Quatre apôtres

Sculpture constituée de deux pièces principales de bois (tilleul ?), avec éléments secondaires assemblés.

- Traces de fixation dans l’étau de l’établi : non décelées sur les têtes ; dessous de la base non accessible.

- Éléments assemblés : attribut manquant dans la main droite de l’apôtre bouclé et barbu placé à dextre, attribut manquant dans la main gauche de l’apôtre chauve et barbu placé à côté du précédent, partie supérieure (restituée) d’un bras de la croix de saint André placé à senestre.

- Attaque d’insectes xylophage (actuellement inactive).

- Manques : pouce, index et majeur de la main droite de l’apôtre bouclé et barbu ; extrémité du pouce de la main gauche de saint André ; plusieurs parties manquantes sur les bords des vêtements ; éclats sur les cheveux, les barbes et les saillies des plis des vêtements.

- Interventions postérieures : restitution d’un bras de la croix de saint André ; au revers, grosse vis dans le haut au centre, deux plaques métalliques fixées par des clous forgées pour renforcer l’assemblage des deux pièces de bois, bande de papier collée entre ces plaques.

Restes mélangés de la polychromie d’origine et de polychromies postérieures.

Description de la polychromie actuellement visible (19-20e siècle), présente sur les cassures :

Préparation blanche.

- Apôtre bouclé et barbu à dextre : tunique orangée, manteau gris-vert avec revers rouge.

- Apôtre chauve et barbu : tunique bleu, manteau brun.

- Saint André : tunique verte, manteau bleu-vert avec revers rouge.

- Apôtre à l’arrière-plan : vêtement noir.

- Croix de saint André : brun.

- Livres : couverture noire, pages blanches avec vestiges d’inscriptions noires.

- Barbes et cheveux : brun sombre ou brun clair.

- Carnations : beige rosé, lèvres rouges, yeux noirs, sourcils bruns.

Cette sculpture appartenait à une série de figures en buste représentant le Christ et les douze apôtres placés à la prédelle d’un retable. En sculpture comme en peinture, cette disposition suit une formule iconographique récurrente dans les retables allemands à la fin du Moyen Âge. Les apôtres sont en général groupés symétriquement de part et d’autre du Christ placé au centre. Saint André tenant sa croix est ici reconnaissable à senestre, alors que les trois autres apôtres ne peuvent être identifiés avec certitude. Deux ont perdu leurs attributs et seule la tête du quatrième émerge au second plan. À l’origine, cette sculpture était donc placée, dans la prédelle, à dextre ou à senestre d’un relief central. Ce dernier est peut-être conservé au Musée Unterlinden de Colmar (Le Christ et quatre apôtres, SB.8). Le pendant des Quatre apôtres du musée de Kaysersberg a disparu, mais il est possible d’imaginer qu’il regroupait également quatre apôtres en buste, les douze disciples s’alignant ainsi autour du Christ.

Sculpture mentionnée en 1860 et 1884 dans la chapelle Saint-Wolfgang à Kaysersberg, près de laquelle une maison hébergeait les lépreux (chapelle reconstruite en 1488 et en 1519, vendue après 1791, propriété de l’hôpital de Kaysersberg au 19e siècle, puis de la Ville de Kaysersberg en 1960). Sculpture mentionnée dans l’église paroissiale de l’Invention-de-la-Sainte-Croix en 1902, puis dans la chapelle Saint-Michel en 1965 et 1966. Après l’intervention de l’atelier de Marcel Maimponte en 1969, présentée au Musée historique de Kaysersberg lors du réaménagement de 1972.

Les Quatre apôtres du musée de Kaysersberg étaient à l’origine placés dans la prédelle d’un retable, à dextre ou à senestre d’un relief central : cette sculpture serait peut-être conservée au Musée Unterlinden de Colmar (Le Christ et quatre apôtres, SB.8, provenant de Kaysersberg). Le pendant des Quatre apôtres du musée de Kaysersberg a disparu, mais il est possible d’imaginer qu’il regroupait également quatre apôtres en buste, les douze disciples s’alignant ainsi autour du Christ.

p. 10-11 (« [la chapelle Saint Wolfgang à Kaysersberg] renferme, entre autres sculptures en bois de la dernière époque ogivale, le buste de quatre apôtres, provenant sans doute d’un retable d’autel […] »).

p. 202 (« […] im Innern, einige schlechte spätgotische und Barockstatuetten, Apostel […] » : dans la chapelle Saint-Wolfgang, quelques statuettes gothiques tardives et baroques de mauvaise qualité, apôtres).

p. 11, n° 17 (« aus der Wolfgangskapelle, sehr spätes handwerksmässiges Werk […] » : provenant de la chapelle Saint-Wolfgang, œuvre très tardive de médiocre qualité).