Relief appliqué sur la face interne d’un volet de retable, probablement le volet senestre.
Observation, Juliette Levy-Hinstin, Sophie Guillot de Suduiraut, 2007.
Relief taillé dans une planche de bois (bois clair, très fibreux : peuplier ?) le saint et sa base en forme de console sont sculptés dans la même pièce de bois.
- Parties ajourées : de part et d’autre du cou et sous la main droite ; dans le bas du manteau près du pied droit, bois involontairement transpercé lors de la taille.
- Traces de fixation du relief sur le volet du retable : chevilles d’origine, l’une sur l’épaule gauche, l’autre sur le bord inférieur dextre du relief.
- Plusieurs fentes dans le bas et dans le haut du relief.
- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).
- Principaux manques : extrémité des flèches ; bord senestre du relief, de l’épaule à hauteur de la main ; partie inférieure dextre ; bord des parties ajourées de chaque côté du cou ; éclats sur l’ensemble du relief.
- Interventions postérieures : papier collé au revers (fragments conservés) ; cavité au revers pour un piton à vis (20e siècle).
Polychromie postérieure.
Préparation blanche.
- Manteau : bleu sombre.
- Robe : rouge.
- Chapeau, bord de la tunique, flèches : brun clair.
- Cheveux, chaussures, console : noir.
- Carnations : rose, lèvres rouges ; yeux, sourcils brun clair.
Le martyr chrétien, centurion dans l’armée romaine, fut percé de flèches à la fin du 3e siècle sur ordre de l’empereur Dioclétien. La sculpture du musée de Chartres suit l’un des types iconographiques traditionnels, qui représente saint Sébastien en personnage juvénile et élégant, portant des vêtements civils, et non pas militaires, et tenant dans ses mains les flèches de son martyre. Le jeune saint au visage imberbe et joufflu est coiffé d’un chapeau à large bord et vêtu, sous son manteau, d’une tunique courte à l’encolure bordée de fourrure. Saint Sébastien fut l’un des saints les plus populaires à la fin du Moyen Âge, invoqué contre les épidémies de peste et patron de nombreuses confréries. Il compte parmi les Quatorze Intercesseurs (en allemand, Vierzehn Nothelfer, en latin, auxiliatores), un ensemble de quatorze saintes et saints ayant le pouvoir d’intercéder auprès de Dieu pour l’humanité en péril de mort, de maladies ou d’épidémies. Développée en Allemagne du Sud à la fin du 14e siècle, la dévotion envers ce groupe de saints s’est amplifiée après le milieu du 15e siècle, en particulier à la suite de la vision d’un jeune berger à Langheim en Franconie.
Attribution à un sculpteur tyrolien par Sophie Guillot de Suduiraut, (communication écrite, 2007). Le style de la sculpture indique une origine du Tyrol du Sud et il évoque notamment les œuvres de l’entourage de Narziss von Bozen (cité à Bozen à partir de 1475-Bozen, 1517).
Autriche, Tyrol du Sud (Südtirol, actuellement Italie, Haut-Adige).
Origine inconnue. Collection d'Auguste-François Alfred Béthouart (1839-1907) et de son épousenée Augustine Marie Pauline Chauveau. Legs de cette dernière, 1933.
Les parentés stylistiques et techniques qui unissent le Saint Sébastien et le Saint (7229.5) indiquent une origine commune : les deux reliefs étaient probablement appliqués en pendant sur les faces internes des volets du même retable, Saint Sébastien à senestre et le Saint à dextre (communication orale, Sophie Guillot de Suduiraut, 2007).
Œuvre inédite.