Varin, David
Originaire de Troyes, David Varin, dit Dujardin, est engagé par les consuls de Narbonne pour réaliser leurs portraits officiels en 1606 et 1607. En 1608-1609 et 1609-1610, il est appelé par les capitouls, qui lui aménagent un atelier au Capitole, pour la même tâche. Avant de s’installer en Languedoc, Varin est documenté à Lyon, alors qu’il participe aux décorations de l’entrée du roi en 1600. Il est officiellement reçu maître peintre à Toulouse le 19 février 1611. Après la mort de Galleri en 1607, Varin accueille dans son atelier de Narbonne un de ses anciens apprentis, le bourguignon Étienne Cornier, originaire de Châlon. Un certain Pierre Cuq, fils d’un cordonnier de Castelnaudary, est placé en apprentissage dans son atelier en 1622. Le contrat dit Varin peintre de Troyes, en Champagne. Jean Penent lui suppose un rapport familial avec les peintres champenois Jacques I et II Varin, réfugiés protestants à Montbéliard. Nous pouvons aussi envisager qu’il serait apparenté à Liévin Varin, peintre-verrier de Troyes de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. Jean Penent lui attribue un Saint Pierre guérissant le paralytique (Toulouse, cathédrale), qui reprend une tapisserie de la chapelle Sixtine d’après Raphaël.
Hilaire Pader le qualifie de « Fougueux Dujardin » dans son recueil, qui comporte des copies de portraits d’après Varin. Des sources attestent d'ailleurs de son talent de portraitiste apprécié de ses contemporains : le jurisconsulte Julius Pacius de Bériga, fait parvenir à Pereisc son portrait par « les mains de Jardin ». De façon beaucoup plus hypothétique, Jean Penent s’interroge sur un éventuel rapprochement du portrait d’Antoine de Lestang (Toulouse, musée du Vieux-Toulouse), identifié grâce à sa copie dans l’album d’Hilaire Pader qui le date de 1612, de la production de Varin.
p. 115-116
p. 38-40
p. 131-132