Reliefs du volet senestre du retable de la Passion

1. Un Prophète : relief constitué d’une pièce de bois (tilleul).

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : plusieurs fleurons sur le chapeau ; éclats sur les cheveux, la barbe et le bord du chapeau.

2. Le Couronnement d’épines : relief constitué d’une pièce de bois (tilleul), avec éléments assemblés.

- Principaux éléments assemblés : pièce de bois horizontale à la partie supérieure du relief fixée par des chevilles et des clous (élément postérieur ?) ; parties manquantes du bâton entre les mains des deux bourreaux (éléments assemblés ?).

- Détails sculptés à la surface du bois : lignes incisées sur les murs et le sol pour évoquer les joints des pierres et le dallage.

- Traces de fixation sur le volet : une cheville à chaque angle inférieur et une cheville dans l’angle supérieur dextre.

- Importante attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive) ; nombreux trous d’envol et galeries dextre ayant endommagé la surface du bois, notamment sur le bourreau à dextre.

- Principaux manques : moitié de la main droite du bourreau à dextre ; plusieurs parties du bâton, au centre et près des mains des bourreaux ; auriculaire et extrémité de la main droite du personnage agenouillé au premier plan ; plusieurs parties sur la tête, le corps et la jambe droite du bourreau à dextre ; éclats sur les cheveux et les plis des vêtements.

3. L’Ecce Homo : relief constitué d’une pièce de bois (tilleul), avec éléments assemblés.

- Principaux éléments assemblés : pièce de bois horizontale fixée par des clous (des chevilles ?) à la partie supérieure du relief (élément postérieur ?) ; main droite de Pilate (manquante) ; mains de l’enfant (manquantes) ; mains des deux hommes au premier plan : les deux mains (manquantes) du personnage senestre et la main droite (manquante) du personnage central.

- Détails sculptés à la surface du bois : lignes incisées sur les marches et les murs pour évoquer les joints des pierres.

- Traces de fixation sur le volet : une cheville à chaque angle inférieur et une cheville dans le haut du relief au centre.

- Attaque d’insectes xylophages (actuellement inactive).

- Principaux manques : main droite de Pilate ; doigts de la main droite levé d’un personnage à l’arrière-plan ; les mains de l’enfant ; main droite du personnage central et mains du personnage à senestre ; éclats sur les cheveux, la barbe de Pilate, les mains, les chapeaux et les plis des vêtements.

Infimes vestiges d’une première polychromie partielle (sourcils et yeux noirs du Prophète). Localement, deuxième polychromie partielle, probablement postérieure de peu d’années (préparation blanche, or : cheveux, barbe, perizonium du Christ ; glacis vert sur la couronne d’épines). Polychromie postérieure sur les éléments de l’architecture (gris, beige, rose et vert).

Le Couronnement d’épines

La Flagellation

Le Prophète

Le Couronnement d’épines illustre le récit évangélique (Matthieu 27, 16-29 ; Marc 15, 16-19 ; Jean 19,1-3) selon une formule iconographique usuelle à la fin du Moyen Âge. Le Christ dénudé, couronné d’épines, est vêtu d’un manteau de pourpre. A l’aide d’un bâton (en partie manquant), deux bourreaux enfoncent sur sa tête la couronne d’épines. Derrière le Christ, un troisième bourreau lève le bras et le menace avec un bâton (main droite et bâton manquants). Au premier plan, un homme s’agenouille, évoquant le texte de l’évangile : « Et ployant le genou devant lui, ils se moquèrent de lui en disant "Salut, roi des Juifs" » (Matthieu 27, 29). Une colonne sur laquelle s’enroule une corde rappelle l’épisode précédent, la Flagellation. Après le couronnement d’épines, Pilate, gouverneur romain de Judée, présente Jésus au peuple de Jérusalem en disant « Voici l’homme (Ecce Homo) » (Jean 19-5). Au sommet d’un escalier, la tête ceinte de la couronne d’épines, vêtu du manteau de pourpre et les mains liées, Jésus est montré à une foule bigarrée qui réclame sa mort.

Collection Alexandre Du Sommerard (Bar-sur-Aube, 1779 – Paris, 1842). Œuvre acquise par le collectionneur avant 1838. Acquisition par l’État avec l’ensemble de la collection Du Sommerard, 1842.

Retable composé d’une caisse à deux volets et d’une prédelle. Ouvert, il présente des scènes sculptées : dans la caisse, la Crucifixion ; sur les faces internes des volets, des épisodes de la Passion, à dextre : la Prière du Christ au mont des Oliviers et la Flagellation, à senestre : le Couronnement d’épines, l’Ecce Homo et un Prophète. Retable fermé, les volets peints représentent Sainte Catherine et Saint Acace (?).

p. 199, Album, 3e série, pl. XX, 2 (« Cette chapelle portative, en forme de triptyque, date de la fin du XVe siècle ; elle est en bois peint et doré. Les sujets en ronde-bosse sont exécutés en bois de poirier ; ce sont, pour le panneau du milieu, le Calvaire ; et pour les volets : le Christ à la colonne, Jésus au jardin des Oliviers, le couronnement d’épines, et Jésus présenté au peuple. L’extérieur des volets est peint à figures ; les peintures représentent sainte Katerine, et saint Accursus vêtu en hérault d’armes, appuyé sur son pennon, et portant le tabar par-dessus son armure. (Collect. Du S.) ».

p. 43, n° 225 (« Le Calvaire. Triptyque en bois sculpté. XVIe siècle »).

p. 62, n° 715 (« Le Calvaire. Triptyque en bois sculpté. XVIe siècle »).