripts in Sanskrit and Marathi, as well as the Muslim scholar Gosha Mahammad, who helped him with the manuscripts in Arabic, Persian, and Hindustani (Urdu) [AN F/17/2995/2 and Kulkarni A. R., 1988]. In December 1843, Rājārāma Śāstrī Jānavekara, inspector of schools in Pune, recommended Vaidya Vināyaka Jośi to d’Ochoa to perfect his knowledge of Marathi (Kulkarni A. R., 1988, p. 179). Colonel Vans Kennedy (1783-1846) also attested to his very good knowledge of Urdu (BnF NAF 8989, f. 47, letter of August 13, 1844). At the beginning of 1844, Charles d'Ochoa obtained letters of recommendation and undertook a journey in the Dekkan, which took him from Satara to Akalkot, passing through Mahabaleshwar, Khanapur, and Pandharpur. He reached Bijapur on March 15, where his health deteriorated. He was forced to return to Bombay on April 26, 1844. He returned briefly to Pune where he was treated by a British doctor, Dr. James Don (18?-18?) (BnF NAF 8989, f. 42). He then stayed in Bombay until the end of the summer, before being repatriated to France. He landed in Bordeaux in November 1844 (AN F/17/2995/2, letter from Ochoa to Villemain, Barsac, November 16, 1844). He reached Paris with the idea of ​​continuing its Indianist work and publishing his reports (AN F/17/2995/2). He died on June 2, 1846 (AP, reconstituted civil status, death certificate, 10th arrondissement, 1846) without having been able to complete his projects of publication, but he left behind a rich collection of documents on the modern literature of North India.

Article by Jérôme Petit (Translated by Jennifer Donnelly)

Evénements
Type d'événement : 
Date de l'événement : 
1 janvier 1843 / 20 novembre 1844
Lieu de l'événement : 
Type d'événement : 
Date de l'événement : 
22 mars 1835 / 28 février 1836
Lieu de l'événement : 
Thèmes d'étude
Période étudiée : 
Aire géographique étudiée : 
Commentaire Aire géographique étudiée : 

Inde du Nord

Secteur fondamental d'étude : 
Commentaire Secteur fondamental d'étude : 
Manuscrits en sanskrit (47), Manuscrits en sanskrit avec une glose en marathi (14), Manuscrits en marathi (75), Manuscrits en gujarati (10), Manuscrits en pendjabi (3), Manuscrits en hindi (11), Manuscrits en prakrit (3), Manuscrits en arabe (14), Manuscrits en persan (37), Manuscrits en ourdou (14), [objets collectionnés]
Commentaire Thèmes d'étude : 

Le fonds Ochoa

La collection de Charles d’Ochoa, conservée à la Bibliothèque nationale de France, compte quelque 180 manuscrits et 80 ouvrages lithographiés. Les manuscrits sont conservés au département des Manuscrits dans les fonds par langues, sous les cotes « Indien », « Sanscrit », « Persan » et « Arabe ». Les textes lithographiés sont conservés en grande partie au département Littérature et Arts sous la cote « XO-4 » (littérature indo-aryenne). Certains, imitant à ce point l’écriture manuscrite, qu’ils ont parfois été versés dans le fonds des Manuscrits. La collection reçut le nom de « fonds Ochoa » et fut transmise par le ministre de l’Instruction publique Narcisse-Achille de Salvandy (1795-1856), successeur de Villemain, à la Bibliothèque nationale le 12 janvier 1847 (AN F/17/2995/2 ; BnF, Manuscrits, registre des dons no 4242 à 4486). Quelques livres et manuscrits refusés par la Bibliothèque nationale ont été transmis à la bibliothèque de l’Institut de France et à la bibliothèque de l’Arsenal (AN F/17/2995/2). Une liste a été publiée dans le Journal asiatique en 1848 par les soins d’Eugène Burnouf (1801-1852) pour les textes en langues indiennes (sanskrit, prakrit, marathi, hindi) et Joseph Toussaint Reinaud (1795-1867) pour les langues en écriture arabo-persane (arabe, persan, ourdou) [Burnouf E., Reinaud J. T., 1848].

La collection de manuscrits contient en grande majorité des copies réalisées à la demande de Charles d’Ochoa. À Pune, Viṣṇuśāstrī Bāpāṭa lui avait recommandé de travailler avec le scribe Govindarāva Bhāva Gaṇapule. À Pandharpur, il s’était lié avec le paṇḍit Rāmacandra Ballāla Paṭavardhana qu’il engagea pour réaliser de nouvelles copies de manuscrits. Celles-ci devaient servir l’histoire de la littérature envisagée par Charles d’Ochoa (AN F/17/2995/2). Elles portent essentiellement sur les grands auteurs de la littérature marathi comme Nāmadeva (1270-1350), Jñānadeva (1271 ?-1296) ou Tukārāma (1608?-1648?). Pour les aspects historiques, Charles d’Ochoa avait aussi collecté des chroniques des dynasties marathes comme le Bīṃbākhyāna (BnF Indien 644) relatant l’histoire des gouverneurs du Konkan, ou une copie ancienne en écriture modi du Śivajicarītra (BnF Indien 661), relatant l’histoire des Marathes de Śivaji (1630-1680) jusqu’à la fin du c siècle. Des chroniques persanes sont aussi présentes, notamment dans un recueil copié en 1742 en écriture indienne Nasta‛līq (BnF Supplément Persan 959), tout comme les grands textes de la littérature persane, Gulistān de Saʿdī (1596-1656 ?), Dīvān de Ḥāfiż (1325-1390) ou les poèmes de Niẓāmi (1141-1209). On note aussi la présence de textes jaina, alors que cette religion était encore mal connue en Europe. À côté de copies de textes emblématiques du canon jaina, on trouve des copies plus anciennes, assorties de commentaires, de littérature narrative jaina en prakrit comme le Jñātādhammakathāsūtra (BnF Indien 706) ou la Susaṭhakathā (BnF Indien 883). La littérature en sanskrit est aussi bien représentée avec des copies de textes touchant à différents domaines, l’architecture, la philosophie, la grammaire ou les belles-lettres. Là encore, les copies commanditées par Charles d’Ochoa jouxtent des copies plus anciennes pour des poèmes célèbres, comme le Naiṣadhacarita de Śrīharṣa (xiie siècle) accompagné d’un commentaire (BnF Sanscrit 692-693, 697-698). La collecte menée par Charles d’Ochoa, interrompue par sa maladie et son retour prématuré en France, donne toutefois une bonne idée de la variété et de la richesse des langues et des littératures indiennes, comme des différentes techniques de production de l’écrit, manuscrits anciens, copies contemporaines, lithographies ou impressions à caractères mobiles.

Article rédigé par Jérôme Petit

Commentaire Thèmes d'étude : 

The Ochoa Holdings

The collection of Charles d'Ochoa, kept at the Bibliothèque nationale de France, includes some 180 manuscripts and 80 lithographed works. The manuscripts are kept in the department of manuscripts, in the language collections, under the call numbers "Indian", "Sanskrit", "Persian" and "Arabic". The lithographed texts are largely preserved in the department of literature and arts under the symbol "XO-4" (Indo-Aryan literature). Some imitate handwriting to such an extent that they have on occasion been transferred to the manuscripts collection. The collection was given the name "Fonds Ochoa" and was transmitted by the Minister of Public Instruction Narcisse-Achille de Salvandy (1795-1856), successor of Villemain, to the Bibliothèque nationale on January 12, 1847 (AN F/17/ 2995/2; BnF, Manuscripts, donation register no. 4242 to 4486). Some books and manuscripts declined by the Bibliothèque nationale were sent to the libraries of the Institut de France and of the Arsenal (AN F/17/2995/2). A list was published in the Journal asiatique in 1848 by Eugène Burnouf (1801-1852) for texts in Indian languages ​​(Sanskrit, Prakrit, Marathi, Hindi) and Joseph Toussaint Reinaud (1795-1867) for languages in Arabic-Persian writing (Arabic, Persian, Urdu) [Burnouf E., Reinaud J. T., 1848].

The manuscript collection mostly contains copies made at the request of Charles d'Ochoa. In Pune, Viṣṇuśāstrī Bāpāṭa had recommended him to work with the scribe Govindarāva Bhāva Gaṇapule. In Pandharpur, he had connected with the paṇḍit Rāmacandra Ballāla Paṭavardhana whom he engaged to make new copies of manuscripts. Intended to further the history of literature envisaged by Charles d'Ochoa (AN F/17/2995/2), they focus mainly on the great authors of Marathi literature such as Nāmadeva (1270-1350), Jñānadeva (1271?-1296), and Tukārāma (1608?-1648?). For the historical aspects, Charles d'Ochoa had also collected chronicles of the Marathi dynasties such as the Bīṃbākhyāna (BnF Indien 644) relating the history of the governors of Konkan, or an old copy in modi script of the Śivajicarītra (BnF Indien 661), relating the history of the Maratha of Shivaji (1630-1680). Persian chronicles are also present, notably in a collection copied in 1742 in the Indian script Nasta‛līq (BnF Supplément Persan 959), as are the great texts of Persian literature, Gulistān by Saʿdī (1596-1656?), Dīvān by Ḥāfiż (1325-1390), and the poems of Niẓāmi (1141-1209). We also note the presence of Jain texts, at a time when this religion was not well-known in Europe. Alongside copies of emblematic texts from the Jain canon, there are older copies of Jain narrative literature in Prakrit such as the Jñātādhammakathāsūtra (BnF Indian 706) or the Susaṭhakathā (BnF Indian 883) that are complete with commentaries. Literature in Sanskrit is also well represented with copies of texts relating to various fields, such as architecture, philosophy, grammar, and literature. Again, copies commissioned by Charles d'Ochoa sit alongside older copies of famous poems, such as Śrīharṣa's Naiṣadhacarita (twelfth century) with commentary (BnF Sanscrit 692-693, 697-698). The collection carried out by Charles d'Ochoa, interrupted by his illness and his premature return to France, nevertheless provides a good overview of ​​the variety and richness of Indian languages ​​and literatures, such as various techniques for producing writing, ancient manuscripts, contemporary copies, lithographs, and movable-type printing.

Article by Jérôme Petit (Translated by Jennifer Donnelly)

Bibliographies / archives
Sources en ligne
Organisme : 

Bibliothèque nationale de France

Date de consultation : 
22/11/2021
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
Jérôme Petit