Buste d’homme accoudé (prophète)
Buste provenant d'un retable.
- Identification du bois, Elisabeth Krebs, 2006-2007.
- Observation, Juliette Levy-Hinstin, 2020.
Sculpture taillée dans une pièce principale de tilleul avec éléments assemblés.
- Emplacement du cœur de l’arbre à senestre.
- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : sous la base, sous l’avant-bras gauche deux entailles (chacune 1,5 cm environ, distantes de 6 cm environ), en partie centrale, deux entailles plus larges (chacune 1,5 cm environ, distantes de 4,5 cm environ) et trois autres entailles (traces d’étau ?) ; sur la tête, recouverte par une épaisse polychromie, traces d’étau non observables.
- Éléments assemblés à l’origine : la main droite (cheville sur le poignet) et la main gauche (restituée).
- Fentes : plusieurs fentes sous la base ; fente ouverte et partiellement comblée, visible au centre de la base et sur le devant du buste jusqu’au cou ; fente ouverte visible dans les cheveux à dextre ; fente sur l’épaule gauche et le côté senestre du buste, partiellement comblée par des flipots et, dans le bas, par une pièce de bois près du coude gauche.
- Principaux manques : éclats sur les saillies, les cheveux et la barbe.
- Interventions postérieures : restitution de l’extrémité de l’index de la main droite et de la main gauche (constituée par deux pièces de bois assemblées) ; localement, importants comblements ; croix et chiffre 55 marqués au fer chaud sous la base (fin du 19e siècle ?) ; insertion d’un pas de vis sous la base (fin du 20e siècle).
Vestiges de la polychromie d’origine recouverts par deux (?) polychromies postérieures et des retouches locales.
1.Polychromie d’origine :
- Robe : bol, argent, vert (d’origine ?).
- Intérieur de la bouche : rouge (d’origine ?).
2.Polychromies postérieures actuellement visibles :
- Robe : vert, bordure dorée.
- Cheveux et barbe : brun.
- Carnations : rose ; lèvres : rose foncé ; yeux : gris.
[une croix] 55
La croix et le chiffre 55 sont marqués au fer chaud sous la base et indiquent probablement le numéro d’inventaire du buste lorsqu’il était conservé à l’hôpital Saint-Marc à Strasbourg au 19e siècle.
L’homme âgé en vêtement civil, barbu et le crâne dégarni, désigne de la main droite, en pointant son index, une personne ou un élément placé à sa gauche. Ce geste et la bouche entrouverte, comme pour parler, évoquent l’image d’un prophète. De même que le Buste d’homme accoudé, coiffé d’un bonnet (MOND 181, Strasbourg, Musée de l’Œuvre Notre-Dame), ce buste représente vraisemblablement un prophète.
vraisemblablement attribuable à un sculpteur strasbourgeois de l’entourage de Nicolas de Haguenau.
Strasbourg, Rhin supérieur (Oberrhein)
Origine inconnue. Au 19e siècle, hôpital Saint-Marc, Strasbourg. Dépôt des Hospices civils au Musée de l'Œuvre Notre-Dame, Strasbourg, vers 1948.
Les deux bustes représentent des prophètes et proviennent d’un même retable.
p. 99, n° 1016 (« Quatre Bustes, sculptés en bois et polychromés ; peut-être personnifications de certains vices : l’Avarice, l’Envie, la Calomnie et la Haine (?). Fin du XVe siècle. Hospices civils (Saint-Marc), Strasbourg » : comme les quatre bustes, conservés au Musée de l'Œuvre Notre-Dame, MOND 180, MOND 181, MOND 444, MOND 445, sont mentionnés ensemble, il est difficile de déterminer quel est le vice proposé pour chacun d’entre eux).
p. 11, n° 29 (« Quatre bustes, sculptés en bois et polychromés [MOND 180, MOND 181, MOND 444, MOND 445]. […] Ces figures appartiennent à la période du XVe siècle […]. Il s’agit, sans doute, des acteurs d’une instance judiciaire entre une pauvre femme comme défenderesse, un usurier comme demandeur, un procureur, et un juge tenant un rouleau de parchemin et dont les yeux à demi clos semblent indiquer qu’il se recueille en face de la surexcitation des plaideurs. Hospices civils (Fondation de S. Marc), Strasbourg. »).
p. 20, nos 5, 9 (« […] les quatre bustes de Saint-Marc […] constituent les derniers vestiges de celui [du retable] qui fut exécuté pour la cathédrale en 1501 […] par le sculpteur Nicolas de Haguenau […]. Ces quatre bustes forment deux séries de hauteur différente ; les deux plus grands [MOND 180, MOND 181] rappellent les types des apôtres […]. »).