Caisse d’un retable, remployée et remaniée au 19e siècle pour abriter une nouvelle statue (Saint Georges 2015.0.1) à la place de la sculpture d’origine.
Étude et restauration, Anne Gérard-Bendelé, 1991.
Caisse constituée de pièces assemblées, plusieurs planches pour le bâti et plusieurs éléments végétaux sculptés rapportés.
- Bâti de la caisse : fond vertical constitué de cinq planches (remanié postérieurement) ; dessus et dessous constitué chacun d’une planche (remplacée à la base) ; une planche pour chaque face latérale, assemblée par queues d’aronde aux planches du dessus et du dessous (reprises postérieures).
- Éléments végétaux : fixés à la caisse par des chevilles et des clous ; sculptés dans une pièce de bois pour chacun des éléments latéraux verticaux et dans deux pièces assemblées pour les parties supérieure et inférieure (plusieurs parties cassées postérieurement, recollées en 1991).
- Interventions postérieures : deux étroites planches insérées au milieu du fond vertical de la caisse, probablement pour remplacer une partie endommagée, et maintenues par trois traverses clouées (19e siècle) ; remplacement de la planche du dessous, fixée par des clous aux faces latérales (19e siècle) ; quatre tampons de la douane suisse apposés en 1897 au revers de la caisse, sur le bois, dans les lacunes de de la polychromie ; deux pattes métalliques vissées au revers dans le haut pour le maintien de l’œuvre (20e siècle).
Restes de la polychromie d’origine au revers de la caisse. Polychromie postérieure (19e siècle) appliquée après réfection du fond vertical.
1. Polychromie d’origine :
- Revers de la caisse : toile et fibres végétales encollées sur les joints d’assemblage, préparation blanche ; sur une couche de fond verte, motifs végétaux peints, tracés en noir avec rehauts blancs, rouges et bleus ; ligne noire sur le bord senestre.
- Extérieur des faces latérales : vert (revêtu des couches postérieures).
2. Polychromie postérieure (19e siècle) imitant la polychromie traditionnelle d’une caisse de retable de la fin du 15e-début du 16e siècle :
- Fond vertical de la caisse : toile encollée, préparation blanche ; parties haute et basse : bleu ; partie centrale évoquant une draperie suspendue.
- Étoffe dorée : motifs gravés dans la préparation, or ; bordures supérieure et inférieure : brun-rouge, motifs géométriques argentés ; frange dans le bas : argent ; liens suspendant l’étoffe à des clous : brun-rouge et noir.
- Bord externe de la caisse : brun-rouge, fleurettes argentées (argent altéré).
- Extérieur des faces latérales : rouge vif, brun.
- Éléments végétaux sculptés : or et argent.
Schweiz Zoll Basel / 17 IV 97
Suisse douane Bâle / 17 avril 1897
Quatre tampons de la douane suisse à Bâle apposés le 17 avril 1897, peut-être à la date de l’acquisition de l’œuvre par Georges Spetz.
Tyrol du Sud, actuellement Italie, Haut Adige.
Origine inconnue. Ancienne collection de Georges Spetz (Issenheim, 1844-Issenheim, 1914), Issenheim. Don de ses héritiers après 1918.
La caisse d’un retable a été remployée et remaniée au 19e siècle pour présenter la statue de Saint Georges 2015.0.1 à la place de la sculpture d’origine.
p. 13 (« Grande statue de St Georges dans sa niche […]. Travail de la seconde moitié du XVe siècle. »).
p. 160-163, n° 38 (Caisse de retable : Tyrol, fin du 15e ou début du 16e siècle. Saint Georges : Tyrol du Sud, Brixen ?, vers 1490).