Relief appliqué sur la face interne d’un volet de retable.
- Intervention à Dijon, 19e siècle ; 1958.
- Observation, Sophie Guillot de Suduiraut, Emmanuelle Thomann, Olivier Steib, Laurie Blachet, 2024.
Sculpture taillée dans une pièce de bois (tilleul ?).
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi (?) : sur la tête, une cavité (diamètre : 0,7 cm environ) comblée par une pièce de bois.
- Revers plat : traces de fendage (arrachements).
- Traces d’outil : sur la base, petits creux allongés pour indiquer la surface du sol, sculptés avec une gouge à lame étroite.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : les doigts de la main droite, une partie du bord senestre du manteau, parties du bord de la base à senestre et à l’avant ; éclats et usures sur la barbe et les bords des vêtements.
- Interventions postérieures : au revers de la tête, une cavité pour un clou ou une vis (restes de métal) ; au centre du revers, une cavité ; sous la base, une cavité pour un clou.
Sculpture polychromée à l’origine. Bois décapé, traces de polychromie. Couche brun sombre postérieure, par la suite supprimée sur la face mais conservée au revers du relief.
papier blanc avec filé bleu, inscription à l’encre noire.
D11
numéro du catalogue de Léon Bachmeyer (1922)
L’apôtre chauve et barbu, vêtu d’un manteau et d’une longue robe, a les pieds nus en rappel de la mission évangélisatrice des disciples du Christ, auxquels a été demandé de se dépouiller de leurs biens et de partir vêtus d’une seule tunique, sans chaussures ni bâton (Matthieu, 10, 9-10). Cet apôtre a été identifié à saint Pierre, mais le manque d’un attribut spécifique ne permet pas de confirmer cette hypothèse. En outre, les cheveux ondulés relativement longs et l’absence d’une mèche au centre du front dégarni ne correspondent pas à l’iconographie traditionnelle de saint Pierre.
Allemagne du Sud, Rhin supérieur (Oberrhein).
Proviendrait de l’église d’Obersteigen (Bas-Rhin) : selon Léon Bachmeyer, sculpture acquise en 1871 par Émile Audiguier à Obersteigen où elle était reléguée dans la sacristie de l’église ; selon l’inventaire de 1880, sculpture acquise en 1871 par Émile Audiguier auprès du curé de Wangenbourg, M. Simon. Don Émile Audiguier, 1880.
L’Apôtre D11 et la Sainte D12 appartenaient au même retable. Les deux bas-reliefs étaient appliqués soit côte à côte sur le même volet, soit en pendant chacun sur un volet. Dans ce dernier cas, la Sainte devait être sur le volet dextre et le Saint sur le volet senestre, car chaque saint s’incline légèrement vers la caisse centrale du retable.
p. 36, D11 (« 11.-12. Deux statues datant du 17e siècle figurant l’une St. Pierre et l’autre Ste. Marie Madeleine, provenant de l’église d’Obersteigen. »).
p. 372 (« Ensemble de deux reliefs. Saint Pierre et sainte Madeleine. Peut-être du XVIIe, mais dans la tradition du XVIe, proviennent de l’église d’Obersteigen. »).