La Naissance de l'Amour
Vénus de profil est couchée sur un lit disposé frontalement dont le bois est orné de médaillons contenant des masques de cupidons. Elle est accoudée sur un gros oreiller orné de pompons de passementerie dorée aux angles tandis que son corps repose sur un drap couvert d'un semis de fleurs. Dans ses bras, l'Amour, nu et sans ailes, comme un simple enfant tenant sa mère par le menton. Elle le tient de la main droite tandis que de la gauche et relève le très fin voile de gaze transparent qui est posé sur l'oreiller et qui couvre son aine.
Elle est entourée de quatre femmes (les Heures du jour et de la nuit ?) qui lui apportent des vases fermés (pour trois d'entre elles, dont une oint la tête du nouveau-né) et une coupe de fleurs (celle de l'arrière-plan au centre). Trois autres (les trois Grâces ?) sont debout à l'arrière : l'une renverse une corbeille de fleurs tandis que les deux autres écartent latéralement les rideaux verts du lit, inspirées du plafond des Noces de Psyché peint par Raphaël à la Villa Farnésine.
Tableau très épidermé. Repentirs très lisibles dans les deux visages féminins sur la gauche.
Constitué de 5 planches horizontales (+ celle de la partie supérieure, qui n' est pas originale).
Agrandissement de 8,9cm en partie supérieure.
Charles Sterling (1955) : attribution unanimement acceptée depuis lors.
Wehle (1942) ; Sterling (1955, p. 47-49).
Fröhlich-Bum (1923) ; Wildenstein Galleries (1939-40) ; « Œuvre primaticienne » (Huyghe, 1939) ; Wehle (1942).
Prince Antonin Juritzky, connu aussi sous le nom d'Alfred Juritzky-Warberg, château de Gablitz, près de Vienne, 1923 ; Nicholas A. Karger, jusqu'en 193(?) ; Kleinberger, Paris - New York, jusqu'en 1934 ; Wildenstein, New York, entre 1934 et 1941: exposé à; Paris, Galerie Wildenstein, L'École de Fontainebleau, 1939, n° 8, « assistant français de Rosso » et daté vers 1540, puis à New York, Wildenstein Galleries, en 1940, n° 1 (Primaticcio). Vendu au musée en 1941 (acquis grâce au Roger's Fund).
p. 205-209 (attribution à Primatice par comparaison avec le Concert du Louvre qui lui est traditionnellement donné)
p. 12-13 et repr. p. 9.
p. 27-30 (School of Fontainebleau, « the first painting of that school to enter our collection »).
p.30 établit une analogie avec le tableau de Potsdam Sanssouci, La naissance d'un prince, parfois interprété comme une allégorie de la naissance d'Henri II et imagine de dater le tableau du règne de Charles IX comme un hommage à l'un des fils que lui donna Marie Touchet.