Traditionnellement considéré comme une « Flore » ou un « Triomphe de Flore ».
La composition correspond partiellement à celle de la collection Canera di Salasco à Vicence (ancienne collection Feilchenfeldt à Zurich), mais sans les trois putti voletant dans la partie supérieure, ni le semis de fleurs au sol.
Comme l'original conservé dans une collection particulière de Vicence, cette copie partielle dérive avec variantes, pour le motif de la Vénus accroupie, d'un motif connu par un dessin d'après Nicolò dell'Abate (Louvre, Département des Arts Graphiques, Inv. 8719), mais surtout de l'attitude de la Vénus agenouillée, L'Allégorie de Bronzino (Londres, National Gallery) qui se trouvait dans les collections royales sous Henri II ; elle intègre en outre une citation du putto déhanché et courant situé sur la gauche de ce même tableau. Ce motif se retrouve lui-même d'ailleurs sur un dessin à la sanguine conservé au Louvre comme « entourage de Primatice » (Inv. 8522), associé à une Vénus couchée elle-même inspirée de la Vénus d'Urbin de Titien dont une « copie » par Girolamo da Carpi avait été envoyée en France.
Museum of Fine Arts
Communication orale de Sylvie Béguin à M. C. Stewart, 28 mai 1977 ; publiée en note dans Rosenberg et Stewart, 1987, p.31.
Sterling (1955).
Acquis en 1973 sous l'attribution au Maître de Flore.
Collection E. Beaucousin, Paris (?) ; Baron d'Albenas [neveu et légataire de Jules Renouvier], Montpellier, 1904 ; collection d'Albenas, Montpellier, jusqu'n 1958 environ ; Wildenstein & Co Gallery, New York ; Roscoe and Margaret Oakes Collection ; acquis en 1973 par le musée.
n° 78: « La différence essentielle entre le tableau exposé à Amsterdam [collection Feilchenfelt] et la « Flore » de la collection d'Albenas consiste surtout dans la présence de trois génies, qui volent et couronnent la déesse, et dans celle de nombreuses fleurs semées par terre, qu'en effet on ne retrouve pas dans la version de San Francisco.
p. 31-34 (« School of Fontainebleau »)
p. 81, n° 202 (« École de Fontainebleau, vers 1560 » : « La déesse sous les traits d'une femme de la cour des Valois, coiffée et ornée de fleurs, est accroupie à terre. elle est nue mais sa coiffure est accommodée, particularité alors fort à la mode chez les peintres. les génies ailés rappellent certains anges de Corrège »).